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mercredi 26 janvier 2011

L’Amazone et les Loubards de L’UFDG.

Par Ben Daouda Toure.
Ruguy Barry l’infatigable combattante pour la Démocratie, victime d’un accident d’automobile (bizarre) séjour actuellement à Boston, aux Etats Unis, pour des soins médicaux.
Malgré l’éloignement et un carnet chargé, madame la Ministre à jugé nécessaire de venir dire bonjour à la grande Communauté guinéenne de New-York.
Elle fut triomphalement reçue à la Convention du Mande le 15 Janvier, puis en profita pour donner rendez-vous à tous ces compatriotes le Lundi 17 Janvier pour une conférence débat, afin d’exposer le programme de son département, celui des « Guinéens vivant à l’Etranger ».
Devant une audience très attentive et au milieu des applaudissements,
Notre GRANDE DAME eut le malheur de dire : « La GUINEE EST UNE FAMILLE »répondant à une question.
C’est alors qu’apparut une horde de sauvages étrangers vivant en Guinée.
Ils se disent Peulhs. Ils pensent qu’ils représentent les peulhs. Ils se croient peulhs…Poulo,Foulbe, Foutanke..etc
Pour nous autres guinéens, nous n’avions vu qu’une bande de loubards étrangers aux problèmes guinéens au service de l’Union des Fraudeurs de Guinée, L’UFDG.
Ils sont tellement niais et dépassés, que ces animaux tombés des montagnes se croient toujours en campagne présidentielle.
Certains d’entre eux parlent encore de Dadis et de leur « 28 Septembre ». Le comble. Le ridicule, ces braves défenseurs des Droits Humains, n’ont dit aucun mot des femmes qu’ils ont violé dans la Commune de Ratoma, dont nous détenons les photos, pas un mot sur les femmes qu’ils ont violé dans les villages de Koundara et le vandalisme qu’ils ont répandu ailleurs…
Bref, ces loubards étrangers au service de l’UFDG, qui se disent peulhs mais qui n’ont pas hésité à violer les femmes de la même ethnie à Pita et à Mamou, ont cru pouvoir distraire et dérouter RBB, L’Amazone de Matam. Quelle surprise !
Il n’y a pas eu de confrontation. Il y a eu humiliation des animaux des montagnes.
Non seulement que la conférence a continué et a attiré beaucoup plus de monde grâce à leur publicité, mais et surtout ces tarés se sont fait tabasser par quelques membres de l’audience et ont passé la nuit au gnouf de la police New-Yorkaise.
Avant même qu’ils ne soient libérés, l’organisation de ces menteurs professionnels a répandu la Nouvelle comme quoi Fadiga Bakary, le guide de notre Ministre est recherché par la police New-Yorkaise. Mais nous attendons toujours qu’ils nous disent pourquoi ( ?). Ou tout simplement s’ils ne voient pas chaque matin le jeune Fadiga en ville et à son lieu de travail.( ?)
En tout cas Mr. Fadiga Bakary commerçant de son état, continue toujours de s’occuper librement de ses affaires à Manhattan.
Amazone Mme la Ministre Rugui Barry Kabamousso , s’est retournée à Boston pour poursuivre ses soins médicaux ,après une brillante prestation devant une audience ou il n’y avait ni malinke, guerze ,tomas, soussou , landouma etc.. Dans cette salle bourrée à craquer ,il n’y avait que des guinéens.
Seuls une dizaine de loubards étrangers faisait exception, confirmant la règle.
Bonne guérison Madame !
Elle a promis de visiter d’autres Etats Américains pour rencontrer encore d’autres compatriotes avant son départ pour Conakry.
Quand aux loubards étrangers tombés des montagnes de l’Union des Fraudeurs de Guinée (l’UFDG), ils continuent de proférer des injures contre tous ceux qui ne ressemblent pas à leur grand-mère. Personne ne s’occupe d’eux.
soient Peuls, Peulhs, Poulo, Fulbe…on s’en fout …qu’ils aillent se faire voir ailleurs… La Campagne présidentielle est terminée : Alpha Conde est Président et Cellou Dalen ne sera jamais Président de la République de Guinée.
Il n’y aura jamais une « république du Fouta » sur la terre africaine de guinée.
Alors Basta !
L’Heure est au travail pour une Guinée Unie et Prospère.
Ciao !
Ben Daouda Toure.

mardi 25 janvier 2011

Ils veulent le beurre de l’Universalisme en Guinée et l’argent du beurre du droit à la différence !

( Par Cissé Oumar de Bma, 00 336 26 12 78 91. essikleduc@yahoo.fr )
2011-01-25 20:24:26

Citation de circonstance :
‘’Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui veulent le contraire, et l’immense majorité de ceux qui ne veulent rien faire’’. CONFUCIUS

