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mardi 28 décembre 2010

Guinée : Alpha Condé met en place un gouvernement équilibré

On connait maintenant en partie le nouveau gouvernement guinéen. Parmi les décisions clé du président Alpha Condé et de son Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana, la reconduction du banquier Kerfala Yansané au ministère de l'Economie, et le fait que le président va diriger lui même le ministère de la Défense. Tandis que les grand équilibres régionaux sont préservés.
« Nous allons former le gouvernement progressivement, une partie sera présentée aujourd'hui, le reste dans les jours à venir », a annoncé à la radio et la télévision publiques le président Condé, élu le mois dernier, après 52 ans de régimes dictatoriaux ou autoritaires.
L'équipe formée par Alpha Condé et son Premier ministre est un subtil dosage entre les équilibres politiques et les équilibres communautaires. Les quatre régions naturelles sont distinguées. A la primature, un ressortissant de la Basse Côte, et trois ministres d'Etat. Un pour chacune des trois autres régions. Ministre d'Etat est un titre supérieur dans le protocol à celui de simple ministre.
Présence de deux piliers de la junte
Ces trois ministres d'Etat sont aussi trois des alliés qui avaient rejoint Alpha Condé entre les deux tours de l'élection présidentielle. Parmi eux, Papa Koly Kourouma, un ami de l'ex chef de la junte Moussa Dadis Camara. A noter aussi, la présence de deux piliers de la junte, deux proches du général Sékouba Konaté. Le général Mathurin Bangoura au ministère de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Construction. Et le général Korka Diallo à la Pêche. Les deux étaient déjà dans le gouvernement de Jean-Marie Doré.
Le ministre de l'Economie est pour sa part reconduit. Kerfala Yansané, un ancien de la banque centrale, n'a pourtant pas su enrayer l'inflation et stabiliser la monnaie au cours de l'année écoulée. Il est vrai que les militaires qui avaient tendance à confondre les caisse de l'Etat et leurs poches ne l'ont pas beaucoup aidé dans sa tâche.
A noter enfin que le Président Alpha Condé s'est attribué le portefeuille de la Défense, succédant en cela au général Sékouba Konaté. Manifestement, le chef de l'Etat est bien décidé à se mettre lui même au chevet de l'armée, l'homme malade de la Guinée.
La liste provisoire du nouveau gouvernement
•Premier ministre : Mohamed Said Fofana
•Ministre d'Etat chargé des Travaux publics et des transports : Ousmane Bah
•Ministre d'Etat chargé de l'Energie et de l'environnement : Papa Koly Kourouma
•Ministre de l'Economie et des finances : Kerfala Yansané (confirmé)
•Ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l'étranger: Edouard Gnakoï Lamah
•Ministre des Télécommunications et des nouvelles technologies de l'information : Hoyé Guilavogui
•Ministre de la Promotion féminine et de l'enfance : Nanténin Chérif Konaté
•Ministre de l'Urbanisme, de l'habitat et de la construction : général Mathurin Bangoura (ex-ministre des Transports)
•Ministre de la Jeunesse et de l'emploi des jeunes : Sanoussi Bantama Sow
•Ministre des Sports : Aboubacar Titi Camara
•Ministre de l'Alphabétisation et de la promotion des langues nationales : Bamba Camara
•Ministre de l'Industrie et des petites et moyennes entreprises : Mme Ramatoulaye Bah
•Ministre de l'Hôtellerie, du tourisme et de l'artisanat : Mme hadja Mariama Baldé
•Ministre de l'Elevage : général Mamadou Korka Diallo (ex-ministre de la Pêche)
•Ministre de l'Emploi, de l'enseignement technique et de la formation professionnelle : Damantang Albert Camara
•Ministre du Travail et de la fonction publique : Mme Fatoumata Tounkara
•Ministre délégué chargé des transports : Tidiane Traoré
•Ministre délégué chargé de l'environnement : Saramady Touré

samedi 25 décembre 2010

Gouvernement: Nomination du Premier ministre

Le Président Alpha Condé vient de nommer son Premier ministre. Le décret est tombé lors du journal télévisé de ce vendredi, 24 décembre 2010. Il s’agit de Mohamed Saïd Fofana, consultant au ministère du commerce.
Il est économiste de formation et a été haut cadre du ministère du commerce avant de devenir directeur national du commerce et consultant. Il était précédemment directeur de la coordination, du suivi et de l'évaluation des projets au ministère du Commerce, de l'industrie et de la promotion du secteur privé. En public, il est très calme et courtois.

