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mardi 30 novembre 2010

Le Président de la transition, général d’armée Sékouba Konaté à Rabat: Halte aux désinformations et aux intoxications !

Arrivé le jeudi 25 novembre à Rabat pour faire son check-up, le général Sékouba Konaté poursuit ses consultations médicales recommandées par ses médecins marocains. Le président intérimaire de Guinée (ici sur la photo prise ce matin dans sa chambre de patient à Rabat en compagnie de Moussa D de GUINEE24, ses amis français venus de Paris et l'Ambassadeur Itinérant Amadou Diaby) est bien vivant.
El Tigre comme l’appellent affectueusement ses frères d’armes n’est ni mort, encore moins dans le coma hépatique contrairement aux désinformations et autres intoxications répandues par GUINEEAFORUM, un forum comme l’indique son nom où, les animateurs prennent leurs désirs pour la réalité. En effet, l’opération chirurgicale du général Konaté prévue pour ce lundi matin a été reportée pour demain mardi 30 novembre, cette journée ayant été consacrée aux examens médicaux qui précèdent l’intervention. Pourquoi GUINEEAFORUM s’acharne t-il contre le général Konaté dont la presque totalité des membres de l’entourage sont issus de la communauté hal-pular pour la cause de laquelle ce forum existe ? Pourquoi harcèle t-il le Président de la transition qui, par-dessus tout, a honoré son engament, tenu sa promesse, accompli sa mission en organisant des élections libres, transparentes et démocratiques à la satisfaction de l’opinion publique nationale et de la communauté internationale ?
Ce ne sont pas les agitations d'un individu, d'un groupe d'individus, d'un parti, d'une communauté particulière, d'une région, bref d'un groupe d'intérêts quelconque qui remettra en cause la confiance engrangée par le général Sékouba Konaté auprès de l'opinion publique guinéenne et de la communauté internationale pour avoir mené à bon port, et cela, dans l'abnégation, le processus démocratique qui réconcilie aujourd'hui la Guinée avec ses partenaires et la réintègre dans le concert des nations.
Interrogé sur le harcèlement dont il est victime de la part de GUINEAFORUM, le Président intérimaire n’a pas souhaité répondre à l’équipe de GUINEE24 sur ce sujet. "Le moment de répondre aux intoxications et d’éclairer l’opinion viendra. Je ferai un livre pour parler de la prise du pouvoir, de la transition, des élections…", a-t-il simplement déclaré.
En vérité, GUINEAFORUM à l’image de certaines presses électroniques qui passe le temps à traiter les autres membres des autres communautés du pays de tous les noms d’oiseaux du général Sékouba Konaté à Fodé Bangoura, du Pr. Alpha Condé à Papa Koly Kouroumah, de Lansana Kouyaté à Mamadou Sylla, de Dr Ousmane Kaba à Ibrahima Kassory Fofana, du commandant Pivi au colonel Tiegboro Camara, du général Boundouka Condé au colonel Traoré de la FOSSEPEL…, s’est spécialisé dans l’attaque systématique de tout ce qui n’est pas Hal pular dont les membres sont par contre mis en valeur même quand ils sont prédateurs comme Cellou Dalein Diallo, Ahmed Tidiane Souaré, général Korka Diallo pour ne citer que ceux-là..
Aujourd’hui, c’est un fait établi que le Président intérimaire, général d’armée Sékouba Konaté a joué sa partition qui a conduit à l’organisation de l’une des élections les plus démocratiques du continent africain ces dernières années. Que lui faut-il faire de plus ?
Quoi qu’il en soit, la balle est désormais dans le camp de la Cour Suprême qui doit proclamer au plus tard les résultats définitifs le 02 décembre prochain. Et la présence à Conakry du Président intérimaire n’est pas indispensable pour l’annonce de ces résultats officiels, ni pour l’installation du nouveau Président démocratiquement élu du pays dans ses fonctions, le général Konaté et le CNDD n’étant pas issus des urnes. Du suffrage universel.
Une dépêche de Moussa D. envoyé spécial de guinee24.com à Rabat

lundi 29 novembre 2010

À mes frères peulhs de Guinée ou comment être un citoyen modèle

Chers frères,
Les élections passées suscitent beaucoup d’espoirs et autant d’inquiétude de la part des guinéens. C’est aussi l’occasion de dépassionner le débat et de parler de certaines choses taboues. Le but étant de détruire certaines idées fausses que certains s’amusent à concocter et à distiller depuis plusieurs années. Il ne s’agit aucunement de polémiquer, mais de contribuer au renforcement de la cohésion nationale dans ce pays où on juge désormais tous nos actes à travers notre patronyme, même s’il ya, il faut le reconnaître, le plus souvent une corrélation entre les deux.
A propos de l’appartenance peulh et de l’alternance ethnique
Dieu dit, dans le verset de la diversité : « ô hommes ! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous fassiez connaissance. Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur. » (Coran 49:13)
Les peulhs, à travers leur nomadisme et leur esprit d’aventure sont aujourd’hui, présents dans de nombreux pays africains, et du monde. Ils sont d’une très grande diversité ; et cela se constate sur le continent. Il ya les peulhs du Foutah Djalon (Guinée), les peulhs toucouleurs de Dinguiraye et du Foutah Toro (Senegal), les peulh du Wassolon (Guinée et Mali), les peulhs du Macina à Ségou (Mali), les peulh Foulani du Sokoto (Nigeria), et les peulhs d’Adamawa (Cameroun). Ils comptent parmi leurs dignes fils, Ousmane dan Fodio, fondateur de l'empire de Sokoto, Elhadj Oumar tall, Alpha yaya Diallo, Almamy Bocar Biro Barry, Amadou Hampâté Bâ, Cheick Hamidou Kane, et bien d’autres.
Cette appartenance sociale, créée par Dieu, permet la diversité et favorise la solidarité entre les éléments d’un même groupe ethnique, national, ou continental. Elle renforce les sentiments de compassion et d’affection à travers les liens familiaux. Dans ce cas, avoir de la préférence pour quelqu’un de son ethnie n’est pas un mal en soi ; cela est même quelque chose de salutaire. Ce qui pose réellement problème, c’est de ne préférer que soi et les siens, même si l’autre que l’on rejette est meilleur que soi. Ainsi, le lien social ou ethnique peut être une force de cohésion ou de rupture, selon le contexte.
Chers frères,La fraternité des valeurs (existant entre personnes ayant le même idéal) doit l’emporter sur la fraternité du sang (entre personnes ayant le même ascendant) et la fraternité linguistique (entre personnes parlant la même langue). Une nation est un ensemble d’individus qui ont en commun, un territoire, un drapeau et une devise, mais pas forcement un même dialecte ou un même sang.
Dans cette élection, c’est le slogan « notre tour » qui a été l’élément mobilisateur, et la langue peulh (Haal-poular), l’élément fédérateur. C’est ce qui explique d’ailleurs qu’a Dinguiraye, l’UFDG soit largement arrivé en tête, alors qu’ils ne font pas partie géographiquement du Foutah. Dans cette ville toucouleur de la haute Guinée, frontalière de Siguiri, où l’on trouve des Tall, des Sall, des Sy et des Ly, en lieu et place des Diallo, des Barry, des Bah et des Sow, cohabitant avec les malinkés depuis des siècles, on a préférer voter pour les « frères de langue ». Cette fraternité linguistique exclue de facto le peulh de Wassolon qui ne parle pas le poular, mais un dialecte apparenté au malinké, à cause de son assimilation mandingue.
A travers le slogan « notre tour », « l’alliance des perdants » a réussit à transformer cette élection en referendum contre les peulh. Ce slogan fait peur, puisqu’il se fait au détriment de l’unité nationale, et met « l’intérêt peulh » au dessus de l’intérêt national. Et à cela, s’ajoutent l’influence négative des lobbies rêvant d’une alternance ethnique, et dont les articles de presses nauséabonds, qui pullulent actuellement sur le net, ne cessent de chauffer à blanc les frustrations fictives et réelles des peulhs. C’est le doyen Bah Mamadou qui, en disant tout haut ce que beaucoup de peulhs pensait tout bas, a jeté la première pierre. Cependant, n’oublions pas que chaque fois qu’une ethnie réclame « son tour » de gouverner, cela conduit inéluctablement à une crise sociale majeure. Nous avons pour exemple la Côte d’Ivoire (Baoulés, Bétés et Dioulas) et le Rwanda (Hutus et Tutsis). Même si officiellement, pour des raisons tactiques, le slogan de l’UFDG était au premier tour « pour une guinée unie et prospère », la motivation est restée « l’alternance ethnique et une revanche des peulhs sur l’histoire ». Mais de quelle revanche parle-t-on ? Puisque parler de revanche, ce serait admettre qu’il ya eu injustice. Encore faudrait-il savoir par qui et contre qui ? Sékou Touré a été élu, et personne n’a donné de tour à Lansana Conté ou à Moussa Dadis Camara. Parler dans ce cas de tour est un mensonge éhonté et une manipulation sordide. D’ailleurs le même argument avait été repris par Dadis, avec les conséquences que nous connaissons en forêt. Sachons une fois pour toute qu’il ne peut y avoir une solution ethniques à un problème National. Nous cherchons un président pour la Guinée, non un président pour le Foutah ou une quelconque région.
Chers frères ! La paix, disait le président Félix Houphouët Boigny, « n’est pas un mot, c’est un comportement ». L’exacerbation des tensions ethniques finit toujours dans un bain de sang. Ne vous enfermez pas dans un piège dont vous serez les premières victimes ; car quand on règne par l’épée, on périra par l’épée. On ne peut pas avoir pour seul programme politique l’accession au pouvoir par l’ethnie et la dénonciation d’un régime d’il ya plus de 25 ans. L’avenir se construit en regardant le futur, tout en s’inspirant du passé. Tous les peuples qui ont voulu s’enfermer dans le passé, ont cultivé un traumatisme tant réel que fictif, qui les a rendus égoïstes et associables. Nous avons tous fait une prière que Dieu a exaucée, celle d’accorder à ce pays un dirigeant qui fera son bonheur. Ne pas accepter ce verdict des urnes, c’est alors se rebeller contre Dieu et les hommes.
Mohamed Lamine SIDIBE
malamine.sidibe@yahoo.fr