La vie politique n’est pas un espace métrique sur lequel d(x,y)=d(y,x) ; En effet, pour deux anciens collaborateurs quelconques x et y de la sphère Conté, Monsieur Bah Oury et ses partisans forcenés, particularisent cette distance (la plus intuitive), selon que l’élément considéré est adhérent ou non à la ‘’partie’’ CDD, incluse dans le nouvel espace politique du changement positif.
Boof ! Ne vous fatiguez pas, cette introduction ne sert qu’à focaliser sur la suite de mon texte.
Partie A
I/ Encore du ‘’2 poids 2 mesures’’ !
Le crescendo des agitations et des incantations extrémistes (au fil des cinquante dernières années), a produit en Guinée une véritable SOUS-CULTURE DE LA CONSPIRATION, portant à son comble la méfiance et la confusion dans toutes nos cités naguère très soudées, et socialement très unies.
Nos mythomanes ès cabales, excellent par-dessus le marché dans les calomnies ; Ils retournent des situations (et c’est là que le bât blesse), en accusant toujours les autres, de leurs ignominieuses turpitudes.
Ainsi, des activistes fieffés (champions dangereux et bornés du ‘’deux poids deux mesures’’, plus haineux et intolérants que jamais), tirent des rafales contre le nouveau Président et sur certains anciens collaborateurs de Feu le Président Conté, ralliés à Alpha, et pendant le même temps, ils escamotent avec habileté d’autres ex-serviteurs du même Général (et qui sont infiniment plus dangereux), coalisés au 2ème tour, pour récupérer le pouvoir mafieux qui leur échappait.
Ils avaient même essayé de berner les populations pour se légitimer par des fraudes, avant d’exercer des intimidations violentes ‘’paroxysmiques’’ au dernier trimestre de 2010, parce qu’ils tenaient absolument à reprendre le pays, afin de continuer les pillages et les détournements, et aussi pour parachever définitivement la destruction des acquis du premier régime (qui auraient échappé à leur hargne), afin de mieux accuser le père de la nation de tous les maux de la création, en y associant le Président Alpha comme le prouvent actuellement les attaques précoces sur le Net!
Certains inconditionnels de ces mafieux, sont tellement hostiles au nouveau Président et à tout changement positif, que leurs appels publics (dans les médias), à se préparer à la guerre civile et à la sécession ne doivent plus être banalisés ou négligés. A cet effet, des juristes et des spécialistes doivent dès maintenant porter plaintes au TPI, ou à l’ONU, pour incitations aux troubles par propos incendiaires poussant aux crimes des éléments psychologiquement instables !
Une bile particulièrement amère est sans cesse déversée sur le Net (et dans tous les médias), contre le chef de l’Etat et son nouveau gouvernement !!!
Serait-on frustré, de n’avoir pas choisi ses ministres et ses collaborateurs à la place du Président élu ? Et n’est-il pas prouvé maintenant aux yeux de la planète entière, que certains ne regardent, depuis toujours (et surtout ne voient) que du même œil, continuellement sollicité par la même zone, du même hémisphère de leurs cerveaux ? Revenons et Insistons encore sur leurs manipulations :
- A) qui n’encensent que les pires responsables des bradages, pillages, trafics divers (y compris de déchets toxiques), avec en corollaires la dépravation des mœurs et l’ethnocentrisme, pérennisant le système mafieux, unique responsable du chaos ;
- B) et qui houspillent continuellement tous ceux du camp opposé (qu’ils fassent bien ou mal), parce que campés en ennemis naturels comme loups et agneaux, au point que Bah Oury a entrepris de modéliser l’interaction de proies et prédateurs pourtant d’une même espèce !
Et rappelons que c’était déjà ce même processus, qui avait présidé ‘’au tri sélectif’’, et à l’assassinat (sans le moindre jugement), de tous les ministres et anciens responsables de l’ethnie du Père de la Nation après son décès en 1984. ‘’On’’ avait à l’époque, soigneusement épargné Tous les autres responsables, pourtant aussi probablement coupables, puisqu’ils avaient participé (en pleine conscience), à toute la gestion du pays sous le premier régime !
La conférence ‘’Vérités’’, très attendue, aura du pain sur la planche !
II/ Candeur et lenteurs sont très préjudiciables dans un tel contexte !
La monumentale erreur ( ?) du Camp Arc-en-ciel, après la ’’ victoire ponctuelle’’ à l’élection présidentielle, est de s’y conforter, au point de s’endormir profondément sur ses lauriers, en se croyant sorti d’affaire...
L’on n’a pas pris la bonne mesure des choses, et cette négligence est absurde. Le ‘’champ de bataille’’ a été déserté, voire abandonné aux perdants qui s’y acharnent plus que jamais à préparer ‘’la guerre’’, au sens propre et au sens figuré ! Les signes en sont nombreux et leur détermination, leurs harcèlements, leurs manipulations déstabilisatrices, et surtout leurs intoxications, concourront tôt ou tard à susciter des réactions populeuses, nationales et internationales, qui seront défavorables, voire fatales au changement positif.
Nos responsables doivent comprendre que ni la Guinée, ni aucun Etat souverain quelconque, ne peut survivre en se murant dans un système autarcique fermé, par la négligence des moyens modernes de communication dans un monde où ce n’est plus le plus gros qui mange le plus petit, mais le plus rapide qui dévore le plus lent.
Ne voit-on pas que la grosse houle médiatique provoquée par nos activistes, risque de devenir très bientôt un gigantesque raz de marée qui déferlera, et balaiera tous ces espoirs de changement dans le sens positif ?
La révolution Tunisienne en cours, ne démontre-t-elle pas aux plus naïfs, que de nos jours, les révolutions passent exclusivement par ‘’Facebook, Twiter, Internet, GPS et autres réseaux sociaux’’ ?
La bataille médiatique risque fort d’être perdue par ceux qui n’ont aucune conscience des dangers qui guettent ; Les mesures à prendre tardant à l’être, hélas !
Il faut surveiller (comme du lait sur le feu), nos activistes arc-boutés sur les ordinateurs et autres téléphones portables, afin de dénoncer et défaire leurs magouilles destinées à rameuter et à perturber gravement les consciences par des calomnies et des intoxications, dont ils inondent les opinions (nationales et internationales) ! Sinon, ces fausses rumeurs finiront par perturber et influencer les esprits les plus faibles et vulnérables et pourraient même contraindre à la réaction, les pays et les organismes internationaux, décideurs des politiques mondiales.
III/ Gare à l’aigreur et à la sinistrose chez les patriotes.
Nos militants ont toujours su, qu’ils ne devaient rien attendre de leurs combats que le ‘’bonheur’’, la justice et la vraie démocratie pour tout le pays ! Nous ne nous battons pas pour être récompensés par des postes lucratifs ou des positions sociales de faveurs.
Il ne faut donc pas se croiser les bras, ou bouder, voire même susciter ou encourager des rumeurs, des murmures, ou des commentaires de mécontentement, avec le mauvais esprit qui caractérisent des aigris qui risquent parfois de s’aboucher avec ‘’l’ennemi’’ pour encore mieux dénigrer, voire même pour ‘’comploter’’.
Les mentalités doivent CHANGER pour enfin servir le pays et ses populations, sans nous servir ! Honnêteté, Intégrité ! Chacun doit s’amender par un changement radical de toutes les vieilles habitudes sinon notre nouveau Président élu n’arrivera à rien tout seul.
Il est temps que chaque citoyen patriote ajoute quelque chose à l’Humanité en Guinée.
Partie B
Vivement un plan Marschal, avec application intégrale des ‘’trois huit’’ à tous les secteurs.
a) Certains observateurs (infatigables donneurs de leçons), qualifient de pléthorique le nombre de nos ministres !!!
Avaient-ils seulement pris soin de vérifier les chiffres de tous les pays sociétaires des Nations Unies depuis la création de l’ONU ? Sinon quel toupet de vouloir composer le gouvernement du changement positif, à la place du Président élu !
b) La situation générale actuelle (héritée du 2ème régime), est si catastrophique (comme au sortir d’une guerre), qu’un consensus national devrait instituer ‘’les trois huit’’, de la base au sommet de l’Etat.
Le rythme des ‘’3 fois huit heures’’ de boulot, associeraient deux ou trois ministres sur chaque portefeuille ; Ce qui serait d’une grande efficacité non seulement pour la célérité des dossiers très nombreux à gérer dans chaque département, mais également un bon garant pour la ‘’normalisation’’ des rapports (de nos responsables) à la corruption et à la gabegie habituelles des décennies précédentes.
Nous deviendrions ainsi plus vite compétitifs, par la démultiplication de notre productivité, et nous développerions ainsi en quelques années (au lieu d’attendre encore pendant 107ans), pour avoir notre TGV, et tout le contexte et l’environnement général de progrès assortis avec cette technologie !
Par conséquent, cette innovation des 3X8, empruntée aux usines, boosterait le chantier pharaonique, qui attend nos nouvelles équipes. Chaque patriote honnête, devrait conseiller ou encourager (voire supplier) le bon Président Alpha, pour augmenter et porter à plusieurs centaines, le nombre de nos ministres et hauts décideurs, pour un traitement efficace et plus rapide de nos problèmes de sous développement et de corruption.
Wa Salam !
Paris, le 22 Janvier 2011.
Cissé Oumar de Bma, 00 336 26 12 78 91.
essikleduc@yahoo.fr