Les Nations unies promettent d’aider la Guinée

La Guinée redevient fréquentable. Après la France mardi dernier, ce sont les Nations unies qui, à leur tour, promettent d’aider la Guinée dans son processus de développement.L’annonce a été faite par la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies lors d’un entretien qu’elle a accordé à la presse guinéenne le mercredi 22 décembre.Ce bref échange a eu lieu a la sortie d’une rencontre qu’Asha-Rose Migiro a eue avec le personnel du système des nations unies dans un réceptif hôtelier de Conakry.‘’Pour le moment la priorité consiste à aider le gouvernement à réaliser les plans nationaux existants.’’ a dit la représentante de Ban Ki Moon à l’investiture de Alpha Condé Et d’ajouter que ‘’d’ici 2012, nous (les nations unies) aurons des entretiens avec le gouvernement pour élaborer d’autres plans’’.Ce qui est perçu comme un engagement de la communauté internationale à aider la Guinée à court, moyen et long terme.
En outre se disant heureuse d’être en Guinée à cette occasion, la deuxième personnalité de l’ONU n’a pas manqué d’éloges pour ce pays. Pour elle ‘’ la Guinée occupe une place historique en Afrique. C’est un pays qui a joué un rôle important dans la conduite des pays africains à l’indépendance et qui a été un symbole dans la lutte pour le panafricanisme’’.
T. Souleymane Diallo
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Le Président Directeur Général de Rio Tinto rencontre le Président de la République de Guinée, le Pr. Alpha Condé.

Tom Albanese, Président Directeur Général de la société Rio Tinto, s'est rendu en Guinée du 19 au 22 décembre et a rencontré Son Excellence le Président de la République de Guinée, le Pr. Alpha Condé. Lors de cette rencontre, M. Albanese a pu transmettre ses meilleurs voeux et souligner l'engagement de Rio Tinto dans le développement économique de la Guinée ainsi que le développement rapide du projet Simandou. M. Xiong, Président de Chalco, la co-entreprise partenaire de Rio Tinto avec la SFI (membre du Groupe de la Banque Mondiale) à Simandou, devait également participer à la réunion, mais malheureusement, son voyage de Pékin à Conakry a été interrompu en Europe du Nord, de nombreux aéroports étant fermés suite à des tempêtes de neige et des problèmes de gel.
Tom Albanese a déclaré « Rio Tinto et Chalco sont deux des entreprises minières et métallurgiques les plus importantes du monde et conjointement nous déployons nos forces collectives pour mettre en production le gisement de Simandou. La Guinée entre dans une période faste de son histoire. Nous sommes fiers de pouvoir jouer un rôle dans l'étape à venir du développement du pays ». Tom Albanese a également pris l’engagement que Rio Tinto construira et exploitera Simandou avec les mêmes normes et standards que partout ailleurs dans les opérations de Rio Tinto, en utilisant les
meilleures pratiques internationales en termes de sécurité, de santé, de communauté et d’environnement.
De retour à Conakry, M. Albanese a déclaré : « Je suis à la fois fier et honoré par l'accueil que m'a réservé mon équipe et les progrès qui ont été réalisés à tous les niveaux à Simandou. C'est notre ambition absolue que Simandou soit une opération de classe mondiale et j'ai pu voir de mes yeux que nous sommes en bonne voie de tenir cet engagement du point vue environnemental, social et technique. Nous sommes engagés à 100% vis-à-vis de Simandou et de la Guinée et je me réjouis déjà de revenir au début de l'année 2011 avec M. Xiong afin de continuer à stimuler notre engagement à fournir des avancées sociales et économiques ».
Lorsque le projet sera achevé, Simandou sera le projet privé intégré d'infrastructure et d'extraction de minerai de fer le plus grand jamais réalisé en Afrique. À pleine capacité, le projet produira 95 millions de tonnes de minerai par an. Aujourd’hui, il emploie plus de 1 600 personnes et, à pleine capacité, il en emploiera 4000.
À son retour à Conakry, M. Albanese a eu l'honneur de participer à l'investiture de Son Excellence le Président Alpha Condé.
À propos de Rio Tinto
Rio Tinto est un groupe minier international leader dont le siège se trouve au Royaume-Uni, combinant Rio Tinto plc, une société inscrite à la Bourse de Londres et au NYSE, et Rio Tinto Limited, qui est inscrite à la Bourse australienne, l'Australian Securities Exchange (ASX) .
Les activités de Rio Tinto consistent à découvrir, extraire et traiter des ressources minières. Ses produits principaux sont l'aluminium, le cuivre, les diamants, les minerais énergétiques (charbon et uranium), l'or, les minerais industriels (borax, dioxyde de titane, sel, talc) et le minerai de fer. Ses activités couvrent le monde entier mais sont essentiellement représentées en Australie et enAmérique du Nord avec des entreprises importantes en Amérique du Sud, Asie, Europe et Afrique du
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jeudi 23 décembre 2010