Alpha Condé : un si long sacerdoce

En cette fin avril 2008, il est là, dans la petite salle funéraire de l’hôpital Bichat de Paris. En compagnie de ses amis de toujours, Albert et Evelyne Bourgi, il est bien hagard. Il ne pouvait pas manquer le dernier hommage à son « petit » Elimane Fall, brutalement parti. Pour rien au monde.
Ainsi est Alpha Condé. Paternaliste, fidèle et exigeant en amitié. A 72 ans, il semble n’avoir rien oublié de ses relations, forcément très nombreuses. Ne court-il pas le monde depuis toujours ? Elève en Guinée, en France, l’exil, la clandestinité, l’enseignement, la prison, le business international, le Parlement et désormais la présidence. Ce n’est pas un cadeau. Il n’a point jubilé alors qu’il vient de remporter le combat de sa vie. Celui pour lequel il a tout sacrifié : l’argent, les honneurs, la liberté, la santé. Mais il sait gigantesques les travaux qui l’attendent. Et il n’est pas demi-dieu. L’apothéose n’en est que plus improbable. Mais il n’est pas sans atouts.
Le « travail » ethniqueAlpha Condé, malinké par son père Mamadou Condé, est né en Basse-Guinée, en pays soussou, dans le village de Boké. Sa mère, Saran Camara, est soussou. Le second tour de l’élection présidentielle l’a confirmé : la Guinée est malade de ses divisions ethniques. Pour son malheur, elle n’a pas des centaines d’ethnies déjà fragilisées par leur éclatement.
Il y a certes une trentaine de langues, mais seules trois pèsent démographiquement. Le pular, parlé par 32%, le malinké par 23%, le soussou par 10%. Aucune autre langue n’atteint 5% de locuteurs. Le guerzé n’en compte que 3,8%, le kissi 3,5%, le toma 1,8%, le dialonké 1,8%, etc.
Ces chiffres doivent toutefois être considérés avec prudence. Le dernier recensement officiel basé sur les groupes ethniques date de 1955. Les Peuls constituaient alors le groupe ethnique le plus important (40%), suivis des Malinkés, 35%, des Soussous, 15%, puis des Guerzés, des Kissiens, des Tomas, des Landoumas, des Bagas, appelés forestiers, qui seraient de 5 à 9%.
A la vieillesse de la base statistique s’ajoutent les brassages. Les ethnies se sont beaucoup « métissées » et comptent des assimilés. Peuls et Toucouleurs, Malinkés, Kourankos et Leles, Soussous, Bagas et Landoumas. Sous ce rapport, les Malinkés et assimilés seraient le premier groupe ethnique, avec 30 à 35% de la population, suivis de près par les Peuls et Toucouleurs avec 30%, les Soussous et « assimilés » et les « forestiers » avec 18%. Les trois premiers groupes constituent à eux seuls 75% des Guinéens.
Sur le plan géographique se note également une certaine spatialisation ethnique. Les Malinkés à 45% en Haute Guinée, qui recouvre presque la moitié du pays, les Peuls à 80% en Moyenne Guinée, environ le tiers du territoire, les Soussous à 75% en Guinée maritime, et puis la Guinée forestière où se concentrent l’essentiel des petites ethnies dites forestières.
Mais cette répartition doit être nuancée. Les Malinkés ont une implantation très nationale. Ils sont 35% en Guinée forestière, 15% en Moyenne Guinée, et bien sûr très nombreux en Guinée maritime, qui abrite la capitale où se retrouvent toutes les ethnies.
Le « travail » ethnique est le premier du président élu. Il n’y manque pas d’atouts, son propre métissage ethnique notamment. La tournure de la campagne électorale a malheureusement exacerbé les divisions et ne lui aura pas facilité les choses
Gouvernement d’union nationaleNelson Mandela, qui a, avant lui, accédé au pouvoir à soixante- dix ans passés, est son modèle. Arc-en-ciel, a-t-il baptisé son alliance électorale, en référence à la nation arcen- ciel de Nelson Mandela. Comme lui, mais beaucoup moins que lui, il a fait de la prison, doit pardonner à ses geôliers et leurs complices, à commencer par celui qui l’envoya en prison pour cinq ans, le président de la Cour de sûreté de l’Etat d’alors, le magistrat Mamadou Sylla Syma, actuel premier président de la Cour suprême, qui va recevoir son serment de président.
L’Afrique du Sud devait d’abord, d’une société de développement séparé, devenir une société non raciale. Ici, il faut gommer les ethnies, les fondre dans une nation. Condé n’a pas attendu son installation pour l’entreprendre. Ses premiers mots ont été de réconciliation et il annonce déjà la formation d’un gouvernement d’union nationale.
La peine de mortComme Mandela, Condé est juriste. Doctorat d’Etat en droit de la prestigieuse Sorbonne, où il enseignera. En revanche, il ne sera pas avocat comme son mentor. Il n’en est pas moins particulièrement bien préparé à la tâche qui l’attend aujourd’hui. Sciences po à Paris, avant de se nourrir des joutes politiques africaines, françaises et communistes.
Quand il débarque en France à quinze ans chez sa soeur à Toulouse, la ville est le 2ème fief de la Fédération nationale des étudiants africains en France, la fameuse FEANF qui aura accueilli presque toute l’élite politique africaine francophone. Dans une telle ambiance, il découvre, si jeune, toutes les ficelles de la politique. Après Toulouse, c’est Pierre Mendes- France, l’emblématique homme d’Etat, qui est son tuteur à Louviers. Il aura vite appris les arcanes de la politique pour décrocher la présidence convoitée de la FEANF. Entre la Chine et l’Union soviétique, la FEANF, réputée à tort communiste, doit souvent choisir.
A l’indépendance du pays, il se trouve dans le camp de Sékou Touré. Dans son livre-entretien*, il nuance du reste l’héroïsme du « non » de Sékou Touré, en réalité forcé de choisir l’indépendance pour ne pas être débordé, notamment par la FEANF. Le compagnonnage ne dure pas. Touré ne tarde pas à révéler sa vraie nature à l’occasion de son premier conflit avec le syndicat enseignant. Complot, crie-t-il. Féroce répression qui fait des dizaines de morts. Lourdes condamnations. Pour Condé, jugé par contumace, c’est la peine de mort en 1970.
Commence alors, véritablement, sa longue opposition à la dictature, et sa lutte pour le pouvoir. Qu’il paye d’un exil de vingt ans. Quand la France de Giscard d’Estaing se réconcilie avec la Guinée, il est prié de s’opposer moins vertement. Il est contraint d’abandonner l’enseignement. Pour le business international. Un de ses nombreux amis lui propose de diriger la branche africaine de Sucres et Denrées. Le job lui permet, sans pouvoir aller en Guinée, de jeter les bases de son Rassemblement du peuple de Guinée, qui s’implante d’abord en Guinée forestière, frontalière de la Côte d’Ivoire, où il a ouvert un bureau de Sucres et Denrées.
Ne pas se compromettreLa mort du premier dictateur n’est pas la fin des soucis politiques de Condé. Des élections sont certes organisées sous la pression internationale, mais les dés en sont pipés. Il ne recueille que 27% en 1993, 18% en 1998, malgré l’annulation des résultats dans ses fiefs de Haute Guinée. Il ne lui est même pas laissé le loisir de contester. Il est arrêté avant la proclamation des résultats, embastillé, condamné par la Cour de sûreté de l’Etat à cinq ans dont il purgera la moitié. Libéré en 2001 grâce à une mobilisation internationale.
Malgré toutes ces épreuves, finalement un long sacerdoce pour le service de la démocratie et de la nation guinéenne, Condé n’a jamais cédé. Conté lui a plusieurs fois proposé de rejoindre le gouvernement. Sa ligne de conduite a été invariable : ne pas se compromettre avec la dictature. Même dans un gouvernement d’union nationale. Peut-être pour rester l’emblème du « non ». L’authentique.
Chérif Elvalide Sèye
• Un Africain engagé, Jean Picollec, 2010.
SOURCE LES AFRIQUES

dimanche 28 novembre 2010

Le Lynx mis à nu

Il aura fallu un rapport de l’Union Européenne pour mettre des chiffres précis sur ce que tout le monde savait et admettait comme une évidence si propre à notre environnement sociopolitique : la partialité du Lynx en faveur de Cellou Dalein Diallo
61% de couverture médiatique pour Cellou Dalein Diallo pendant la campagne présidentielle, 39% pour Alpha Condé !
Ironie de l’histoire, à quelques unités près ces chiffres correspondent aux pronostics annoncés par l’Alliance Cellou Dalein Président.
Cette évidence mise candidement à jour par une institution neutre doit pourtant interpeller les guinéens sur la responsabilité de nos médias et, en l’occurrence, celle du Lynx, quant à la crise sociopolitique que notre pays traverse depuis si longtemps.
Personne n’a jamais cru à la mission d’information objective et satirique qu’est sensé incarner ce journal. Cela commence par le choix du nom humoristique donné aux acteurs politiques en Guinée. Parmi tous, celui attribué à Cellou Dalein Diallo (« La petite cellule ») est sans aucun doute le moins mordant comparé à « Alpha Grimpeur », « Lansana Coût-raté » et autres « Lapin doré ».
L’extraordinaire indulgence dont il a bénéficié lorsqu’il était Premier ministre est également significative comparée aux attaques (certes parfois méritées) subies par Lansana Conté, Sidya Touré, Lamine Sidimé, Lansana Kouyaté, et Ahmed Tidiane Souaré.
Déjà, il y a quelques mois, un article de ce journal affirmait qu’il était « normal » qu’il y ait eu plus de victimes peuhles lors du massacre du 28 septembre « puisque les peuhls représentent plus de 50% de la population guinéenne » (!). Petit tour de passe-passe et de sémantique pour préparer l’opinion publique à une victoire de l’UFDG dès le premier tour.
Les exemples d’articles tendancieux et complaisants en faveur de Cellou Dalein Diallo puis de son alliance sont innombrables. Le changement de ton envers des candidats comme Sydia Touré, Abe Sylla mais aussi Lansana Kouyaté après leurs ralliements respectifs est également édifiant.
Le point culminant est atteint avec les dernières parutions et notamment celle du lundi 22 novembre. Le dessin en couverture montre Alpha Condé au sommet d’un escalier (celui de l’accession au pouvoir). Les marches de cet escalier sont jonchées de cadavres baignant dans le sang. Le message est clair : Alpha Condé est arrivé au pouvoir en marchant sur les cadavres de guinéens.
Le plus condamnable, hormis la mauvaise foi et l’excès qui accompagnent ce parti pris c’est l’imposture qui caractérise la ligne éditoriale du Lynx.
Max Weber a affirmé avec raison que « lorsque le journaliste épouse la politique active, il passe de l’éthique de la conviction, à l’éthique de la responsabilité »
Dans toutes les démocraties il existe de grands quotidiens qui affichent ouvertement leur choix politique lors des consultations électorales. C’est le cas par exemple du New York Times ou du Financial Times aux Etats-Unis . L’imposture du Lynx est de ne pas assumer son choix politique et d’utiliser malhonnêtement son statut de « journal indépendant » pour battre la campagne d’un candidat. Il est vrai qu’une telle option pourrait lui coûter quelques insertions commerciales mais le courage et l’engagement politiques n’exigent-ils pas d’assumer certains risques pour le candidat de son cœur ?
Ce soutien hypocrite est d’autant plus déloyal qu’il prend la plupart du temps la forme d’attaques perfides contre les adversaires de Cellou. C’est le cas de cette accusation macabre, insidieuse, gratuite et irresponsable selon laquelle Alpha Condé devrait son pouvoir au massacre de citoyens guinéens.
Elle est macabre car elle joue sournoisement sur un imaginaire traumatisé par la violence qui anime notre histoire commune.
Elle est insidieuse car le Lynx se cache lâchement derrière une image plus qu’évocatrice pour transmettre un message sournois.
Elle est gratuite car elle repose sur un mensonge.
Elle est irresponsable car elle participe à la posture de victimisation adoptée par Cellou Dalein Diallo et à la fragilisation du tissu social guinéen.
Espérons que les lecteurs, les annonceurs, le CNC et les partenaires du Lynx s’en souviendront.
Balakhissa Samoura
1 - Sociologue allemand
2 - Ces deux quotidiens ont soutenu Obama lors de la dernière présidentielle américaine

jeudi 25 novembre 2010

Alpha Condé : que va-t-il faire de sa victoire ?

Alpha Condé dans son QG de campagne, à Conakry, le 17 novembre. © Youri Lenquette pour J.A.
Il a été élu président après avoir constitué une large coalition. Pour rassurer le camp adverse et reconstruire le pays, Alpha Condé pourrait user de la même tactique, et opter pour un gouvernement d’union nationale.
Ce 17 novembre, à Conakry, ni les simagrées de Preta – une héroïne de telenovela –, ni les sourires enjôleurs des candidates du concours Miss Guinée 2010 ne parviennent à détendre l’atmosphère. Dans la plupart des foyers, on guette l’édition du soir du journal télévisé. L’heure est grave. La journée a été émaillée d’incidents, parfois meurtriers, dans la capitale et dans plusieurs autres localités. Pour contenir les violences politico-ethniques, le général Sékouba Konaté, président de la transition, a décrété l’état d’urgence.
Dans le QG d’Alpha Condé (élu avec 52,52 % des voix, selon les résultats provisoires publiés le 15 novembre par la Ceni, la Commission électorale nationale indépendante) comme dans le camp de Cellou Dalein Diallo (47,48 %), on redoute de voir le bilan s’alourdir. Le vaincu et ses partisans n’en continuent pas moins à rejeter les résultats, en attendant que la Cour suprême se prononce sur les recours qu’ils ont déposés. De leur côté, le leader de l’Alliance arc-en-ciel et ses lieutenants respirent, et commencent à envisager l’avenir. Durant ces quatre derniers mois, l’on a parfois cru que le second tour n’aurait jamais lieu. Mais ces quatre mois se sont révélés décisifs. Ils ont permis à Alpha Condé de rattraper un retard de 26 points sur Diallo et de dépasser ce dernier. Une prouesse qui n’est pas le fruit du hasard.
Dès la publication des résultats du premier tour, dans la soirée du 2 juillet, Condé s’empresse de contacter des alliés potentiels. Désagréablement surpris et irrité par son score, il ne ferme pas l’œil de la nuit. Le lendemain à l’aube, il téléphone notamment aux anciens Premiers ministres François Lonsény Fall et Sidya Touré, puis à Ousmane Bah et à Papa Koly Kourouma – tous candidats malheureux à la présidentielle.
Après quelques jours de réflexion, Fall lui accorde son soutien. Avant de devenir le porte-parole de l’Alliance arc-en-ciel, il négocie les ralliements. En particulier celui de Lansana Kouyaté (7 % des suffrages), ex-locataire de la primature, malinké comme lui, et qui a atteint un score inattendu en Haute-Guinée, ainsi qu’en région forestière et en Basse-Guinée.
Condé compte bénéficier du report des voix de ses concurrents du premier tour, et constituer une coalition représentative de l’ensemble des communautés, capable de séduire des électeurs dans les quatre régions naturelles du pays (Basse-Guinée, Haute-Guinée, Moyenne-Guinée et Guinée forestière). Avec ses proches, il multiplie les démarches. Pari réussi. L’Alliance arc-en-ciel voir le jour : 116 partis – soit la quasi-totalité des formations politiques –, 16 candidats et 570 mouvements de soutien. Le leader historique prend ainsi une bonne longueur d’avance sur son rival, handicapé par sa difficulté à aller vers les autres, par un manque de cohésion au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et par les faiblesses de sa cellule communication. Cette dernière se montre incapable de faire passer des messages cohérents et fédérateurs, et d’effacer l’image de leader peul au service des Peuls que traîne toujours son candidat.
Campagne de proximité
Les prises de position radicales d’Amadou Oury Bah, le vice-président de la formation, n’ont guère arrangé les choses. Au mois de septembre, en plein ramadan, il avait demandé aux commerçants – en majorité peuls – de fermer leurs boutiques pour protester contre l’arrestation de militants de l’UFDG, puis menacé d’organiser des journées villes mortes pour « paralyser le pays ». « Une gaffe monumentale, au moment où la population se plaint de la flambée des prix des denrées alimentaires », reconnaissent aujourd’hui des sympathisants dépités.
À cela s’ajoutent les reports successifs du scrutin et l’affaire Louseny Camara. Les contestations dont l’ancien président de la Ceni a fait l’objet ont en effet conduit à de nouvelles violences qui ont troublé le déroulement de la campagne. Pour couronner le tout, alors que Cellou Dalein Diallo comptait sur les voix de Sidya Touré (13 %) pour obtenir une victoire « éclatante », les résultats du second tour montrent que les consignes de vote n’ont pas été suivies dans les fiefs de ce dernier, comme Boffa ou Kaloum, la commune de Conakry qui abrite les administrations. Si Touré a plusieurs fois appelé à voter « Cellou », il n’a jamais hésité à rappeler dans ses interventions qu’il reviendrait dans cinq ans (la prochaine élection présidentielle est prévue pour 2015) et qu’il restait « autonome ». « Il ne s’est pas mouillé », déplorent des membres de l’Alliance Cellou Dalein président, qui admettent toutefois que le vainqueur du premier tour a aussi péché par excès de confiance.
Laissant l’UFDG se féliciter de ses performances du premier tour, la cellule communication et le directoire de campagne de l’Alliance arc-en-ciel ont affûté leur stratégie. Après leur « défaite » du 27 juin, ils ont compris que la légitimité historique du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) n’était pas un argument suffisant aux yeux des nouvelles générations, qui attendent du concret.
Le développement d’une campagne de proximité, avec porte-à-porte et minirassemblements quotidiens dans tout le pays, n’a pas été le seul atout du nouveau chef de l’État. Depuis le début, son équipe travaille avec le cabinet de conseil Euro RSCG, adaptant ses recommandations aux réalités du terrain. « Le cabinet nous avait dit de ne pas communiquer dans les langues nationales, mais que nos intervenants ne devaient pas hésiter à le faire au niveau local », se souvient Kiridi Bangoura, le directeur de campagne adjoint, pour qui les interventions en soussou du Malinké Alpha Condé ont contribué à son succès. Son discours a eu d’autant plus d’impact qu’il a su utiliser ses liens avec la communauté dont sa mère est issue. « Beaucoup d’électeurs ont été surpris d’apprendre qu’il avait fréquenté l’école coranique de Boulbinet à Conakry, dirigée par Ayé Fodé Camara, l’ancien grand imam de la ville », ajoute-t-il.
Plus de la moitié des Guinéens ont accordé leurs suffrages au professeur Alpha Condé, devenu pour eux l’homme du changement au service d’une Guinée réconciliée. L’opposant historique prend les rênes d’un pays meurtri, déstructuré et affaibli, où tout ou presque reste à faire. Durant sa campagne, il a promis d’incarner ce changement, tout en s’entourant de nombreux anciens cadres des années Conté. Réussira-t-il à faire du neuf avec de l’ancien ? Quelles sont aujourd’hui ses priorités et les grandes lignes de son début de mandat ?
« C’est un homme neuf, qui n’a jamais été associé ni de près ni de loin à la gestion des affaires », argumente un proche. Bangoura, lui, assure que tous les anciens (dont il fait partie, puisqu’il a été ministre de l’Intérieur de 2004 à 2007) sont « des réformateurs qui ont échoué sous Conté ». Et de rappeler qu’il avait toutefois réussi à imposer le bulletin unique et les urnes transparentes aux communales de 2005, que François Lonsény Fall avait tout fait pour que le général-président Conté reconnaisse devant l’Union européenne l’existence d’un « déficit démocratique », ou encore qu’Ibrahima Kassory Fofana, alors ministre de l’Économie et des Finances, avait opté pour le rajeunissement des effectifs dans l’administration…
Quel Premier ministre ?
Tandis que le camp adverse attend la proclamation des résultats définitifs en espérant un jugement de la Cour suprême en sa faveur, la question du choix du Premier ministre retient déjà l’attention à Conakry. Les pressentis, candidats ou non, sont nombreux.
Le Peul Ousmane Bah, ingénieur-chimiste de formation et ancien député, considéré comme l’héritier d’un autre opposant historique, Siradiou Diallo, décédé en 2004, figure parmi les « favoris ». Certes, une partie de sa communauté lui reproche son rapprochement avec Condé, mais son appartenance ethnique permettrait peut-être de faire retomber la tension. Il est également question du Soussou Ibrahima Kassory Fofana, et de Saran Daraba Kaba, une militante des droits des femmes qui fut ministre des Affaires sociales. Enfin, de Jean-Marie Doré, l’actuel chef du gouvernement, qui pourrait constituer une nouvelle équipe et rester jusqu’aux législatives censées mettre un terme définitif à la transition.
Seule certitude : la volonté du président élu de constituer un « large gouvernement d’union nationale » après son investiture, dont la date n’était pas encore connue.
Les cent premiers jours seront déterminants pour Alpha Condé, qui doit rapidement poser des actes de nature à rassurer aussi bien les électeurs de Diallo que les indécis qui ne sont pas allés voter (dans certaines localités, le taux de participation dépasse à peine 50 %), sans oublier l’armée et la communauté internationale. Les violences postélectorales l’ont conduit à placer la réconciliation nationale en tête de ses priorités. Il a déjà lancé un appel à son « jeune frère Cellou pour l’édification d’une Guinée unie et prospère ». Et un rapprochement avec Sidya Touré n’est pas exclu. Selon son entourage, il devrait très vite organiser une conférence nationale et mettre sur pied une commission vérité et réconciliation, comme promis pendant la campagne. Il envisage en outre l’instauration d’un service civique pour « développer l’esprit citoyen et redonner force aux liens sociaux », indique Moustapha Naité, son directeur adjoint de la communication.
Bataillon du génie
Le développement de l’agriculture et l’autosuffisance alimentaire, l’assainissement des finances publiques, la réalisation d’infrastructures routières et ferroviaires comptent aussi parmi les grands chantiers du chef de l’État. Bien que suscitant encore la méfiance, l’armée sera associée à la mise en œuvre de certains projets. Elle possède en effet un bataillon du génie d’environ 800 hommes, susceptible de participer à la construction de routes et de voies ferrées, dont celles du Transguinéen (1 020 km), qui devrait relier Conakry à Lola. Par le passé, elle avait tracé des pistes et construit des ponts dans des zones enclavées, participé à la construction du stade du 28-Septembre ou de l’université de Conakry.
Quant au général Sékouba Konaté, qui a conduit cette difficile transition, la décision de jouer un rôle dans les mois – voire les années – à venir lui appartient, estime Alpha Condé.

Kofi Annan « invite les guinéens à accepter les résultats qui seront entérinés par la Cour suprême… »

Déclaration : Les élections que vous venez de vivre sont historiques. Je vous demande d'en accepter les résultats qui seront entérinés par la Cour Suprême dans un esprit de paix, d'unité et de démocratie. Je demande aussi à chaque guinéen de rejeter la violence.
Le Gouvernement et ses forces de l'ordre doivent assumer leur responsabilité pour la protection de la population civile. Combattez les divisions ethniques et réglez les problèmes par voies constitutionnelles pour construire ensemble une Guinée unie, forte et stable!"
Kofi A. Annan
Ancien Secrétaire général des Nations Unies, (1997-2006)

Appel pour la paix sociale: Le Général Mamadouba « Toto » Camara aux populations de la Guinée

"Nous sommes pris en otage par des loubards et des bandits de grand chemin qui n’épargnent rien sur leur passage et qui risquent d’être une force du mal si nous ne faisons pas front commun", dixit général de corps d'armée, Mamadouba Toto Camara
"Brave population de la Guinée, Chères mères, chères sœurs, chers pères et frères, Il y a 60 ans jusqu’en septembre 1958, la Guinée vivait sous domination étrangère. La lutte pour notre indépendance a été émaillée de violences physiques et morales. Ce conflit sociopolitique sans précédant qui avait opposé le Bloc Africain de Guinée (BAG) au Rassemblement Démocratique Africain (RDA), avait fait des victimes avant d’être maîtrisé.
Septembre 1958/Novembre 2010, deux dates, deux périodes, deux évènements qui se succèdent, s’affrontent, se ressemblent, se contredisent, mais ne s’annulent pas.
L’une indiquant l’acquisition de notre indépendance et l’autre la naissance de la démocratie.
Malgré tout ce qui a opposé les guinéens, le 28 septembre 1958 ils se sont levés comme un seul homme pour nous conduire vers l’indépendance le 2 octobre 1958. Voudrions-nous faire du tort à ceux qui ont tout sacrifié pour que nous soyons ce que nous sommes aujourd’hui ? Je n’y crois pas.
La patience, la retenue, le sens de la nation doivent nous interpeller et nous guider pour aller plus loin et en toute sûreté vers une nation unique et indivisible. Depuis 1958, la Guinée a connu et géré des troubles, mais n’a jamais connu la guerre civile.
Nous sommes allés sauver d’autres nations. Mais le vandalisme qui n’a que pour objectif de s’attaquer aux citoyens et à leurs biens, nous place aujourd’hui en conflit avec la loi et la religion.
Comment un peuple uni autour de la religion qui est une émanation divine, peut être divisé par la politique qui n’est qu’une science sociale qui unit et qui divise à la fois.
Le Général Sékouba Konaté, président de la Transition, pendant les agressions de 2000 était à Macenta et moi j’étais à Gueckédou. Pendant la guerre civile au Libéria et en Sierra Léone, le Général Konaté était en Sierra Léone et moi j’étais au Libéria.
De part et d’autre, nous avons vécu cette guerre civile au delà de nos frontières.
Nous avons vu des gens tomber, agonisés avant de mourir.
La guerre qu’elle soit civile ou classique, c’est le sang qui coule.
Le sang n’a pas de prix car, l’homme n’a pas la capacité d’en fabriquer.
Connaissant profondément les conséquences d’une telle crise, nous faisons tout avec modération pour faire prévaloir l’esprit de paix et de tolérance. Chaque guinéen, quelque soit sa confession religieuse, son appartenance ethnique et sa sensibilité politique doit faire des efforts pour accepter la tolérance et la différence.
La différence, parce que la Guinée est une diversité sociale, la tolérance, parce que nous ne sommes pas parfaits. Notre lutte commune et sacrée aujourd’hui est de lutter contre le vandalisme qui a pris des proportions inquiétantes n’ayant aucun aspect politique et n’épargnant personne.
Nous sommes pris en otage par des loubards et des bandits de grand chemin qui n’épargnent rien sur leur passage et qui risquent d’être une force du mal si nous ne faisons pas front commun.
Je déclare avec conviction que des gens retenus dans les locaux de la Police et de la Gendarmerie ne sont ni électeurs, ni éligibles donc, ne répondant au nom d’aucun parti politique.
Comment pouvons nous accepter de nous laisser, divisés par des actes de vandalismes dont les partis politiques et le gouvernement ne sont nullement responsables et dont les auteurs constituent une insécurité et une menace pour chaque guinéen.
Il n’y a pas de démocratie sans sécurité, il n’y a pas de paix sans sécurité, il n’y a pas de développement sans sécurité."
Général Mamadouba « Toto » Camara

mercredi 24 novembre 2010

TIENS ! TIENS ! Ô, Que DIEU est GRAND !

Ainsi donc, le Président du Pouvoir d’Exception dit ‘’de Transition’’ de notre Pays, est bien capable de réagir avec promptitude ! On l’a vu dans la soirée du 23 au 24 Octobre, quelques rares heures à peine après le déclenchement d’une certaine colère populaire dans les zones mandingues de Siguiri, Kankan et semble-t-il, Kouroussa … Une colère qui n’exprime qu’un ras-le-bol de populations trop sournoisement brimées, snobées et violentées, trop longtemps et trop souvent, tant à titre individuel que collectif, que par le biais d’une bantoustanisation flagrante de leurs zones d’origine. Si je mens, que Dieu m’écrase et je sais que personne ne pourrait l’empêcher de m’écraser. Et si je dis vrai, alors, que Dieu fasse éclater la vérité. Or, je sais qu’il fera toujours triompher la vérité.
POUR LE PRESIDENT DE NOTRE ‘’TRANSITION’’ :
Vous savez camarades, l’Histoire s’enregistre elle-même, en dépit de nos pulsions, et nous n’en sommes que des acteurs impuissants à en modifier le contenu dès qu’il est gravé : Comme le Coran, l’Histoire est inaltérable en ce qui concerne notre ‘’Transition’’ qui s’achève, c’est tout simple, je vais partir de notre Campagne présidentielle du premier tour, là, juste à côté de nous. Voyons :
1) Les motards du candidat de l’UFDG, Cellou Dalein, dans leurs turpitudes envahissantes et tonitruantes, au-delà des aspects irrespectueux pour les zones ‘’visitées’’, avaient causé la mort brutale d’innocentes victimes : ici-même à Conakry, à Macenta et à Gaoual … Pour ce que j’en sais personnellement ;
2) La fin de la tournée du même candidat a été marquée par les affrontements violents qui ont opposé ses thuriféraires agressifs et pleins de mépris pour autrui, aux militants de l’UFR de l’irresponsable et inconséquent Sidya Touré (alias Karamba Diakhaby, aux dires de ceux qui semblent bien le connaître). Deux militants au moins de ce dernier auraient été tués alors par les ‘’gens’’ de Cellou.
3) On a vu ce qui a été ‘’organisé’’ par la CENI pilotée par Ben Sékou Sylla en fait de premier tour. Et il faut être Cellou, Rfi de Mouctar Bah et BBC de Amadou Diallo, pour être ‘’fiers’’ des ‘’résultats’’ d’une saloperie aussi insultante pour notre peuple, et pour les ‘’chanter’’ à toute occasion. On a vu en effet toutes les consciences nobles de notre pays dénoncer ladite salade et, dans un sursaut, d’inspiration divine uniquement, procéder à l’identification d’un minimum consensuel de 24 points de disfonctionnement, dont chacun peut être la cause d’une annulation de ce genre de tour, même dans certaines républiques bananières d’Afrique !
Il s’en est suivi un entre-deux-tours, dont le premier ministre Jean-Marie DORE avait voulu profiter pour faire jouer à son gouvernement son rôle premier qui consiste à faire élire un Président de la République dans les conditions optimales de transparence. Le monde entier avait alors entendu, toujours sur Rfi, BBC et quelques autres ‘’Familia’’ d’un certain Kaleb Kolié, la bande à Cellou vomir sur l’Homme d’Etat. Moi, et je ne suis pas seul, j’avais entendu Fodé Oussou Fofana déclarer que Jean-Marie Doré avait perdu la ‘’raison’’ ! Et j’avais entendu Bah Oury clamer ‘’qu’intellectuellement, Jean-Marie Doré était un malhonnête’’. Ils avaient tous présenté, avec les coups de gueule puante de Rfi, le simple projet de décret d’application de l’article 2 de notre Code Electoral, comme une ‘’tentative de modification’’ de la Constitution de Rabiatou, la militante de l’UFDG dans sa nature ethnique peulhe pure et dure ;
4) Le jour où Cellou était revenu de Ouaqgadougou où on avait organisé le ‘’cinéma d’un protocole d’accord bidon entre lui et Alpha Condé, tout le monde avait été informé de l’incursion de ses loubards contre la résidence privée de ce dernier, qui était encore à Ouagadougou ;
5) Qui n’a pas entendu les propos va-t-en-guerre de Cellou, Oussou Fofana, ou encore les longues injures radiodiffusées d’un Faya Millimono contre Alpha, et contre les Malinkés en général, qu’il n’a pas hésité à traiter de ‘’fainéant’’, pour traduire le mot kissien de ‘’Fênèya’’, pluriel de ‘’Fênènö’’, par lequel on désigne la composante Malinké du pays Kissi. Qui n’avait pas entendu tout cela, sur DIEU ?
6) Qui n’a rien su des caillassages contre les militants du RPG et de son Alliance par les gens de l’UFDG ? Et contre le propre cortège du président de la transition ? Et du militant du RPG qui avait été tué d’un coup de fusil au siège de son Parti un dimanche de campagne du deuxième tour ?
De tout cela, et de bien d’autres bêtises et conneries de ‘’l’UFDG Communautariste’’, et de ses ‘’Alliés-Alibis’’, le Président de notre Transition, le Général Sékouba, n’avait-il donc rien su ? En tout cas, personne ne l’a entendu faire la moindre observation : ni par solidarité humaine envers les victimes de Cellou et de ses ‘’gens’’, ni pour soutenir ‘’son’’ premier ministre insulté, ni pour expliquer sa désapprobation par rapport aux dérives etno-anarco-liberticides à la ‘’Conté’’ de la mouvance ‘’Cellou-Tibou’’.
Il a fallu qu’en une journée, les victimes de ces exactions et harcèlements fondamentalement communautaristes anti malinkés, réagissent à un empoisonnement massif (dont le Président Sékouba ne parle même pas), pour qu’il exprime par contre sa ‘’révolte’’ partisane on ne peut plus explicite. Il pointe même du doigt le gouvernement de Jean-Martie Doré, le pauvre, comme étant responsable des retards et lenteurs du processus électoral.
Attention ! Dieu est présent en Guinée ! Et Il est Juste ! C’est mon crédo.
Monsieur le Président de notre Transition, avant de se prononcer, aurait du exiger de son entourage ‘’politicien’’, de lui rapporter fidèlement que, pendant plus de deux mois, Cellou, Bah Oury, Baadiko, Fodé Oussou et Faya Millimono, ont tenu des propos et discours incendiaires, projetant même un deuxième ‘’28 septembre’’ aux Guinéens, avec un blocage de la Nation, un ‘’pays mort’’, à cause du seul Monsieur Louncény Camara, qui n’a que le tort d’être un ‘’N’KO’’.
Ceux qui ont organisé les cérémonies ethno-politico-mystiques, dans une certaine mosquée ou ils croient qu’ils avaient apprivoisé Dieu, pour adouber leur Candidat-Président en la personne de Cellou Dalein, ne l’ont fait que dans le dessein de soumettre notre République à un pouvoir explicitement peulh. Je le jure devant Dieu. Et tous les guinéens le savent, qu’on soit civil ou militaire : je le jure devant Dieu !
Je jure devant Dieu que c’est le vieux Bâ Mamadou qui a donné ‘’son’’ Parti à Cellou Dalein, officiellement, ici et devant tout le monde, uniquement sur la base ethnique peulhe. Or, on sait, je le jure devant Dieu, que Bâ Mamadou est le ‘’Père Spirituel’’, le ‘’Gourou’’ du Tour Peulh, en raison duquel il s’était d’ailleurs proclamé ‘’Conseiller de son parent Dalein’’, lorsque le Général-monarque de Gbantama avait nommé celui-ci ‘’Premier Ministre’’.
Dieu m’en est témoin !
On a trop fatigué notre pays. On sait que depuis le temps colon, une certaine mouvance peulhe combine ici et partout contre tout le monde, surtout les malinkés. Tout ce que les ‘’autres’’ auront beau réaliser en bien, est toujours automatiquement dénigré et aussitôt enveloppé d’une cape de mensonges, de haine et de mépris insolent. Presque démentiel.
Je le jure devant Dieu !
Ahmed Sékou Touré en a souffert sa vie durant, et on continue encore à mentir sur lui sans honte, par haine du malinké ! Tout le monde sait qu’après sa mort, le Commandant Ibrahima Sory Diallo (aujourd’hui Général peut-être, et à la retraite peut être) avait fait fusiller tous ses proches compagnons malinkés, tous les officiers malinkés victimes des combines de juillet 1985, et tous les ‘’Touré’’ malinkés, ‘’bien situés’’ sous la première république.
TOUS avaient été liquidés sans autre motif que la haine anti malinké. Je le jure devant Dieu !
Lansana Kouyaté, premier ministre de consensus après les tueries de 2006 et 2007 qui avaient fait plus de 250 morts, dont tout le monde avait été témoin et il y’avait déjà la CPI, des morts dont on ne parle plus jamais, Lansana Kouyaté donc avait été victime du même anti malinkisme peulh devenu atavique et virulent. Je le jure devant Dieu.
De 1984 à nos jours, tout le monde a assisté, dans une pleutrerie mortelle pour notre république et pour notre nation, à la construction assistée par la diplomatie française, d’une ‘’supprématie’’ commerciale, bancaire, financière et multi-institutionnelle peulhe, qui ne pouvait déboucher que sur la ‘’conquête’’ d’un pouvoir politique hégémonique de nature communautariste exclusiviste, et ‘’aplatissante’’ pour tous les autres.
Ceux qui ne pouvaient donc, forcément déboucher que sur une logique de rejet systématique d’un tel dessein par l’ensemble des autres composantes de notre nation. Et les gens refusent l’analyse implacable de cette situation. On ‘’gronde’’ le peuple qui ne veut être l’esclave de personne dans son propre pays : pas plus d’un ‘’pouvoir malinké’ guerzé, ou bassari’’. Et encore moins d’un ‘’pouvoir peulh’’ qui a déjà montré ce qu’il devrait être, si par malheur nous ‘’le’’ laissions égorger notre démocratie.
Pour conclure, je ne sais pas si tout le monde suit les manœuvres de Rfi avec le même esprit critique que moi. J’ai entendu récemment cette radio coloniale initier la fabrication d’une réputation pour ‘’O’CAMPO et pour sa COUR Pénale’’, en vue d’en faire un épouvantail pour nègres d’Afrique. Rfi irréductible dans son mépris pour l’Afrique, prend plaisir à glapir à chaque fois maintenant, que ce raciste enragé d’O’CAMPO et sa CPI nous ‘’tiennent à l’’œil’’. AH ! Si Sékou Touré vivait encore, il ne serait jamais venu à l’idée de personne de proférer de telles injures envers nous.
Mais, encore une fois, la Guinée, c’est la Guinée : Dieu est là ! Et c’est le VRAI qui triomphera toujours ici. C’est sûr.
A bon entendeur salut !
Lundi, le 22 Novembre 2010.
Aly Bocar Cissé Professeur, Administrateur civile à la retraite à Conakry.

Monsieur le président, cher Alpha...

Merci, tout d'abord, de ne pas t'offusquer d'un tutoiement qui, j'en conviens, ne sied guère au chef de l'État que les Guinéens se sont donné le 7 novembre dernier. Il faudra pourtant que je m'y habitue : si un jour tu reviens nous rendre visite à Jeune Afrique, ce ne sera plus en retard ou à l'improviste, après avoir déposé tes cabas à l'entrée, plaisanté avec Dione à la réception, exigé « Soudan est là ? » d'une voix de stentor, avalé un chateaubriand à la brasserie du coin et hélé un taxi pour te conduire à l'aéroport, direction Ouaga, Dakar ou Conakry. Tu seras précédé de ton protocole, accompagné de tes ministres, entouré de tes gardes du corps et à l'heure au rendez-vous - ou pas, puisque les présidents n'ont pas d'heure. Ce jour-là, sois-en sûr, le vouvoiement sera de rigueur, ta vie aura bien changé et depuis longtemps déjà, tu ne répondras plus toi-même sur ton portable - comme tu l'as encore fait ce matin.
Merci, ensuite, de t'être fait élire alors que personne ou presque à l'extérieur de la Guinée n'y croyait. Ni l'Élysée, ni les journalistes, ni ce chef d'État d'un pays voisin du tien qui m'assurait il y a peu qu'« aucun dirigeant de la FEANF n'a jamais réussi en politique ». À leur décharge : passer de 18 % au premier tour à 52 % au second, on a rarement vu cela. Certes, on me dit que, pendant la campagne, certains de tes partisans se sont laissés aller à des débordements que ton idéologie et tes convictions réprouvent. Je suis sûr, connaissant ton horreur d'un ethnocentrisme dont tu as tant souffert par le passé, qu'il ne s'agissait là que d'une simple contradiction secondaire (le marxiste que tu as été comprend de quoi il s'agit) et de l'un de ces petits accommodements avec la grande morale que tout candidat se doit de faire pour gagner. Je te fais confiance pour que ton slogan devienne réalité : « Ensemble, changeons la Guinée ».
Merci, aussi, pour nous avoir malgré tout réconcilié avec l'essentiel, à savoir la politique. Quand un opposant aussi conséquent que toi, qui a connu l'exil, la prison, la clandestinité et la condamnation à mort, dernier représentant sur le continent d'une espèce en voie de disparition, parvient enfin au pouvoir par des voies légales, on se dit qu'il y a quelque part une morale dans ce monde de brutes. Certes, tu n'es pas un naïf, camarade Alpha, encore moins un « idiot utile », comme disait Lénine. Tu as connu la tentation des armes, tu as passé des alliances qui, sans être germano-soviétiques, n'en étaient pas moins surprenantes. Tu as pris, pour mener ton combat, l'argent où il se trouvait, c'est-à-dire auprès de chefs d'État qui n'étaient pas des modèles de vertu. Mais tu ne t'es pas enrichi, tu ne t'es jamais soumis et surtout tu ne t'es jamais compromis sur l'essentiel : ta certitude d'incarner seul la véritable rupture avec le passé.
Merci, enfin, de ce que tu vas faire, toi qui t'es donné cinq ans, l'espace d'un mandat, pour amener la Guinée en lambeaux au seuil des pays émergents. Tu aimes à citer cette phrase d'un ambassadeur américain à Conakry qui, interrogé sur la fameuse immaturité démocratique de l'Afrique, répondait ceci : « Nous avons instauré la démocratie dans mon pays quand nous n'avions ni école, ni route, ni même un minimum de tissu économique. La démocratie est une question de volonté. » Monsieur le président démocratiquement élu : ta volonté a permis de réussir ce rendez-vous avec ton destin que tu attendais depuis si longtemps. Mais sache qu'au regard des attentes immenses de tes dix millions de compatriotes ton séjour de vingt-neuf mois dans les geôles de Lansana Conté pourra parfois t'apparaître comme une sinécure. Tu es au pied d'un mur à reconstruire. Merci d'en être le maçon.
François Soudan
Source Jeune Afrique

L’Ong – Aguisav demande un mandat d’arrêt international contre Cellou Dalein DIALLO, BAH Oury et consorts!

L’Association Guinéenne des Sans Voix – Aguisav ou la Voix des Sans Voix condamne avec la dernière énergie les violences postélectorales qui ont eu lieu dans les zones favorables à l’Ufdg de El Hadj Mamadou Cellou DIALLO le candidat malheureux de l’élection présidentielle passée. Les paisibles citoyens sont agressés, même tués, surtout nuitamment, leurs biens et bâtiments pillés avant d’être saccagés et démolis par des bandes de nervis (escadron de la mort ou milice armée) à la solde de Cellou Dalein DIALLO sous le haut commandement du pyromane en chef BAH Oury. Bilan: l’on parle des dizaines de morts, des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels.
Nous avons dit et répété, plusieurs fois, que Cellou Dalein DIALLO est un candidat de mauvaise foi et que BAH Oury son pyromane en chef a décidé de brûler la Guinée. D’aucuns ne nous croyaient pas. Mais le cours actuel de l’évènement nous donne entièrement raison. Le masque est tombé et il est entrain de montrer son vrai visage.
Oui! En Guinée des guinéens ont des problèmes parce qu’ils ont voté autrement. Incroyable mais vrai! Cellou Dalein et ses extrémistes pyromanes ont réussi à mettre en péril la Démocratie en Guinée. Un mauvais perdant terroriste.
Aujourd’hui en Guinée le seul mal que l’on a: C’est que El Hadj Cellou Dalein DIALLO candidat de l’Ufdg a perdu l’élection présidentielle 2010. Tout le malheur des guinéens réside en cela. Or Cellou Dalein est quelqu’un qui n’a ni la culture de l’Etat de droit, ni la culture de la bonne gouvernance, ni la culture démocratique. Il a tout simplement le style de gouvernance de son mentor Général Lansana CONTE, militaire de carrière de type colonial, donc militaire de répression et de soumission aveugle.
Le paradoxe qui nous étonne en cela c’est que le candidat de l’Ufdg est El Hadj. C’est à dire Cellou Dalein DIALLO a fait au moins une fois la Mecque pour le pèlerinage. Or le pèlerinage aux lieux saints de l’Islam signifie d’y aller demander pardon à Dieu le Clément et le Miséricordieux, en même temps prêter serment et signer un pacte sacré devant Dieu, Ses Anges et Ses Hommes: d’éviter le blâmable et le condamnable et de ne jamais encourager le mal et le malfaiteur, de respecter ses engagements et ne jamais violer sa parole donnée, etc. Or depuis qu’il a commencé à signer des engagements avec son adversaire, il n’en a respecté aucun.
Jugez El Hadj Mamadou Cellou Dalein DIALLO depuis son passage, en grand prédateur, dans les différents postes ministériels sous Général Lansana CONTE jusqu’à son irruption sur la scène politique en fin 2006 par le biais de Feu Doyen BA’ Mamadou. L’ethnisation à outrance de la vie politique en Guinée est l’œuvre de Cellou Dalein. Et tirez-en une conclusion.
Dans l’une de nos interventions nous avons écrit ce qui suit: « Aux Guinéennes et Guinéens de comprendre qu’un pays comme le nôtre ne peut pas continuer à vivre éternellement en cascade de crises. Dans les quatre (4) dernières années: il y a eu la crise avec Général Lansana CONTE; Avec l’arrivée de Capitaine Moussa Dadis CAMARA l’on se croyait à la fin des crises; Hélas! Après le départ de ce dernier l’on se croyait au bout du tunnel. Maintenant nous sommes dans une crise que Cellou Dalein et ses partisans veulent créer de toutes pièces.
A quand la fin des crises en Guinée pour faire face au défi du Développement qui nous interpelle tous? Chacun de nous doit y réfléchir. ».
Pour nous de l’Aguisav – la Voix des Sans Voix, Cellou Dalein DIALLO est et reste un problème pour la Guinée et pour les Guinéens. Car Prof Alpha CONDE a plus de vingt (20) ans de politique en Guinée. Nous avons vu les BA’ Mamadou de l’Unr, les Siradiou DIALLO du Prp, les Jean Marie DORE de l’Upg, les Alpha Abdoulaye Porthos DIALLO du Pgp, les Ousmane BAH de l’Upr… Jamais la Guinée n’a connu ce qu’elle est entrain de vivre avec l’arrivée sur la scène politique guinéenne des néo politiciens dangereux tels les Cellou Dalein et Sidya TOURE.
Tout ce que se passe actuellement en Guinée a été prémédité, programmé et planifié par Cellou Dalein DIALLO et partisans. Rien a été fait au hasard. D’avec la devise qui leur est chère ’’Les Malinkés ont commandé 26 ans, les Soussous 24 ans, les Forestiers ont fini leur tour, maintenant c’est notre tour, le tour des peulhs. Ou Cellou Dalein DIALLO président ou le chaos en Guinée’’.
Toutes les revendications du candidat de l’Ufdg se tramaient au tour d’un seul objectif, c’était pour rejeter en fin de compte le résultat final des élections s’il n’est élu. Et Cellou Dalein DIALLO et son chef pyromane BAH Oury ont préparé leurs partisans pour cela. Mêmes les incidents malheureux et regrettables qui se sont produits en Haute Guinée et Forêt après la nouvelle d’empoisonnement des manifestants au palais du peuple ce 22 Octobre 2010, ils ont pu les instrumentaliser pour une récupération politique en faveur de l’alliance Ufdg afin de préparer la communauté peulh pour une riposte insurrectionnelle au cas où Cellou Dalein DIALLO ne soit pas élu à ce second tour. Comme l’on est entrain de vivre actuellement dans notre pays. Fort malheureusement.
Si le vainqueur de l’élection présidentiel 2010, Prof Alpha CONDE, veut se comporter en Nelson MANDELA mais celui qui est en face, Cellou Dalein DIALLO, est plus que Mangosuthu BUTHELEZY. Car malgré tout ce que le Parti Lincata a causé comme tort à l’Anc pendant l’Apartheid en Afrique du Sud, mais après les élections multiraciales de 1994 M. BUTHELEZY n’a pas appelé ses partisans aux violences postélectorales comme l’ont fait Cellou Dalein et BAH Oury en Guinée. Mieux BUTHELEZY a aussitôt accepté la main tendue de Nelson MANDELA pour devenir son Ministre de l’Intérieur.
El Hadj Mamadou Cellou Dalein DIALLO n’a jamais oeuvré pour le bonheur du Guinéen. Nous l’avons toujours dit et qu’il est un candidat de mauvaise foi. Mieux il est un criminel. C’est lui, avec ses complices, qui ont programmé et planifié le crime qui est entrain de se passer au Foutah et ailleurs en Guinée. Il faut que les Guinéens le sachent.
Comment dans un match de football, un joueur puisse-t-il dire que si l’arbitre n’annule pas les buts marqués par l’équipe adverse, il ne reconnaîtra pas le score final du match? Et il prépare ses supporters (les Hooligans) dans ce sens. Est-ce que ce joueur est de bonne foi? Est-ce qu’il veut que le match se termine dans la paix et le calme?
Peu de temps avant la proclamation des résultats provisoires, sentant sa défaite imminente, Cellou Dalein DIALLO, le belliqueux, fait pleuvoir des tas de réclamations et requêtes à la Ceni parmi lesquelles il exige l’annulation pure et simple du scrutin dans les circonscriptions de Siguiri et de Kouroussa considérées comme fief de son adversaire. Et il en fait des points de revendications non négociables pour qu’il reconnaisse le résultat final. Il en a profité pour préparer ses partisans à la riposte insurrectionnelle pour contester le résultat final du scrutin. C’est la suite logique des choses que l’on vit maintenant. Donc rien de surprenant, il fallait s’y attendre.
Les troubles ont aussitôt commencé, dans la capitale à Conakry ici notamment dans la commune de Ratoma et au Foutah (Labé, Pita, Dalaba, Koubia, Mamou, Sangarédi…) dès que le Président de la Ceni Général Siaka Toumani SANGARE a fait savoir que l’annulation d’un scrutin n’est pas de son ressort, mais de la Cour Suprême.
Cellou Dalein DIALLO est un habitué des faits, il aime inciter ses partisans à la violence dès qu’il se sent en position de faiblesse, en manque d’argument et le plus souvent à tort:
Non satisfait de l’élection de Lounceni CAMARA à la tête de la Ceni, Cellou Dalein et BAH Oury ont réussi à manipuler des jeunes et les mettre dans la rue pour porter atteinte à l’ordre public et troubler la paix et la quiétude sociales dans la cité: barricades érigées et pneus brûlés dans des rues de Conakry dans la commune de Ratoma (dans les quartiers de Bambeto, Hamdalaye, Kosa…), des innocents et des voitures agressés, lapidés au passage, dans la désolation. L’on n’a déploré mêmes des morts et d’importants dégâts matériels.
Vue l’allure des choses, Général Sékouba KONATE ’’capitule’’ face à l’intransigeance de Cellou Dalein et signe un décret remplaçant Lounceni CAMARA à la tête de la Ceni par le malien Général Siaka Toumani SANGARE violant ainsi de manière flagrante les Lois et règlement intérieur régissant la Ceni. Croyant avoir la paix avec Dalein…
Le 11 Septembre passé, le moment où le Grand Peuple Américain du Grand Barack Hussein OBAMA se souvient encore des victimes de l’attaque terroriste de la Tour Jumelle de New York aux Usa, le domicile du Prof Alpha CONDE est attaqué à son absence par les loubards de l’Ufdg. Bilan: une dizaine de blessés et d’importants dégâts matériels.
Le 12 Septembre, les Rpgistes attaqués à leur siège à Hamdalaye Commune de Ratoma par la milice armée de l’Ufdg (Escadron de la mort) d’El Hadj Mamadou Cellou DIALLO qui tire à balles réelles sur les Rpgistes en assemblée générale avec Prof Alpha CONDE. Amadou TALL, 40 ans, grand militant du Rpg y perd la vie laissant derrière lui 4 enfants et 2 femmes, plus d’une cinquantaine de blessés et d’importants dégâts matériels.
Cellou Dalein DIALLO et alliés, au lieu de compatir dans cette douloureuse occasion avec la famille éplorée et son adversaire Prof Alpha CONDE, Cellou Dalein DIALLO déclare dans sa rencontre avec le Pm Jean Marie DORE qu’il a trop subi des exactions, qu’il a fait trop de concessions et que ses plaintes ne sont jamais prises en compte. Et il lâche les phrases assassinantes de la quiétude et la paix sociales: « Je ne peux plus contenir mes partisans. Il y aura un second ’’28 Septembre’’… » dixit Cellou Dalein DIALLO à la Rtg. Souvenez-vous quand Capitaine Moussa Dadis CAMARA disait qu’il ne peut plus contrôler l’Armée.
Pire encore! Nous avons remarqué que les partisans du candidat Cellou Dalein DIALLO se réjouissaient, sans regret, du fait qu’ils ont réussi à tuer dans le rang du camp adverse. Nous avons été témoins oculaires: des partisans de Cellou Dalein se congratuler et même se féliciter du fait que l’un des gardes du Prof Alpha CONDE atteint d’une balle dans la poitrine, lors de la fusillade du 12 Septembre 2010, aurait succombé de ses blessures. Des Sms ont circulé dans leurs téléphones pour propager cette ’’heureuse nouvelle’’ tellement qu’ils étaient visiblement satisfaits et contents, en disant que les Rpgistes ont eu ce qu’ils ont cherché. Nous avons été stupéfié du fait que d’aucuns manifestent leur joie à l’annonce de l’assassinat d’un innocent? Un guinéen qui se réjouit de la mort d’un autre guinéen !? Les Guinéens doivent absolument se ressaisir pendant qu’il est encore temps.
Le 23 Juin 2010: Affrontement Ufdg – Ufr de Sidya TOURE à Coyah: 6 morts, plus d’une trentaine de blessés et d’importants dégâts matériels. Le Parti Linkata de M BUTHELEZY sud-africain ne peut pas faire mieux. Sans compter des dizaines de morts et blessés que la horde des motards ont entraînés durant cette campagne électorale.
A tout ceci il faudra ajouter les victimes de violences postélectorales dont le nombre s’élève à des dizaines morts et des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels.
N’eut été le sang froid gardé par des forces de l’ordre, notamment la Fossepel, auxquelles d’ailleurs il faut rendre un hommage mérité, sinon le nombre de victimes allaient être plus élevé. Mieux il y allait avoir un vrai carnage, un véritable génocide aux conséquences incalculables. Ce bain de sang est bien voulu par Cellou Dalein et consorts. Du pur terrorisme postélectoral organisé par ces ennemis de la paix, de la quiétude, de l’unité et de la concorde nationales.
Par conséquent, sachant que les troubles postélectoraux sont du domaine de la Cour Pénale Internationale (Cpi), l’Association Guinéenne des Sans Voix – Aguisav ou la Voix des Sans Voix demande humblement à la Communauté Internationale d’user de tous les moyens juridiques pour établir un mandat d’arrêt international contre les commanditaires de ces troubles qui sont tous de l’alliance Ufdg ’’Cellou Dalein DIALLO président’’. Ce sont:
1) El Hadj Mamadou Cellou Dalein DIALLO, candidat malheureux et président de l’Ufdg,
2) BAH Oury, vice président de l’Ufdg (Union des Forces Démocratiques de Guinée),
3) Mamadou Baadiko BAH, président de l’Ufd (Union des Forces Démocratiques) allié de l’Ufdg,
3) Mamadou Ditinn DIALLO, du Pud (Parti de l’Unité et du Développement) allié de l’Ufdg,
4) Mamadou Mouctar DIALLO, président de Nfd (Nouvelles Forces Démocratiques) allié de l’Ufdg,
5) Sidya TOURE, président de l’Ufr (Union des Forces Républicaines) candidat malheureux, allié à l’Ufdg,
6) Boubacar BAH, leader de l’Adpg candidat malheureux allié à l’Ufdg,
7) Ibrahima Abbé SYLLA, président de Ngr (Nouvelle Génération de la République) allié de lUfdg,
8) Fodé Mohamed SOUMAH de GéCi candidat malheureux du 1er tour allié de l’Ufdg
9) Kaba CONDE, leader politique allié de l’Ufdg,
10) Moussa SOLANO, du Pup allié de l’Ufdg,
11) Cheick Amadou CAMARA du Pup allié de l’Ufdg, ancien ministre de l’Eco-Fi,
12) Faya MILLIMONO, de Ngr allié de l’Ufdg,
13) Dr Fodé Oussou FOFANA directeur de campagne de l’Ufdg,
14) Mamadou Aliou BARRY de l’observatoire national des droits de l’homme, allié de l’Ufdg,
15) El Hadj Amadou Oury DIALLO Sadagdji opérateur économique de l’Ufdg,
16) Dr Mori SAGNO de l’Anp (Alliance Nationale pour le Progrès) allié de l’Ufdg,
17) El Hadj Yéli Yéli BARRY opérateur économique de l’Ufdg,
18) El Hadj Sagalé BARRY opérateur économique de l’Ufdg
19) El Hadj Alsény BARRY opérateur économique de l’Ufdg,
20) Sékou Ping Pong CONDE, leader politique allié à l’Ufdg.
21) Kozo ZOUMANIGUI, de l’Ufr allié de l’Ufdg. La liste est loin d’être exhaustive.
Ces personnes sont considérées comme les vrais commanditaires, des instigateurs des troubles graves, à caractère politico ethnique, qui ont émaillé le processus électoral dans notre pays la Guinée. Ils doivent répondre de leurs actes au Tpi devant la Communauté nationale et internationale. L’impunité ne doit plus être logée en Guinée. Nous nous battrons pour cela avec les autres démocrates et patriotes de la Guinée et du monde.
Nous sollicitons auprès de la Communauté Internationale la mise en place d’un Tribunal Spécial, à la rwandaise, pour la Guinée afin de bannir à jamais l’impunité en Guinée. Il faut que le guinéen cesse d’être un gibier pour un autre guinéen en Guinée. Nous invitons tous de bonne volonté pour que les criminels (les programmeurs de la guerre civile en Guinée) Cellou Dalein DIALLO et consorts soient traduits devant la Cpi à la Hayes.
Mettre en place ce Tribunal Spécial, à la rwandaise, pour la Guinée relève d’un acte humanitaire de la part de la Communauté Internationale et cela dans le cadre de la prévention des conflits dont les conséquences sont dramatiques. C’est le seul moyen, à notre avis, pour finir avec l’impunité dans notre pays la Guinée.
Que Dieu Le Tout Puissant Allah protège la Guinée. Amina!
A bon entendeur Salut!
Egalité – Patriotisme – Fraternité
Conakry, le 20 Novembre 2010
P/Le Bureau Exécutif de l’Aguisav – La Voix des Sans Voix
Le Président Docteur Fran Morri T. SAMMOURAH
Contact: (+224) 64 339 780 begin_of_the_skype_highlighting              (+224) 64 339 780      end_of_the_skype_highlighting

Recours devant la Cour Suprême : que veut réellement Cellou ?