samedi 15 janvier 2011

Décret portant annulation du contrat de bail entre l’Etat et la société avicole de Djoumayah (Dubréka)

Le bail du domaine avicole de 50 hectares de Djoumayah, conclu entre l’Etat et la Société Avicole de Dubréka depuis le 19 Mai 2008, vient d’être annulé par un décret du Président de la République. Les raisons de cette annulation proviendraient du non respect des clauses de Contrat de bail amphétoritique.
A compter de ce jour, le domaine revient exclusivement dans le domaine agricole de l’Etat.
voici le contenu dudit décret
Décret D/2011/017/PRG/SGG portant annulation d’un bail amphétoritique
Le président de la République,
Vu la Constitution,
Vu le Décret D/2010/007/PRG/SGG du 24 décembre 2010 portant nomination du 1er ministre, Chef du Gouvernement,
Vu le Décret D/2010/010/009/PRG/SGG du 27 Décembre 2010,
Vu le Décret D/2010/016/PRG/SGG du 30 décembre 2010, et le décret D/2011/002/PRG/SGG du 04 Janvier 2011 portant nomination de ministres,
Le Président de la République décrète,
Article 1er : est et demeure annulé pour cause d’utilité public et non respect des clauses de bail amphétoritique, le domaine avicole de Djoumayah Préfecture de Dubréka conclu le 19 Mai 2008 entre le Gouvernement de la République de Guinée et la société avicole de Dubréka.
Article 2 : la superficie de 50 hectares, objet de bail revient dans le domaine agricole de l’Etat quitte étant de toutes charges.
Article 3 le ministère de l’Agriculture et le ministère de l’Urbanisme, des Travaux Publics et de la construction sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’application du présent décret.
Article 4 :le présent décret qui prend effet à compter de sa date de signature sera enregistré et publié au journal officiel de la République.
Conakry, le 14 Janvier 2011
Signé le Pr Alpha Condé
Président de la République de Guinée

dimanche 9 janvier 2011

L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE EN GUINÉE : les enseignements et les significations du scrutin du 07 novembre 2010

Il y a un temps pour chaque chose et chaque chose en son temps. Après une campagne électorale éprouvante aussi bien pour les candidats que pour leurs supporters ainsi que pour l’ensemble des acteurs de la vie politique les urnes ont rendu leur verdict.
Les guinéens, de façon claire et sans ambiguïté, ont choisi d’accorder au professeur Alpha CONDÉ, pour un mandat de cinq ans, « le statut de locataire » du palais SÉKHOUTOURÉYA.
Il faut dire que l’élection du professeur Alpha CONDÉ vient en son temps : le peuple de Guinée, longtemps bâillonné et abandonné, a su se défaire de ses entraves pour s’exprimer librement et a su pleinement profiter du contexte favorable de l’environnement international qui désormais tient pour structurante l’expression libre des peuples. D’où l’accompagnement et l’intérêt attentif dont il a bénéficié de la part de la communauté internationale tout au long du processus électoral. Toutes choses inenvisageables à l’occasion des deux premiers scrutins, organisés respectivement en 1993 et 1998, auxquels le président de la république, élu le 07 juin 2010, avait participé sans succès.
Les électeurs Guinéens qui se sont exprimés le 07 novembre 2010, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, ont été 57% à se déplacer pour accomplir leur devoir électoral et ont été un peu plus de 52% à accorder leur confiance au professeur Alpha CONDÉ pour diriger le pays pendant la période concernée.
L’ampleur massive, en valeur absolue, de ces scores sonne, comme un rappel, de deux enseignements majeurs et semble revêtir plusieurs significations qui méritent, les uns et les autres d’être relevés ici.
I – LES ENSEIGNEMENTS MAJEURS DU SCRUTIN

Le fonctionnement d’une démocratie est régit par des lois très simples, parmi lesquelles le vote et la prééminence de la voix de la majorité exprimée, étant entendu que le contexte socio culturel et économique est, sous peine de compromettre gravement la cohésion nationale, déterminant dans toute démocratie
Le premier enseignement est que, en politique les automatismes de l’arithmétique ne fonctionnent pas toujours : longtemps, les partisans du candidat de L’UFDG ont considéré que le ralliement des deux candidats, à leur champion, venus respectivement en troisième et cinquième position au premier tour de l’élection présidentielle du 27 juin 2010, suffisait à leur fortune. C’est que, assurément, ils ont perdu de vue les capacités de mobilisation et les aptitudes de conviction ainsi que les talents politiques du candidat Alpha CONDÉ. Cette méprise témoigne de l’amateurisme des intéressés, car l’histoire nous enseigne que la politique, au sens de la gestion de la chose publique, est non pas un jeu mais une activité, à part entière, qui requiert des compétences appropriées.
Le second enseignement est que rien ne peut résister à la volonté souveraine d’un peuple : l’alternance qui, dans un système démocratique n’est ni obligatoire, ni automatique et qui lorsqu’elle n’est pas prescrite par une disposition législative ou réglementaire, peut se produire dès lors qu’elle est le résultat d’un vote libre et organisé dans des conditions de transparence acceptables. C’est une contribution significative du peuple de Guinée à la doctrine en la matière.
II – LES SIGNIFICATIONS MAJEURES DU SCRUTINLe scrutin du 07 novembre 2010 est d’abord un hommage rendu à une ténacité inaccessible au découragement et à une fidélité sans faille aux valeurs éthiques pour incarner le long combat d’un peuple déterminé à construire et à assumer son destin.
Au-delà de cet hommage, deux significations, également, majeures paraissent s’attacher au choix qui à été fait par les guinéens le 07 novembre 2010. Ce sont :
2- 1- L’affirmation d’une maturité politique certaine.
A tous ceux qui se posent la question de savoir si le peuple de Guinée est mûre pour la démocratie, la discipline et le calme qui ont été observés pendant le scrutin du 07 novembre 2010, ainsi que l’attitude positive prise par les candidats en face et surtout l’acceptation des résultats proclamés par le perdant constituent une réponse claire et nette à leur interrogation.
Ces attitudes et postures ne sont pas le fruit du hasard. Car du 13ème siècle à la fin du 19ème siècle, la Guinée a eu le privilège d’abriter la capitale de la plupart des grands empires de l’Afrique de l’Ouest.
Naturellement, le peuple guinéen a largement tiré profit de cette situation : d’une part, pour se construire une identité culturelle forte de laquelle dépendent la maîtrise de l’avenir, sa capacité à surmonter les crises dans la solidarité et la cohésion sociale ; d’autre part, pour s’imprégner et s’enraciner dans les valeurs fondamentales de liberté, de souveraineté et de défense de l’intégrité du territoire.
C’est sans doute ce passé historique prestigieux qui a permis à la Guinée d’être aux avants postes du combat panafricaniste.
En dépit de la diversité des perceptions (diversité liée aux conditions de sa naissance) dont il est l’objet, le panafricanisme prône la fraternité et la solidarité entre les peuples noirs. Il a inspiré la création de la FEANF et autres fédérations d’étudiants. De la même manière, il a justifié l’afflux et l’acceptation par la Guinée de cadres africains pour pourvoir les postes restés vacants par le départ brutal du personnel de l’ancienne puissance coloniale. Qui ne se souvient pas que les plus célèbres ministres et président de l’Assemblée nationale furent en Guinée, respectivement un béninois (en la personne de Monsieur Louis Sinaïnom BEHANZIN) et un Gabonais (en la personne de Monsieur Léon MAKA).
C’est sans doute cette histoire récente qui a inspiré les autorités de la transition pour faire un appel salutaire à un général malien, en l’occurrence Toumani SANGARE, spécialisé dans la conduite des élections libres et transparentes, pour diriger la CENI pendant le moments les plus critiques du processus électoral et l’acceptation de ce dernier par les guinéens les plus imprégnés de cette histoire.
C’est le lieu de noter que l’un des objectifs du panafricanisme est en dernier ressort la constitution des ETATS-UNIS D’AFRIQUE. Cela implique, à l’heure de la mondialisation et des grands ensembles économiques et politiques, l’abandon par chaque miniscule pays que constituent actuellement nos Etats respectifs, de la souveraineté nationale au profit de cet ensemble.
Malgré les nombreuses insatisfactions qu’ils ont ressenties tout le long du processus électoral, les guinéens ont encore, une fois de plus, répondu au même appel en affirmant leur haute maturité politique face aux mirages de l’abondance.
On ne peut pas comprendre un pays sans son armée. En effet, la pratique de la fraternité et de la solidarité par la Guinée est, également, passée par son armée. Après avoir participé aux côtés des colonies concernées à plusieurs luttes de libération nationale, elle répond à chaque appel d’opération de maintien de la paix, en particulier dans la sous région de l’Afrique de l’Ouest. C’est dire que l’armée guinéenne a la caractéristique d’être une partie intégrante du peuple de Guinée. Sa réforme en cours, rendue nécessaire par ses évolutions récentes, va s’en doute lui permettre de revenir aux missions de défense du territoire et des institutions républicaines, tout en participant, aux cotés des populations, aux activités productives, notamment, dans le secteur rural et dans celui des infrastructures. La qualité de ces interventions en ces domaines peut d’ores et déjà être inscrite au titre des acquis historiques parce que constituant l’un des fondements de la fierté du pays tout en entier.
Le temps de la campagne électorale est terminé et, compte tenu du précipice abyssal dans lequel elle se trouve, la Guinée ne peut plus se permettre une nouvelle crise politique, sans saper durablement toutes les valeurs sur lesquelles elle est fondée. Le pays ne peut être laissé non plus sans perspective et les guinéens ont le droit de voir émerger la société nouvelle qui est leur grande espérance.
C’est pourquoi, le forum « vérités et Réconciliation » dont la ténue est souhaitable avant l’organisation des prochaines élections législatives, doit conduire à dissiper les nombreux malentendus nés, surtout pendant le processus électoral, autour de l’unité nationale et du fonctionnement des institutions.
Cette démarche événementielle pourrait être complétée par des réponses institutionnelles, à savoir : la création, à l’instar du conseil économique et social, de deux organes consultatifs. Leur but est de travailler, pour le premier à la consolidation de l’unité nationale, et pour le second, à l’ancrage des acquis de la culture républicaine dans le paysage politique du pays. Ils peuvent prendre la dénomination de conférence permanente respectivement des régions et des institutions républicaines pour souligner que leur objet respectif s’inscrit dans le cadre d’un processus continu. Il s’agit pour ce type d’entités de se pencher, notamment, sur l’identification, chacun dans son domaine, des problèmes dits conjoncturels et ceux dits structurels ainsi qu’au tri des valeurs culturelles se rapportant à leur objet et susceptible de constituer un apport significatif à la solution des questions traitées. Lieux d’échanges, l’étendue de leur intervention doit les conduire à formuler des critiques et suggestions susceptibles d’aider, le travail de l’exécutif, et le moment venu, celui du législateur.
A problème spécifique, solution spécifique. Les préconisations faites ici relèvent de cette logique, c’est pourquoi leur mise en œuvre sera du ressort d’une réelle volonté politique.
Assurément, la Guinée se fera ou ne se fera pas, mais pas en l’absence des guinéens et de leur participation effective, car si chacun se met à faire ses propres règles, tout ce dérègle.
2-2 - La confirmation de leurs aspirations profondes et légitimes au changement. Par leur choix du 07 novembre 2010, les guinéens ont à nouveau renouvelé leur rêve d’un changement de société qu’ils ont longtemps caressé, mais jamais satisfait sous les régimes précédents.
Il y a un temps pour tout et l’heure est maintenant de se réunir autour de ce que le peuple désigne comme essentiel : ramener la Guinée aux guinéens et améner la Guinée dans le peloton de tête des pays émergeants. Aucun sacrifice n’est suffisant pour atteindre ce double objectif qui dépasse les dimensions individuelles et transcende les considérations d’un parti. Ce changement se décline en termes de construction d’un Etat de droit fonctionnant suivant les règles démocratiques et dans le respect des principes républicains. Le changement à opérer devra être en ces matières, ce que sont les avantages comparatifs en matière économique, c'est-à-dire des lieux d’excellence parmi les nations émergentes.
Transformer ce rêve en projet auquel adhère l’ensemble des guinéens pour sa réalisation est l’enjeu majeur de la nouvelle période de cinq années de gouvernance qui s’ouvre. Il faut dire, que l’adhésion à un projet (condition sine qua non pour sa réussite) dépend du mode de gestion qui lui est appliqué et de la qualité des hommes appelés pour le piloter.
Du mode de gestion : mise en œuvre de l’autonomie et de la responsabilité Après avoir affirmé dans son premier message de vœux à la nation, du 31 décembre 2010, qu’il s’emploierait avec l’aide des guinéens « à construire un avenir meilleur pour chacun des fils et filles de notre pays », le président Alpha CONDÉ relève aussitôt que « malgré la volonté qui m’anime, je ne pourrai le faire seul ».
Il ne peut en être autrement, car un seul homme ne peut à lui seul diriger un grand pays comme la Guinée. Cet appel au concours pour construire le pays nécessite de mettre en œuvre un mode de gestion qui privilégie l’autonomie et la responsabilité, aussi bien dans ses relations avec les cadres qui sont aux commandes du pays, que dans la définition des modalités de fonctionnement des structures de l’État. La décentralisation, telle qu’elle est conçue, procède sans doute de cette approche méthodologique qui est en cohérence avec les mécanismes choisis pour servir de cadre au développement économique, social et culturel de la Guinée.
Il est vrai que responsabiliser les hommes et susciter leur autonomie et celle des structures constituent un choix pertinent.
Plus précisément, les nombreux défis auxquels la guinée doit faire face requièrent, pour la mise en oeuvre des vastes et complexes programmes pour les relever, la responsabilité et l’autonomie.
Le sens de la responsabilité commande de ne mettre en avant ni sa personne, ni ses intérêts ; de son côté, l’autonomie suggère, notamment, le sens de l’initiative et l’esprit de créativité pour répondre aux nombreuses attentes des populations guinéennes dans le domaine économique et social. Un tel dispositif doit conduire à une meilleure qualification des hommes, des structures et des méthodes de travail.

C’est dans le cadre de ce mode de direction que le dispositif prévu de lutte contre l’impunité trouvera toute sa place.
De la qualité des hommes : la professionnalisation du recrutementIl n’est pas inutile de rappeler ici le constat généralement fait que depuis son accession à l’indépendance, la Guinée souffre d’une gestion chaotique de ses ressources matérielles et humaines. Cette grave carence qui a entraîné le pays dans un précipice abyssal explique sur les plans moral et éthique, de la gestion des biens publics et communs, de la qualité de l’éducation et des perspectives pour les jeunes, de la prise en charge quantitative et qualitative des soins de santé et de l’allocation des ressources, provenant en général de l’aide extérieure, aux secteurs productifs, notamment, agricole.
L’élite est généralement désignée comme ayant une grande part de responsabilité dans cette mal gouvernance politique, économique et sociale. C’est que, pour des motifs divers, les hommes qui ont été appelés aux responsabilités avaient rarement, par leur formation et leur parcours, le profil du poste qui leur avait été confié, transformant l’administration de direction en un vaste centre d’apprentissage et éloignant davantage celle-ci des administrés.
Pour renverser cette tendance et mettre fin à tous les niveaux aux décisions de nomination inadaptées, le temps est venu aujourd’hui de professionnaliser le recrutement
Sur la base d’un cahier de charges, définissant le but et les objectifs intermédiaires visés dans la gestion de tel département ou secteur et les principes suivants lesquels la gestion visée sera assurée, il s’agit de confier à des professionnels extérieurs le recrutement d’une certaine catégorie de personnel, notamment celui appelé à des fonctions de gestion des ressources, du financement de l’économie et de contrôle dans ces différents secteurs.
De tels professionnels peuvent aider à définir les tâches et les responsabilités liées à chaque fonction concernée. Dans leur processus de sélection, ils prennent en charge la vérification des références des postulants et la motivation de ces derniers. ils apprécient, également, l’adéquation des compétences de chacun, c'est-à-dire le savoir, le savoir être et le savoir faire de chaque postulant, au profil du poste.
Il nous semble que cette démarche doit présider l’ensemble du processus de recrutement du personnel administratif concerné. Les exigences du peuple étant nombreuses, son attente et son espoir étant immenses, le pouvoir exécutif y a intérêt puis qu’il le met à l’abri des pressions de toutes sortes et lui permet d’appeler au sommet intermédiaire de l’Etat des personnes dont les qualifications leur permettent d’apporter à l’exercice de leur fonction une certaine valeur ajoutée et de mettre en œuvre d’une gestion saine et efficiente.
Dans un contexte où l’heure est à la compétence et à l’honnêteté et où il ne doit plus avoir de place à l’improvisation et aux malversations, la professionnalisation du recrutement du personnel de l’Etat par son caractère, ouvert et transparent, peut, sans nul doute, apaiser les suspicions de népotisme, de clientélisme et de favoritisme.
Paris le 03 janvier 2010
Mamadou N’DIAYE
Cadre Dirigeant de Banque
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mercredi 5 janvier 2011

La liste définitive des membres du gouvernement du President Alpha Condé

1-Ministre d'Etat chargé des Travaux Publics et des Transports: Ousmane Bah, ingénieur ancien député
2-Ministre d'Etat, chargé de l'Energie et de l'Environnement: Elhadj Papa Koly Kourouma
3-Ministre de l'Econmie et desFinances: Kerfalla Yansané, confirmé
4-Ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l'étranger: Dr Edouard Gnakoye Lamah
5-Ministre de la Justice, garde des sceaux: Me Christian Sow, avocat
6-Ministre de la pèche et de l'aquaculture: Moussa Condé, secrétaire général du dit département
7-Ministre de l'information: Durus Yalé Doré, professeur
8-Ministre des Mines et de la Géologie: Mohamed Lamine Fofana, conseiler à la primature
9-Ministre délégué à la défense nationale: Abdoul Kabèlè Camara, ancien bâtonnier
10-Ministre du Plan: Souleymane Cissé, économiste
11-Ministre des Télécommunications et Nouvelles Technologies de l'Information, Oyé Guilavogui, administrateur d'entreprise
12-Ministre de la Coopération internationale: Koutoubou Moustapha Sano, précédemment Secrétaire général aux affaires religieuses
13-Ministre chargé des audits, du contrôle économique et financier: Aboubacar Sidikhi Koulibaly, conseiller programme gouvernance PNUD
14-Ministre de l'enseignement pré universitaire: Ibrahima Kourouma, Pharmacien
15-Ministre délégué à la sécurité chargé de la réforme de la sécurité: Mouramany Cissé, ancien fonctionnaire à l'Interpol
16-Ministre des Affaires Sociales, de la promotion féminine et de l'Enfance: Mme Nanténin Chérif
17-Ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Construction: Général Mathurin Bangoura précédemment ministre des transports
18-Ministre de la Jeunesse et de l'Emploi Jeunes: Sanoussy Bantama Sow
19-Ministre de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales: Baba Camara, syndicaliste, confirmé
20-Ministre de l'Industrie des etites et moyennes Entreprises: Mme Ramatoulaye Bah, ancienne Fonctionnaire internationale
21-Ministre de l'hôtellerie, du Tourisme et de l'artisanat: Mme Hadja Mariame Baldé, ingénieur, ancienne député
22-Ministre de l'élevage: Général Mamadou Korka Diallo, précédemment ministre de la pèche et de l’aquaculture
23-Ministre de l'Emploi, de l'Enseignement Technique et de la formation professionnelle: Damantan Albert Camara
24-Ministre du Travail et de la Fonction Publique: Mme Fatoumata Tounkara, Syndicaliste;
25-Ministre délégué chargé des Transports: Tidiane Traoré, Ingénieur;
26-Ministre délégué chargé de l'Environnement: Saranmadi Touré, Coordinateur du Programme PNUD Monts-Nimbas
27-Ministre des Sports : Aboubacar Titi Camara
28- Ministre de l’Administration du Territoire et des Affaires Politiques: Alhassane Condé
29- Ministre de l’Agriculture: Jean Marc Telliano
30- Ministre du Commerce: Mohamed Dorval Doumbouya
31- Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile: général
Mamadouba Toto Camara, confirmé
32- Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique: Morikè Damaro Camara
33- Ministre de la Culture et du Patrimoine: Ahmed Tidiane Cissé
34- Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique: Dr Naman Kéïta
35- Ministre Délégué au Budget: Mohamed Diarré
36- Ministre Délégué aux Affaires Sociales, à la Promotion Féminine et à l’Enfance: Diaka Diakité
37- Ministre chargé des Guinéens de l’Etranger: Rougui Barry

dimanche 2 janvier 2011

Discours de fin d´Année du Pr Alpha Condé, Président de la République

Guinéennes, Guinéens
Chers Compatriotes,
La période qui s’achève marque un tournant historique pour notre pays. Vous avez su, avec l’aide de Dieu, exprimer le vœu qui était
Je vous remercie d’avoir porté vos suffrages sur ma personne pour conduire le renouveau et le changement. Durant cette élection, des sensibilités se sont exprimées, des tensions vécues, des risques contenus de justesse. Malgré tout, le Peuple de Guinée a été à la hauteur de son histoire, mais surtout de son espérance en un avenir meilleur.
Au-delà des choix partisans dans le respect des règles et dans une transparence reconnue par toute la communauté internationale, les résultats de ces élections ont été acceptés de tous.
Je voudrais mettre à profit cette solennelle occasion pour réaffirmer que je serai et je resterai, quelles que soient les circonstances, le Président de tous les Guinéens.
Il est temps de se rassembler. Il est temps de se donner la main.
Guinéennes, Guinéens
J’ai été élu sur un programme conçu à l’écoute des besoins essentiels des populations les plus vulnérables et en tenant compte de leurs aspirations les plus profondes. Ce programme s’impose à moi comme une obligation morale et politique. Il prendra en compte tous les aspects de la vie de notre nation : politique, économique, sociale, sécuritaire.
Il est donné l’occasion à chacun d’entre nous de se regarder en face et de regarder le pays tel qu’il est aujourd’hui. Aucun de nous ne peut être satisfait de l’état actuel de notre chère patrie. Nous avons tous une part de responsabilité dans la pauvreté extrême du plus grand nombre.
Le déficit moral et éthique, la prédation des biens publics et communs, la baisse de la qualité de l’éducation et l’absence de perspective pour les jeunes, la faiblesse en qualité et en quantité des soins de santé, la dégradation de notre agriculture, le cercle vicieux constitué par la mal gouvernance politique, économique et sociale ne peuvent prendre fin sans un sursaut patriotique.
L’élan doit être donné par les élites pour une grande part de responsabilité dans la situation actuelle du pays. Les élites issues du peuple doivent changer de mentalité. Elles doivent cesser d’attendre la récompense d’en-haut. Elles doivent se mettre au service et à la portée des populations à la base.
Je veillerai à la moralisation de la vie publique.
Guinéennes, Guinéens
Notre programme des cinq années à venir est un programme de renaissance nationale. Un programme qui va permettre à notre chère patrie de se remettre débout et de marcher désormais vers son avenir. Il s’agira de renforcer la démocratie et l’Etat de droit en mettant en place des institutions républicaines fortes et crédibles, en construisant un système judiciaire dont les fondements seront l’indépendance de l’institution, l’équité et la compétence des hommes et des femmes qui, au nom du peuple souverain, doivent dire le droit. Dire le droit, crée un sentiment de sécurité pour tous les citoyens. Dire le doit, assainit le climat des affaires et renforce la morale publique et la quiétude sociale. La justice sera au cœur de la construction de l’édifice démocratique.
La sécurité est la condition première de la liberté. Sans sécurité, les libertés individuelles et collectives sont des chimères. C’est pour cela que la modernisation et le renforcement des capacités des services de police et de gendarmerie seront des priorités du mandat que vous avez bien voulu me confier.
La démocratie, pour prendre racine de façon durable et irréversible, doit promouvoir la gouvernance locale. Par la déconcentration et la décentralisation et la participation des collectivités, nous devons prendre en charge au quotidien et à la base nos objectifs communs et cela, à une échelle qui favorise la prise en compte de chacun et la responsabilisation de tous.
C’est pour cela, qu’à l’entame de la Guinée nouvelle, j’ai décidé de supprimer à compter du 1er janvier 2011, l’impôt minimum de développement local dont le caractère per capita n’assure pas l’équité entre les contribuables.
Guinéenne, Guinéens
Chers Compatriotes,
Pour réussir les objectifs politiques de notre programme, il est important et il est temps de nous réconcilier entre nous-mêmes et avec notre histoire. Il est temps de favoriser un dialogue qui permet d’assumer aussi la partie douloureuse de notre mémoire collective de 52 ans. Je suis un acteur de notre politique. J’en connais les moments de gloire et de légitime fierté, mais aussi les pages sombres et difficiles dont l’évocation aujourd’hui encore, appelle à la compassion et au pardon. Je pense qu’il est venu le temps de panser les plaies et d’assumer ensemble notre patrimoine collectif.
Guinéennes, Guinéens
Les forces armées, au-delà de leur mission sacrée de défendre l’intégrité du territoire, ont une autre mission tout aussi sacrée, celle de la défense des institutions républicaines, émanation suprême de la volonté du peuple souverain.
Elles ont aussi un rôle important à jouer dans le développement socio-économique à travers leurs unités spécialisées dans le génie militaire, les travaux publics, l’agriculture, etc.
Pour garder et améliorer sa capacité opérationnelle, l’armée guinéenne doit être formée pour que les hommes soient mieux formés et mieux équipés.
Les réformes seront graduelles et se feront avec le soutien de la communauté internationale. Pour conduire ces réformes et donner à l’armée toute sa place, j’ai décidé, en plus de ma fonction de Commandant en chef des forces armées, d’assumer celle de Ministre de la Défense nationale.
Guinéennes, guinéens
Le but ultime de l’activité économique est la production de moyens pour le bien-être individuel et social. Pour atteindre son noble objectif, il obéit à des règles universelles de bonne et saine co-gestion. Les principales de ces règles sont la stabilité macro-économique et l’amélioration de l’environnement des affaires pour attirer l’investissement tant national qu’étranger.
Pour favoriser la production de richesses, un soutien sera apporté aux secteurs porteurs de croissance. La disponibilité des services de base est devenue le socle de toute politique de développement durable.
L’accès aux soins de santé, à l’eau potable, à un logement décent, à l’électricité et à une éducation de qualité, sont aujourd’hui devenus des droits humains élémentaires.
Le niveau de retard de notre pays nous impose un esprit pragmatique et des efforts sans relâche. Il est important que cet accès à la fois physique et économique soit assuré dans la durée.
Les services sociaux de base ne peuvent soutenir et instruire que des hommes et femmes bien nourris. La sécurité alimentaire sera la première de mes priorités. D’ores et déjà, produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons est la seule façon de faire travailler les populations rurales, d’améliorer leurs revenus et de réduire la dépendance de notre pays en matière d’alimentation. C’est la condition sine qua non de notre indépendance économique. La relance de la culture du riz, du coton, de la pomme de terre, du manioc, de l’ananas et du café est essentielle pour la réduction de la pauvreté.
Elle passera par une redynamisation de l’agriculture à travers l’appui aux exploitations familiales et à la réalisation de grands aménagements exploités par les coopératives et entreprises agricoles dirigées par des jeunes bénéficiant de l’aide à l’installation.
L’élevage et la pêche doivent être également des secteurs créateurs d’emplois pour combattre le chômage endémique des jeunes.
J’instruirai le département ministériel pour que soit mis en place un service national civique pour la jeunesse mais aussi des fonds alloués aux activités rémunératrices des femmes et d’appui aux projets jeunes.
Guinéennes, Guinéens
La question de l’électricité est lancinante tans sur le plan économique que social. 52 ans après l’indépendance politique, l’électricité domestique reste inaccessible pour le peuple de Guinée.
Comment pouvons-nous accepter ce paradoxe alors que notre pays est le château d’eau de l’Afrique de l'ouest ?
Le gouvernement mis en place aura pour tâche dans l’immédiat de résoudre cette question par deux mesures : la remise à niveau des installations existantes et l’acquisition de nouvelles capacités pour Conakry et les villes de l’intérieur.
Sur le plan social, une attention particulière sera accordée à l’intégration des femmes. Cette masse de porteuses d’initiatives souffre de difficultés d’accès aux crédits. Leur revenu est englouti à des frais de scolarisation, aux coûts de santé. Pour les soulager, la première mesure de mon gouvernement sera d’assurer la gratuité des frais liés à l’accouchement.
D’autres mesures pour protéger la vie de la mère et de l’enfant suivront en tenant compte des moyens dont dispose l'État et en coopération avec les grands programmes internationaux tels que les Objectifs du Millénaire.
Dans ce registre, une politique ambitieuse de logements sociaux sera lancée à travers tout le pays afin d’améliorer le cadre de vie. un monde en rapide et constante transformation, l’éducation est devenue plus que jamais, le plus sûr moyen de trouver sa place dans la société et de participer à la compétition mondiale. Je veillerai à la mise en œuvre d’une politique éducative et de formation orientée vers l’emploi, l’entreprenariat et la maîtrise des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.
Le sport est une activité de ralliement de la jeunesse. Il est important qu’un vaste programme d’infrastructures et de pratiques lui soit consacré. La création d’un ministère chargé spécifiquement du sport répond de ce souci.
La promotion de notre culture et de nos riches patrimoines historiques constitue un devoir envers les générations futures. C’est aussi un élément indispensable pour le retour à une fierté nationale qui, sans être économiquement quantifiable, galvanise toutes les couches de la société. La Guinée a déjà réussi dans ce domaine. Il n’y a aucun obstacle insurmontable pour qu’à nouveau notre culture nationale à la fois diverse et commune ne nous redonne la fierté d’un héritage riche et impérissable.
Guinéennes, Guinéens
La Guinée est de retour. C’est une Guinée qui prendra toute sa place dans le concert des nations dans la sous-région, en Afrique et dans le monde. Notre expérience passée mais aussi la façon remarquable dont nous avons géré la transition nous permet de reprendre notre place avec la ferme volonté de militer pour l’unité africaine, l’intégration sous-régionale, la paix et l’amitié entre les peuples.
Guinéennes, Guinéens
L’année 2011 est le début d’une ère nouvelle pour notre pays. Une ère de démocratie, de renaissance et de réconciliation. Nous devons nous tourner vers l’avenir, l’avenir de nos enfants, l’avenir de notre pays.
Je m’emploierai avec votre aide à construire un avenir meilleur pour chacun des fils et filles de notre pays. Mais malgré la volonté qui m’anime, je ne pourrai le faire seul. Ensemble, nous aurons la force de bâtir une nation forte et fière respectée et capable de mobiliser les ressources de culture et de notre intelligence pour les mettre au service d’un mieux-être partagé.
Aussi, je voudrais vous dire que le redressement de notre pays imposera à chacun de nous des efforts et des sacrifices. Le sens de l'État, le respect de la propriété collective et publique, constituent des règles élémentaires que devront respecter tous ceux qui ont la charge de gérer le bien commun.
Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne et heureuse année 2011.
Que Dieu bénisse et protège la Guinée.
Conakry, le 31 décembre 2010