Déclaration du président Obama sur l’investiture du président Condé de la Guinée

Au nom du peuple américain, je félicite le peuple de la Guinée pendant qu’il est témoin de l’investiture de son premier Président démocratiquement élu depuis que le pays est devenu un état indépendant en 1958. Il y a à peine un peu plus d'un an, l'attention du monde était concentrée sur la Guinée par des atrocités horribles et une instabilité dangereuse. Aujourd'hui, le monde entier se réunit pour féliciter la Guinée, et exprimer son admiration réelle pour les électeurs qui ont agi résolument pour soutenir la paix et la démocratie. Ils ont mis leur pays sur la voie d'un avenir plus prospère et plus stable.
Alors que le pays entame sa nouvelle ère démocratique, je tiens à féliciter le Président Alpha Condé pour son investiture. Je voudrais également exprimer ma gratitude pour la manière dont Cellou Dalein Diallo a gracieusement accepté le résultat de l'élection et a parlé de l'importance d'une Guinée unifiée pour aller de l'avant. Alors que la route peut être parsemée d’embûches, les Etats-Unis attendent avec intérêt de travailler avec la nouvelle administration alors qu’elle recherche un gouvernement inclusif qui représente le peuple de Guinée, indépendamment de l'origine ethnique, la religion et le sexe; établit une plate-forme de développement économique pour tous pour réaliser les dividendes de la démocratie; et œuvre pour adopter des réformes cruciales dans le secteur de la sécurité.
L'année écoulée restera un puissant exemple de la façon dont un pays, à un moment crucial, peut faire un choix pour un avenir meilleur, et la responsabilité de ceux en position de commandement qui ont choisi de placer au premier plan l’intérêt du pays. En tant que tel, je reconnais et honore le leadership du président intérimaire Général Sékouba Konaté qui a fourni la vision et le soutien nécessaires à la transition historique de la Guinée
Alphacondepresident.com

mercredi 22 décembre 2010

L’investiture du tout nouveau président démocratiquement élu de la Guinée

Depuis après plus d’une cinquantaine d’année d’indépendance sous des différent régimes a savoir ;26 ans sans partage du régime dictatorial d’AHMED SEKOU TOURE père fondateur de l’indépendance et le 03 mars 1984 suite au décès président AHMED SEKOU TOURE ,et la prise du pouvoir par le général LANSANA CONTE et ses compagnons du CMRN, la Guinée se retrouve, suite à la tenue de sa toute première élection en toute transparence, avec un nouveau Président démocratiquement élu avec plus de 52 %
Ce jour du mardi, 21 décembre 2010 reste une date commémorative pour le peuple de Guinée à travers l’investiture et la prestation de serment de son tout nouveau Président, à la magistrature suprême du pays, Pr. ALPHA CONDE.
 
Quant au Général d’armée SEKOUBA KONATE Président de la république par intérim, qui selon lui cette journée du mardi 21 décembre 2010 est un jour de fierté et de confiance ,après plusieurs rendez-vous manqué le temps est aujourd’hui de reconnaitre l’honneur  malgré les différentes situations qui empêchaient le déroulement normal de  la transition qui a enfin pris fin depuis la date du 07 novembre 2010 et appelle  a la communauté nationale et l’internationale pour la réalisation de leur promesse prise a l’endroit du peuple de Guinée qui a tend souffert et demande enfin que les coupables du victime du 28 septembre 2009 soient punis pour ce qu’ils ont fait. Il a félicité le Président ALPHA CONDE pour son courage et sa bravoure, tout en remerciant le candidat de l’UFDG pour l’acceptation du résultat de la Cour  suprême.
De son coté, le Président ALPHA CONDE a exprimé sa gratitude aux peuples de Guinée pour la confiance porté en sa personne et a remercié l’ensemble de ses militants, militantes et sympathisants du RPG et les cadres responsables des partis alliés.
Blaise-KEITA, guinee24.com

mardi 21 décembre 2010

Alpha Condé a prêté serment comme président :Alpha Condé a prêté serment comme président de Guinée

