Pages

vendredi 8 octobre 2010

Scrutin du 2ème tour : des manœuvres de bourrage d’urnes en vue en Moyenne Guinée, avec un manque de plus de 6 000 bulletins de vote après vérification des matériels électoraux reçus

On ne dira jamais assez que les manœuvres de fraude de l’UFDG pour sa victoire au second tour s’étalent au grand jour, au fur et à mesure que les jours passent : plus de 10 000 bulletins de vote déclarés manquants dans certaines préfectures de la Moyenne Guinée.
L’on se souviendra que les partis politiques avaient dès le lendemain du 1er tour demandé avec insistance qu’ils aient des représentants à tous les niveaux des préparatifs du second tour. Ce qui a été accepté et matérialisé par les autorités, la CENI et les partenaires. Ainsi, pour le cas précis de la CENI, deux représentants des partis (UFDG et RPG) ont été placés au niveau des magasins de la CENI, dans un camp militaire de la capitale pour le suivi rigoureux du conditionnement des matériels électoraux avant leur déploiement dans les régions, préfectures et sous préfectures. Sur toute la ligne les partis ont eu leur mot à dire et parfois ont refusé que des véhicules quittent les magasins sans leur approbation. Quoi de plus normal quand on sait que c’est d’abord eux (militants et électeurs) que le scrutin concerne.
Malheureusement, après la réception du matériel électoral à ce jour dans les CEPI, CECI et CESPI en attendant la distribution de la part des districts et villages, sous les yeux des démembrements de la CENI, des autorités civiles et militaires, des manquants sont signalés dans plusieurs localités.
Mais, les zones qui excellent pour le moment sont de la région de la Moyenne Guinée où, à côté du petit matériel électoral, ce sont des milliers de bulletins de vote qui manquent.
Et ce qui, une fois amène sur la piste de manœuvre de fraude est que : les matériels et camions ont été préparés sous l’œil attentif des représentants des deux partis politiques. Mieux, pour la région de la Moyenne Guinée, les camions qui ont servi de transport appartiennent à une société de transport d’un certain El hadj Barry et convoyé par des assistants d’IFES, tous originaires de ladite région.
A l’allure des choses, on est en droit de se poser un certain nombre de questions :
1- Les bulletins dont le manque est signalé en centaines dans la région du Fouta sont-ils une erreur de colisage de la société sud africaine Contyprint ? Ce qui est peu probable vu le professionnalisme de cette structure.
2- S’il y a eu manquant des bulletins de vote (plus de 1 200 rien qu’à Labé), que faisait le représentant de l’UFDG au moment du comptage au niveau des magasins ?
3- Comment des colis convoyés rien que par des partisans de l’UFDG peuvent manquer à la vérification, une fois à destination ?
4- Pouvons-nous déduire que ces documents ont été purement et simplement soutirés afin de solliciter un nouveau envoi de la part de la CENI de sorte que le jour du scrutin, ces bulletins déclarés manquants et remplacés soient mis dans des urnes ? A chacun d’en tirer les conséquences.
A notre avis, il est normal que le camionneur et les convoyeurs s’expliquent à des niveaux requis à cet effet, voire qu’une enquête soit immédiatement ouverte. Car, il est difficile de comprendre que des milliers de bulletins disparaissent de cette façon.
D’aucuns s’empresseront, tentant de noyer le poisson, de dire que le matériel électoral manque un peu partout dans les préfectures. Cela est juste, mais à des degrés assez différents. Si ailleurs ce sont des urnes, isoloirs, PV, stylos, encreurs, et quelques dizaines de bulletins qui manquent, dans le Fouta, ce sont des milliers qui sont introuvables.
Kaimba Condé, guinee24.com, Conakry

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire