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mercredi 20 octobre 2010

De la FEANF pour son Afrique à l'échéance historique pour son pays : Alpha Condé, une vie, un programme : au service du développement

L'élection présidentielle en Guinée, comme ailleurs, est le choix d'un projet de société qui devra être mis en place sur une certaine échéance (4 ans, 5 ans, etc) s'il est approuvé par le peuple souverain. Le critère d'appréciation du peuple est donc constitué par le projet porté par les candidats qui se présentent devant lui, ici Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo. Il s'agit donc moins d'apprécier des promesses, des déclarations d'intention de création d'emplois, de construction de routes, d'électrification urbaine et rurale, de couverture des besoins d'eau, etc. Ce genre de déclaration, aussi parfaitement que cela puisse être présenté, tous les candidats l'ont fait et on peut même leur accorder un certain crédit dans leur engagement sincère à honorer ces engagements. Il se trouve cependant que cela ne tient pas lieu de critère suffisant et objectif d'appréciation. A travers 3 articles, nous analyserons au-delà des déclarations d'intention, les critères objectifs d'appréciation à travers la démarche de projet, des paramètres de personnalité et les projets proprement dits des candidats.
Critères d'appréciation d'un projet : démarche projet
La pertinence d'un projet s'apprécie à travers ce que l'on appelle un business plan qui se décline en 5 points : la forme juridique ou les statuts, le marché, le financement, les dotations techniques du projet et surtout l'adéquation Homme/Projet qui demeure d'ailleurs le 1er critère à respecter. La satisfaction de tous ces critères permet de donner un label de qualité au projet concerné. Il en est du projet de société microéconomique de type manufacturier par exemple comme du projet de société macroéconomique à l'échelle d'une nation comme la Guinée. Ici le critère de statut juridique est constitué par la forme d'Etat de droit (ou de non droit) que le candidat ambitionne pour son pays, les critères de marché, financement et aspects techniques sont constitués par l'attractivité, la capacité de levée de fonds et d'absorption technologique conférées à son pays par le candidat. Il apparaît une grande importance de l'Homme, du candidat dans toutes ces phases du business plan, d'où la primauté du critère Homme/Projet pour juger de la pertinence d'un projet.
Primauté du critère Homme/ProjetToute appréciation du programme, comme on le dit couramment, mais en réalité du projet des 2 candidats Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo doit donc commencer par l'appréciation de chacune de ces 2 personnalités dans leur aptitude à mener à bien un projet de développement de la société guinéenne. Comme dans toute démarche de projet, ce critère d'appréciation est rédhibitoire, c'est-à-dire que s'il n'est pas satisfait, le projet ne sera pas viable.
Pour une société-nation (comme pour toute autre société), la conception d'un bon projet de développement découle d'abord d'une grande vision pour son pays s'inscrivant dans le long terme au-delà même de l'échéance pour laquelle on a été élu, ce qui atteste quelque part du profond intérêt que l'on a pour son pays en ne se limitant pas uniquement à des projections couvrant son seul mandat.
En matière de vision pour le développement de son pays, Alpha Condé se trouve très, très en avance sur Cellou Dalein Diallo, eu égard à l'antériorité de son engagement dans le combat politique, sa longue pratique du peuple de Guinée pour définir ensemble une voie de développement appropriée, sa foi inébranlable à la réalisation d'un tel objectif ne l'ayant ainsi jamais détourné de cette exaltante mission, par exemple par des raccourcis à résonnance monétaire et prestigieuse pour lui mais sans incidence bénéfique pour l'objectif poursuivi. Ce genre de conviction contribue à nourrir davantage la vision que l'on a pour son pays.
Idée de la visionPour mieux camper la situation et nous situer toujours dans des choses que l'on ressent dans notre vécu, essayons de mieux saisir ce qu'est une vision pour davantage nous imprégner de son importance dans un projet de politique de développement d'un pays. Beaucoup de gens ont certainement vécu des situations où un père de famille interdisait par exemple à son fils talentueux en football ou en musique ou en dessin par exemple de pratiquer dans son domaine de prédilection, en voulant coûte que coûte le canaliser dans les études, car ce père de famille pensait que c'était dans ce domaine des études que se trouvait la réussite de son enfant. Il s'agit malheureusement d'un cas de manque de vision permettant de se projeter dans le futur pour savoir que foot, musique et dessin peuvent constituer aussi des voies de réussite et d'épanouissement au même titre que les études, sinon plus. Combien d'enfants ont ainsi été privés de réussite par ce manque de vision, et par ricochet combien leur pays a subi de manque à gagner ou de pertes en termes d'effets induits découlant de ces réussites (contribution fiscale qu'ils auraient pu apporter, investissements qu'ils auraient pu réaliser, rayonnement de leur prestige sur leur pays, et si par malheur ils se trouvent dans des cas de difficulté sociale parce que privés de réussite → économies de dépenses que leur pays aurait pu réaliser n'eurent été leurs frais de prise en charge). Cette absence de vision peut être aussi constatée dans le cas de cet autre père de famille n'ayant pas voulu scolariser ses filles, car le rôle de celles-ci serait dans le foyer, alors que l'instruction qu'elles auraient retiré de l'Ecole leur aurait permis de mieux jouer leur rôle dans leur foyer par exemple, pour ne pas dire plus.
En faisant le parallèle avec la grande vision dont a depuis longtemps fait preuve Alpha Condé, on se rend compte de la pertinence des propositions de cet éminent homme de pensée et d'action sur les questions de développement pour son pays et son continent, et cela dès sa vie estudiantine à travers notamment la FEANF (Fédération des Etudiants d'Afrique Noire en France). Le passage par la FEANF s'impose donc à ce niveau.
La FEANF, creuset de combativité et de consolidation de vision pour Alpha Condé
Dans le cadre de la FEANF qu'il a pratiquée avant d'en devenir le Président à partir de 1964, Alpha Condé en s'engageant fermement dans le combat contre toute forme d'oppression coloniale, néocoloniale ou asservissante de son continent et partant de son pays, a fait preuve d'une grande vision fondatrice de développement. Pour l'asservissement culturel par exemple, l'idéologie néocoloniale dominante de l'époque a étouffé l'épanouissement dans le domaine musical par exemple, où nos musiciens copiaient allègrement la musique étrangère (cubaine, française, etc) au détriment de créations locales bienfaitrices pour eux (éclosion de talents, conquêtes de parts de marchés) et leurs peuples adhérant et s'épanouissant plus massivement à des productions dans lesquelles ils peuvent s'identifier.
A l'opposé, on a vu que lorsque nos artistes musiciens ont su ne pas être victimes de ce formatage inhibiteur néocolonial, ils ont fortement exprimé leurs talents et réussi à s'imposer un peu partout dans le monde, cas par exemple du Bembaya Jazz International ou d'un Youssou N'Dour de notre voisinage géographique. Le combat d'Alpha Condé pour une telle libération, à travers cet exemple, était donc judicieux et sa perception d'un tel genre pernicieux d'asservissement à une époque qui remonte à très loin nous édifie davantage sur la capacité de vision d'un tel homme. Une telle vision est fondatrice d'une bonne politique culturelle. Toujours dans l'exemple culturel, la pertinence du combat d'Alpha Condé au sein de la FEANF pour l'émancipation des peuples d'Afrique peut être mise en exergue dans le domaine du mimétisme. Combien des nôtres se sont fourvoyés au détriment de leur réussite sociale (et partant au détriment de leur part contributive dans le processus de développement de nos pays) ou de leur santé (et partant au détriment de notre santé publique s'alourdissant davantage) en pensant par exemple qu'il fallait coûte que coûte adopter les habitudes vestimentaires de l'occident, prendre des surnoms occidentaux, boire voire plus, pour s'affirmer dans un environnement formaté! Au-delà de ces domaines particuliers, la vision dont a su faire preuve Alpha Condé s'inscrit dans le cadre d'un pays par exemple, à l'échelle politique national avec son combat pour l'avénement de la démocratie sans laquelle aucun développement véritable ne peut être fait, à un moment où l'idéologie dominate considérait qu'on n'était pas mûr pour la démocratie. Que dire de la philosophie de la FEANF avec Alpha Condé qui était déjà dans la forme fédérative, dans l'union à travers laquelle était donc perçu un véritable développement de nos pays! A l'heure actuelle, on n'a jamais aussi parlé d'union en Afrique. Pour être toujours dans le concret avec cette qualité de vision indispensable dans l'ambition de diriger toute une nation, soulignons 2 faits :
-Alpha Condé avait placé la santé de la mère et de l'enfant comme une de ses priorités, cela découlant de la vision qu'il avait sur l'importance de ce phénomène handicapant dans le processus économique et social de la Guinée
Comme pour lui donner raison, quelques jours plus tard se tint à New-York une conférence internationale sur la santé de la Femme en reproduction, mettant l'accent sur la résolution impérative de ce problème dirimant au développement des pays du Tiers Monde en Afrique notamment.
-De même, et bien plus tard, l'UA (Union Africaine) aussi comme pour faire chorus avec Alpha Condé, a tenu à Kampala en Juillet 2010 son 15e sommet sur le thème de la santé de la mère et de l'enfant africains.
En définitive, sur le plan de la vision, Alpha Condé est très outillé dans ce domaine, ce qui ne peut qu'être bénéfique pour son pays qu'il pourra ainsi mettre sur la voie du développement.
A côté de cet élément d'appréciation du porteur de projet ou du candidat qu'est la vision, il y a aussi la qualité intrinsèque de ce dernier, son aptitude à mener à bien un projet, à fédérer les énergies créatrices d'une Nation, à garantir la cohésion sociale.
Appréciation qualité/dirigeant à travers l'aptitude à susciter l'adhésionRappelons qu'ici le projet c'est de diriger un pays qu'on ambitionne de développer par des voies et moyens appropriés. A cet égard, il apparaît là aussi que ces critères d'appréciation priment même sur les programmes (comme dans le business plan où le porteur de projet occupe une place primordiale), car l'élection présidentielle, c'est la rencontre d'un Homme (H majuscule pour dire homme ou femme) avec son peuple, c'est une relation de confiance entre cet Homme et son peuple, que cet Homme soit porté ou non par un parti politique, qu'il soit porteur ou non d'un programme méticuleux, qui sont intrinsèquement importants, mais pas forcément déterminants pour emporter l'adhésion de son peuple. On peut ainsi voir qu'en France par exemple, dans l'état actuel des sondages, c'est le socialiste Dominique Strauss Khan, actuellement Directeur Général du FMI (Fonds Monétaire International), qui suscite le plus l'adhésion des Français pour l'élection présidentielle de 2012 dans son pays. Ce qu'il faut souligner ici, c'est qu'il est membre d'un parti, en l'occurrence le PS (Parti Socialiste) qui n'a même pas encore de projet, de programme bien définis, et pourtant ce Monsieur fédère mieux que les autres candidats potentiels qui ont eux un programme, un projet de société! A l'opposé, on peut citer le NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique) qui est un programme de développement, un programme de l'UA. Bien que ce programme soit bien ficelé et adopté par l'UA, il fait du sur place. Il est alors intéressant de relever l'analyse de cette situation par le Président sénégalais Abdoulaye Wade, l'un des concepteurs du NEPAD. Il dit en effet, le 28/07/2010 sur RFI, que «le NEPAD est une bonne Mercedès mais avec de mauvais chauffeurs». Par ailleurs, aux Etats Unis d'Amérique, même si un candidat gagne l'élection présidentielle, ce qui veut dire que son programme, son projet sont bons et acceptés par le peuple américain, les Secrétaires (Ministres) qu'il nomme pour diriger des départements ministériels sont impérativement auditionnés par le Sénat pour apprécier leurs qualités, leur aptitude à diriger ces départements. On notera que le Président américain a lui-même déjà été «auditionné» à travers son élection. On peut aussi citer, en Occident, le cas de ce Président de la République qui avait été confortablement élu en 2007, donc approbation de son projet, mais qui a par la suite subi une certaine désaffection de ses concitoyens malgré l'application du projet approuvé, ceux-ci ayant perçu en lui, à tort ou à raison, un style «bling-bling» (affichage ostensible de signes extérieurs de richesse), d'où des correctifs apportés à ce style.
Tous ces exemples confirment à quel point est primordiale la qualité du dirigeant devant conduire un programme donné. On peut aussi percevoir cela dans les domaines simples de notre vie courante, par exemple si on se trouve face à un choix de machine par exemple ayant les mêmes programmes, et si on n'est soumis à aucune contrainte financière, on choisira sans hésiter la machine qui a une meilleure qualité.
Autre aspect de l'adéquation Homme/ProjetUn autre exemple, encore en France, c'est le cas de la Secrétaire Nationale du parti écologiste (parti des Verts) Cécile Duflot dont le parti a réalisé de très bons scores lors de 2 élections consécutives (européennes en juin 2009 et régionales en mars 2010), ce qui veut dire que ce parti a du répondant auprès des Français, que son projet rencontre une certaine adhésion. Pourtant, cette Secrétaire nationale que les observateurs voyaient surfer sur cette dynamique pour la prochaine présidentielle, a déclaré «n'avoir pas les épaules assez larges pour se présenter à la présidentielle de 2012». Cela corrobore le critère d'adéquation Homme/Projet et on comprend que l'élection présidentielle, c'est quelque chose de sérieux et d'exaltant à la fois car c'est la prise en charge des destinées de toute une Nation pendant des années. Il ne suffit donc pas d'avoir des militants autour de soi, mais il faut être profondément imprégné de la chose politique pour assurer valablement de telles responsabilités. Au vu du long et riche parcours politique qui l'a pleinement doté de l'expérience requise comme on le verra plus loin, Alpha Condé est légitimement qualifié pour de telles charges. Le critère d'appréciation sur la qualité du dirigeant se vérifie encore en Birmanie où l'opposante Aung San Suu Kyi, par son seul nom, arrive à fédérer ses compatriotes et aurait pu mener son parti à la victoire (comme elle l'avait déjà fait en 1990 ) si les Militaires ne s'y étaient pas opposés. Son parti autorisé à participer aux élections du 7 novembre 2010 alors qu'elle est privée de ses libertés, n'a pas voulu aller à ces élections sans son leader charismatique indispensable pour gagner.
On retiendra donc en définitive que l'appréciation/qualité du dirigeant est fondamentale. C'est cette importance suprême qui a conduit à tous ces exemples relatés pour bien prendre conscience de la portée du choix qu'on aura à faire pour l'élection du futur Président de la Guinée.
Avec un leader de grande vision comme Alpha Condé, la Guinée détient un de ses meilleurs atouts pour son développement tant attendu.
Demeurons donc mobilisés jusqu'au jour du scrutin pour élire Alpha Condé Président de la République de Guinée.
Vive Alpha Condé.
Vive l'Alliance Arc-en-ciel
Vive la Guinée
Ibrahima Sory Keïta
Section RPG France (Anciennement Section RPG Sénégal).

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