Au moment où Cellou Dalein Diallo entreprend de saisir la Cour Suprême en vue d’obtenir l’annulation des suffrages exprimés à Siguiri et Kouroussa, il est utile de s’interroger sur ses véritables objectifs au regard du peu de chances qu’il a d’obtenir gain de cause. Pour ce faire une analyse du code électoral guinéen et de la jurisprudence disponible en la matière s’imposent.
Le contentieux en matière d’élection présidentielle en Guinée est régit par les articles 184 à 187 du Code électoral. Il y est prévu que la Cour Constitutionnelle [Suprême], saisie d’une requête par l’un des candidats, a la possibilité soit de proclamer définitivement les résultats, soit de les annuler. Dans cette hypothèse « de nouvelles élections sont organisées dans les 90 jours ».
En attendant de connaître la nature des arguments juridiques que compte soumettre l’UFDG à la Cour Suprême et à supposer qu’ils aient une quelconque consistance, quelles conséquences la juridiction suprême pourrait tirer si elle constate que des irrégularités ont effectivement eut lieu ?
La loi est claire : les juges devront vérifier que lesdites irrégularités ont eu une influence décisive sur le vote des électeurs au point d’altérer le résultat final du scrutin.
Déficit de démocratie et d’élections crédibles oblige, la jurisprudence guinéenne est relativement pauvre en la matière. Regardons donc ce que disent les tribunaux français quand ils sont saisis de tels litiges.
Selon le conseil d’Etat, pour qu’une irrégularité soit retenue, il faut qu’elle ait été d’une gravité suffisante pour fausser le résultat du scrutin compte tenu du faible écart des voix (Cons. Const. 28 octobre 1997. 4ème : des Vosges. JO 30 oct.,p. 15787).
L’appréciation de l’importance de l’écart de voix est discrétionnaire. Il est arrivé que le conseil Constitutionnel retienne jusqu’à 246 voix de différence (CCP, 58-68 AN, 5 janv. 1959 : Rec. Cons. Const. 108). Une autre décision du Conseil Constitutionnel du 23 novembre 1988 a posé que « des irrégularités sciemment commises qui révèlent un comportement frauduleux n’ont pu affecter le résultat puisque 2851 voix séparaient les candidats ». Dans tous ces cas, la Cour n’a pas prononcé d’annulation.
Quand aux hypothèses dans lesquelles, ayant rectifié les chiffres, le Conseil réformerait les résultats en proclamant élu le candidat malheureux, elles sont inexistantes.
Tenant compte de ce qui précède, il n’est pas envisageable que la Cour Suprême guinéenne inverse les résultats proclamés par la CENI (en annulant par exemple les suffrages de Siguiri et Kouroussa) et déclare Cellou Dalein Diallo vainqueur. Cette probabilité est nulle.
Il y a plus de 140 000 voix d’écart entre Alpha condé et Cellou Dalein Diallo. Il est difficile d’imaginer comment l’UFDG pourrait soutenir et prouver que des irrégularités ont été commises, que ces irrégularités sont graves et qu’elles affectent suffisamment de bureaux de vote pour réduire substantiellement l’écart de voix entre les deux candidats.
Si par miracle (ou malédiction) cela arrivait, Siguiri et Kouroussa (et Labé ?) reprendraient le vote dans les 90 jours. Sincèrement, existe-t-il quelqu’un en Guinée pour croire une fraction de seconde que ce nouveau scrutin permettra à Cellou de rattraper son écart de voix avec Alpha ?
Allons même plus loin et permettons à l’UFDG de rêver (il ne leur reste que ça). A supposer que l’élection soit reprise sur tout le territoire. Les événements de ces derniers jours raviveront encore plus le rejet de Cellou Dalein Diallo. Le taux de participation en Forêt, en Haute guinée et en Basse-Côte explosera et le score de Alpha Condé avec. Mêmes motifs, même punition.
A moins d’avoir complètement perdu la raison, Cellou Dalein Diallo est parfaitement imprégné de cette réalité. Que recherche-t-il donc vraiment à travers ce recours ?
Gagner du temps, envenimer le climat politique, continuer à se victimiser, accentuer son lobbying sous-régional et international. Tout ceci pour imposer à Alpha Condé un schéma « à la kenyane ».
Comme d’habitude pour Cellou les accords signés ne veulent rien dire. Ceux prévoyant un gouvernement d’union nationale ne lui suffisent pas ; il lui en faut toujours plus. Il veut imposer à Alpha Condé un partage du pouvoir et il est prêt à toutes les surenchères pour cela.
Un proverbe dit que si l’éléphant vient saccager ton champ la nuit, c’est pour éviter de t’humilier, car si il vient le faire la journée, tu vas faire quoi ?
Jusqu’à quand allons-nous supporter les caprices du candidat malheureux de l’UFDG ? Pendant combien de temps encore Alpha gardera sa main tendue vers un home qui refuse de la saisir ?
Ansoumane Koly

lundi 22 novembre 2010

Le Pr. Alpha Condé Premier Président démocratiquement élu de la Guinée. Cellou Dalein Diallo joue au mauvais perdant en criant à l’ethnocentrisme !

La démocratie est le pouvoir du Peuple, par le Peuple et pour le même Peuple. Cette définition n’a pas failli en Guinée. Après un demi-siècle de combat politique avec son cortège de souffrances, celui que les médias appellent affectueusement ‘’l’opposant historique’’, en guise de reconnaissance pour l’instauration de la démocratie en Guinée, a été plébiscité par ses compatriotes pour être le Premier Président démocratiquement élu de l’histoire de la Guinée. Comme l’a si bien dit le principal intéressé, tout le monde connaît son histoire. Le Pr. Alpha Condé a consacré sa vie, en compagnie des Doyen Bâ Mamadou, de Siradio Diallo, Pr. Alfa Sow, (paix à leurs âmes) et de Jean marie Doré l’actuel Premier Ministre, à l’unique combat : l’instauration d’un Etat de Droit en Guinée.
Ce pari, avec un soutien sans faille de la majorité de guinéens, le Pr. Alpha Condé, Président du RPG, soutenu par l’Alliance ARC-EN-CIEL, l’a gagné lors du second tour des élections présidentielles du 07 novembre 2010. Dans ce duel l’opposant à un des anciens Premiers ministres, et non des moindres, car il s’agit de celui-là qui a inlassablement contribué à dilapider l’économie guinéenne à travers des actes posés, en l’occurrence M. Mamadou Cellou Dalein Diallo, le leader historique de la politique guinéenne était persuadé qu’il n’y avait pas match. Le score le prouve à suffisance. Alpha Condé a pulvérisé Cellou Dalein Diallo à Conakry (4 communes sur 5) et dans les régions administratives du pays (3 régions sur 4). Pour finir, le score est politiquement létal pour denier maillon de la continuité en Guinée: 52,52 % contre 47,4%.
Sentant sa cuisante défaite imparable, au mépris des engagements non seulement pris devant le du Groupe International de Contact sur la Guinée, mais aussi et surtout, ceux signés sous l’arbitrage du Général Malien, Siaka Toumany Sangaré, Président de la Commission Nationale Electorale Indépendante, le bourreau de AIR GUINEE s’est rétracté derrière sa communauté, en jouant à la victimisation, tout en dénonçant des attaques contre son ethnie. Avant même la tenue du scrutin, le 06 novembre 2010, quelques heures après la signature du protocole d’accord entre les deux finalistes, le leader de l’Union des Fraudeurs de la Guinée (UFDG), sur leurs représentations dans les Bureaux de vote, et l’acceptation des résultats par les deux camps, a récusé le vote de Siguiri et de Kouroussa. Son adversaire du moment, l’opposant de toujours, le Pr. Alpha Condé a même ironisé : « Comment peut-on annuler un vote qui n’a pas encore eu lieu ? »
Et vint le jour désormais historique du 07 novembre 2010. Annoncé au bureau de vote dans les environs de 10 heures locales, le parvenu de la politique guinéenne, se fera attendre par les journalistes et autres photographes venus immortaliser l’évènement. Habité par la certitude de perdre l'élection, Cellou Dalein était sûrement partagé entre l'abstention et le boycotte du vote. Finalement, c’est à 14h que Mamadou Cellou Malin Diallo a glissé son bulletin dans l’urne. Vu son score dans ce même bureau de vote et dans le reste de la commune de Dixinn, l’on se demande s’il n’a lui-même pas voté pour le leader du RPG. Car c’est de cette commune qu'est partie sa défaite électorale.
A peine la fermeture des bureaux de vote, le prédateur de l’économie reconverti en politicien enchaîne des sorties hasardeuses contre les votes de Siguiri et Kouroussa, deux villes devenues dorénavant son pire cauchemar. Au fur et à mesure que des résultats tombent, l’adrénaline du bradeur de l’Usine d’alumine de Friguia monte. Appuyés par ses lieutenants, des fraudes massives et imaginaires sont sur le bout des lèvres de celui qui a fait son baptême de feu en politique face au dinosaure de la politique guinéenne.
Comme un gamin dans un magasin de jouets, Mamadou Cellou Dalein Diallo, le malin de la politique guinéenne, élargie ses demandes d’annulation sur d’autres préfectures de la Haute Guinée. Puis, il bondit sur Conakry. D’abord la commune de Matam est dans son viseur, ensuite Kaloum, et enfin sous son nez et sa barbe, la commune de Dixinn tombe dans son collimateur. Pour couronner la saison de contestations à Conakry, Cellou Dalein jette son dévolu sur la Commune de Matoto. A ce niveau, ceux qui les entendent (Cellou et ses lieutenants) ont comme l’impression qu’ils ont perdu la raison.
D’annulation partielle du vote de certains bureaux à l’annulation totale des villes acquises à son adversaire, Cellou dirige son arsenal de contestation aveugle sur la Basse côte. Des nouvelles peu rassurantes, quant à sa victoire, lui parviennent de la Région des agrumes. Les incendiaires, Dr Oussou Fofana et un certain Faya Milimono, téléguidés pas le pyromane Bah Oury, l’ex ministres de la réconciliation nationale, prennent le relais de leur patron. Toutes les circonscriptions électorales de la Guinée sont à annuler partiellement ou totalement. Et le comble, c’est Forêt qui tombe dans leurs réclamations. Fraudes massives partout en Guinée. Dénonçaient –ils avec une forte dose stupidité sans la moindre preuve. Sauf dans son fief : La région du Foutah et la commune de Ratoma, où 100 % des électeurs sont censés être de l’UFDG. Certains observateurs, à les entendre dans leurs pérégrinations, ne tardent pas à les assimiler aux psychopathes. Tellement les novices de la politique guinéenne avaient perdu complètement les pédales. La raison aussi.
Pendant que la CENI , sous la présidence du général malien, Siaka Toumany Sangaré, était occupée à centraliser les votes, et les Procès Verbaux de bureau de vote, Mamadou Cellou Malin Diallo et sa clique enchaînaient des accusations de fraudes massives. Et pourtant, c’est bien de Cellou Dalein Diallo, via Sidya Touré, Président de l’URF et principal allié de l’UFDG, qu’est partie l’idée de la nomination d’une personnalité de consensus à la tête de cette institution. « Une personnalité étrangère. De préférence un africain », avait réclamé à cor et à cri l' UFDG. La communauté internationale, soucieuse de la stabilité de la Guinée , avec l’appui de la francophonie, a proposé cet expert des questions électorales à l’OIF qu'est le général Siaka Toumay Sangaré. La pilule n’était pas facile à avaler pour l’Alliance ARC-EN-CIEL. Mais confiant de son étoile et de sa longue lutte pour le peuple de Guinée, le Pr. Alpha Condé a pris la sage décision d’accepter la proposition du malien pour départager la guinéens.
Les observateurs auront aussi noté que durant toute la phase du dépouillement jusqu'à la centralisation des résultats du vote, le candidat du RPG et de l'Alliance ARC-EN-CIEL s'était imposé le silence, laissant ainsi la liberté et l'indépendance tant réclamées pour la CENI.
Dans sa stratégie du chaos, lors d’une conférence presse, l’on ne sait quel virus avait piqué Mamadou Cellou Dalein Diallo, devant une parterre de journalistes, il s’arrose le droit de demander à la CENI de surseoir à toute publication des résultats partiels pour une vérification minutieuse. Comme un fou au milieu de la cité, Cellou a semblé dépasser la limite du tolérable : « Si les résultats provisoires sont proclamés samedi ou le dimanche, nous ne les reconnaîtrons pas… »
C’était la ligne rouge à ne pas franchir. Le professeur Alpha Condé rompt alors le silence. Et il demande à la CENI de publier les résultats provisoires, conformément la loi. De passage, lors de son point de presse, le Pr. Alpha Condé précise : « J’ai gagné quatre communes sur cinq à Conakry, toutes les préfectures de la Basse Guinée à part Boké, toutes les préfectures de la Forêt et de la Haute Guinée. Comment voulez vous que je ne gagne pas ? »
Liberté d’expression oblige, le futur perdant convoque aussi une conférence de presse pour annoncer qu’il a gagné l’élection mais sans dire dans quelles circonscriptions électorales. Oubliant seulement que celui qui gagne une élection ne demande jamais de surseoir à la publication des résultats.
C’est dans cette indescriptible situation que la CENI a décidé, après consultation de la Cour Suprême , de proclamer les résultats provisoires du scrutin. Ne s’attendant qu’à sa défaite, Mamadou Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG prend l’historique décision de boycotter la cérémonie. Peine perdue. Les diplomates accrédités à Conakry, les présidents des Institutions de la Républiques sont présents, ainsi que les représentants du candidat du RPG et de l’Alliance ARC-EN-CIEL.
Pendant ce temps, les partisans de Mamadou Cellou Dalein Diallo donnent le ton dans les quartiers dits chauds de Conakry. Tous ceux qui ne pensent pas comme eux, tous ceux qui ne parlent le même langage politique qu’eux, sont agressés jusque dans leurs maisons. Des barricades érigées, des pneus brûlés, des forces de l’ordre attaquées, et la commune de Ratoma est plongée dans un indescriptible chaos. Publiquement Cellou appelle ses militants à la retenue et au calme. Mais des ficelles semblent tirer dans l’ombre.
Dans une salle archicomble, le Général Siaka Toumany Toumany Sangaré, entouré des deux vice président de la CENI (Louncény Camara et Hadja Aminata Mame Camara), prononce le verdict. Le Pr. Alpha Condé domine Cellou Dalein Diallo de 52,52 % contre 47,4%.
Au lieu d’accepter de mourir politiquement digne, en appelant le gagnant pour le féliciter pour sa brillante élection, le candidat de l’UFDG, fidèle à sa logique (Moi ou le déluge) ne reconnaîtra pas les résultats prononcés par l’expert des élections à l’OIF.
Pendant que la majorité des guinéens fête ce retour à l’ordre constitutionnel, du côté de la minorité perdante, c’est une véritable Intifada qui est organisée contre les forces de l’ordre et les autres populations qui ne sont pas de l’UFDG.
Alors que le Communauté internationale salue la qualité de cette élection, qualifiée de transparente, juste et équitable, Mamadou Cellou Dalein et ses partisans enflamment une partie de Conakry et la région de la Moyenne Guinée. Des paisibles citoyens sont agressés, pillés et souvent des maisons d’habitations entières sont mises à sac avant d’être incendiées. Des morts d’hommes sont annoncés à Pita, Dalaba, Labé… à l’intérieur du pays. De même à Conakry dans la commune de Ratoma. Soucieux d’assurer la sécurités des populations et de leurs biens, le gouvernement instaure le couvre feu dans les zones où la violence avait pris le dessus. Comme la tension ne baissait guère malgré les appels au calme lancés tant par le gagnant, le Pr. Alpha Condé du RPG, que par le malheureux perdant, Mamadou Cellou Dalein Diallo, sur proposition du chef d’état major de l’armée, le gouvernement instaure l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à la proclamation définitive des résultats par la Cour Suprême.
En attendant cette autre proclamation, il faut dire que Mamadou Cellou Dalein Diallo, en refusant de se soumettre à la volonté des urnes, a dressé ses partisans et sa communauté contre le reste de la population y compris l’armée nationale. Des morts d’hommes qui en ont résulté sont sous la seule responsabilité de Mamadou Cellou Dalein Diallo. Heureusement que le reste de la population est restée calme et sereine.
Comme pour continuer dans leur entêtement, les mêmes pyromanes se retrouvent ce week-end pour une conférence de presse. Au lieu d’exhiber les preuves irréfutables de fraudes massives lors de l’élection du 07 novembre 2010, Mamadou Cellou Dalein Diallo affirme que : « Ces violences sont orchestrées contre les peulhs… » Comme c’est à la mode actuellement en Afrique et ailleurs, ils essayent d’intimider : « La cour pénale internationale peut se saisir du dossier sur toutes les violences enregistrées pendant ces élections. On va constituer un dossier à cet effet, et le Premier Ministre Jean Marie Doré et son ministre de la sécurité doivent répondre de leurs actes… »
Heureusement que Madame Fatou Bensouda de la Cour Pénale Internationale, présente à Conakry le mercredi 11 novembre 2010, avait prévenu les deux candidat : « Les violences postélectorales constituent des crimes contre l’humanité… »
Mamadou Sacko

dimanche 21 novembre 2010

Perpétuelle victime que fais-tu pour la Guinée?

Dans la vie de tous les jours, il est des actes qui honorent tandis que d’autres déshonorent un Homme ou un groupe social, professionnel ou politique
Depuis la proclamation des résultats du premier tour de la présidentielle guinéenne le 27 juin 2010, le compatriote Mamadou Cellou Dalein Diallo ne cesse de « verser notre figure à terre » (expression populaire ivoirienne pour dire honte) devant le monde entier.
Il ne fait de doute qu’il prononce chaque jour le mot sacré : démocratie, sans en comprendre le principe et le sens fondateur. Donc un peu de leçon pour mon frère Mamadou Cellou Dalein Diallo !
La démocratie, avons-nous appris, est d’origine grecque. Elle a été introduite dans la cité quand l’oiseau minerve, après le dur labeur de la journée, a pris son envol. Ce qui libéra l’esprit lequel se mit à réfléchir et créa le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple : la démocratie.
De l’époque à nos jours, la gestion de la cité s’effectue par le politique sous mandat de la majorité. C’est en cela que les élections (choix) ont le sens de départager des candidats. Et ceux-ci, dans le respect de l’esprit démocratique, acceptent le verdict des urnes dont le principe est l’isolément lors du choix du candidat de confiance. Ce choix est un acte de conviction, car il est conscient et consciencieux. Lorsqu’il est exprimé, tout candidat digne, honnête et surtout patriote, s’incline en reconnaissant sa victoire ou sa défaite. Mais souvent, c’est au vaincu de s’avouer vaincu. Cette noble attitude donne à la politique la noblesse qui caractérise la démocratie, en tant que valeur universelle, même si chaque société produit sa propre démocratie. La Guinée vient de donner jour à la sienne en déjouant tous les pronostics qui ventilaient, ici et là, le chaos, bien cher aux ethnostratèges. Les voilà encore dans les traineaux de la complotite inventant des preuves virtuelles et imaginaires de massacres de Peulh qui n’auront jamais lieu en Guinée.
Souvent, et de façon démocratique, le vaincu prend la parole pour montrer, à la face du monde, son attachement au respect des électeurs en acceptant sa défaite dans l’honneur. Ce simple geste est un acte hautement responsable et honore celui qui l’accomplit. Il est une invitation des électeurs pour des prochaines échéances.
Mais que constatons-nous depuis l’annonce des résultats provisoires d’une élection qui est reconnue par la majorité des Guinéens et nombreux observateurs comme ayant été libre (parce que les électeurs sont partis librement aux urnes), transparente (puisqu’elle s’est déroulée dans le respect de la loi électorale en présence des représentants de chaque candidat et de nombreux observateurs, non Guinéens) et démocratique (du fait qu’aucun n’a été ni inquiété, ni forcé dans l’expression libre de son choix) ?
Alors l’obstination de Mamadou Cellou Dalein Diallo devient, à partir de ce moment inquiétante, non pas pour la Guinée, mais une peur pour sa santé mentale parce qu’il est un compatriote, et surtout pour nous avoir représenté onze ans durant, sans avoir reçu notre mandat.
Et c’est à ce titre que nous devons l’assister, sinon demain, nous pouvons être accusés de non assistance à personne en danger.
Du coup, la multiplication diversifiée et contradictoire de ses déclarations, dont le dénominateur commun reste la victimisation, paraît attentatoire à la sécurité publique et à la sûreté de l’Etat guinéen. Par conséquent, il n’est pas exagéré de s’interroger s’il n’est atteint soit d’une schizophrénie, soit de la paranoïa. L’appel aux experts, dans ce contexte, est toujours la règle d’or pour le sauver.
L’acte est pressant, d’autant que sa posture fait de vagues dangereuses parce qu’entraînant de pauvres enfants dont les commanditaires sont tous partis actuellement de la Guinée pour se retrouver aux côtés des leurs à l’étranger tout en poussant ceux des pauvres guinéens à la rue. Cyniques personnages, n’est-ce pas ?
En tout cas, les accusations faite, devant la presse, du premier ministre Jean Marie Doré et du ministre de la sécurité et de la protection civile, le général Mamadouba Toto Camara, de diriger la répression contre son ethnie est l’un des symptômes de cette atteinte pathologique de notre ancien PM voleur. Ses propos sont dignes d’un homme public qui vient d’échouer, à quelques milliers de voix, dans l’accession au fauteuil présidentiel. Et pourtant il briquait la magistrature suprême ! Comment peut-on, même dans un avenir proche ou lointain, la lui accorder tant son discours égo-ethnocentriste est porteur de la haine envers les autres composantes sociales guinéennes? Le malheur est qu’il a éclaboussé nos respectables compatriotes de la Moyenne de Guinée Faisons tri de la bone graine et de l’ivraie pour la paix sociale en Guinée !
En ce moment crucial, n’avions-nous pas entendu le sinistre Bah Oury déclarer qu’ils peuvent affamer la Guinée entière quand ils le veulent (l’expérience a été faite, juste après les résultats provisoires du second tour : flambée des prix des denrées, dévaluation à outrance de la monnaie, par exemple, 100€ s’échangeait contre 1 million de FG). Comment ce club de mercantilistes peut-il être porteur de la graine de la démocratie guinéenne à semer désormais pour le bonheur de nous tous alors que, comme l’écrivait Kylé Diallo : « [Ses membres] ne pensaient qu’à leurs containers… » pendant que l’Alliance arc-en-ciel, elle, réfléchissait au changement en Guinée?
Au regard de tout cela, les Guinéens doivent se donner la main pour construire avec le Président élu la nouvelle Guinée dans laquelle la cohésion et la paix sociales permettront le développement durable de la nation. C’est possible en refusant d’écouter les incendiaires, mais irresponsables accusations et propos du candidat vaincu, que j'interroge : Victime perpétuelle que fais-tu de l’intérêt supérieur de la Guinée ?
Jacques KOUROUMA