Alpha Condé a prêté serment, mardi à Conakry, comme premier président librement élu de Guinée, en présence de 13 chefs d'Etat africains.
"Je jure de respecter la loi, de respecter la Constitution, de défendre l'intégrité territoriale et en cas de parjure, je demande que la rigueur de la loi me soit infligée, je le jure", a solennellement déclaré Alpha Condé.
Cette cérémonie marquait la fin d'une année de "transition vers la démocratie" et d'un demi-siècle de régimes dictatoriaux ou autoritaires dans ce pays d'Afrique de l'Ouest de dix millions d'habitants.
Alpha Condé, 72 ans, s'était opposé à tous les régimes en place depuis l'indépendance de l'ex-colonie française en 1958. Condamné à mort sous le régime d'Ahmed Sékou Touré (1958-1984), il avait été emprisonné plus de deux ans pendant le règne du général Lansana Conté (1984-2008).
C'est justement devant le magistrat qui l'avait fait condamner en 2000 à cinq ans de réclusion criminelle "pour atteinte à la sûreté de l'Etat" --l'actuel président de la Cour suprême Mamadou Sylla-- qu'Alpha Condé a prêté serment, au Palais du peuple.
Au moins 13 chefs d'Etat africains en exercice avaient fait le déplacement pour cette investiture historique, après 26 ans de régimes militaires.
Parmi eux, les présidents des Etats voisins, le Bissau-Guinéen Malam Bacai Sanha, le Sénégalais Abdoulaye Wade, la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf, le Sierra-Léonais Ernest Koroma et le Malien Amadou Toumani Touré.
Etaient également présents le président burkinabé Blaise Compaoré, qui a joué un rôle de médiateur dans la crise guinéenne, le Gambien Yahya Jammeh, le Sud-africain Jacob Zuma, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Cap-Verdien Pedro Pires, le Togolais Faure Gnassingbé, le Béninois Boni Yayi, ainsi que le chef de la junte au pouvoir au Niger, le général Salou Djibo.
AFP / 21.12.2010

lundi 20 décembre 2010

GOUVERNANCE : les vérités d'Alpha Condé aux miitaires guinéens

Apparemment, dans le dessein de vite se débarrasser du pouvoir, qui devient de plus en plus encombrant, selonlui, le président de la transition, ministre de la Défense, général des armées, Sékouba Konaté, a même tendance à mettre la charrue avant les bœufs. Jeudi, dans son QG, le général Konaté a présenté aux hauts commandements militaires, leur nouveau chef, le président élu, le Pr Alpha Condé, qui n'est même pas encore investi...
Depuis son retour au pays en provenance du royaume chérifien, où il séjournait pour des raisons de santé, c’est une véritable course à la montre que le général Konaté a engagée. Il enchaine audiences et déplacements en signe d’adieux. Le mercredi dernier, au camp d'infanterie de la Camayenne, ex sinistre camp Boiro, sis dans la commune Dixinn face à l’hôpital national CHU Donka, le général Konaté ou encore ‘’mon ami El Tigre’’, comme l'appelait le bouillant capitaine et président du CNDD, Moussa Dadis Camara, a rencontré ses frères d’armes. Il a profité de cette rencontre entre compagnons, pour les remercier, du comportement républicain qui a caractérisé les forces de l’ordre et de sécurité, tout au long de ce processus électoral : « Beaucoup avait commencé à se demander si nous n'allons pas décevoir. On est dans un monde où il ne suffit pas de dire pour plaire. Il faut faire pour convaincre…Nous nous sommes contentés de veiller sur le pays et tous les acteurs pour créer un environnement de sécurité et de confiance. Pour que tout se passe bien et jusqu'à la fin.

Nous les militaires, nous connaissons nos droits. Ce que nous devons faire et ce que nous pouvons faire aussi. Officiers, sous-officiers, hommes de rangs, notre armée peut être fière d'elle. Elle a relevé le défi de la paix et de la démocratie. Elle a donc respecté sa parole et honoré l'uniforme. Il n'y a pas longtemps encore, notre armée était mal vue. Elle était mal jugée à cause du comportement de certains parmi nous, après l'espoir qu'elle a suscité le 23 décembre 2008. C'est un passé que nous regrettons et nous allons définitivement tourner la page. L’œuvre qui vient d'être réalisée n'est pas l'émanation d'un homme. Mais, un travail d'équipe bien mené dans l'unité et la cohésion. Grâce à chacun de vous et à nous tous, nous pouvons lever la tête maintenant et partout. C’est la discipline qui fait la force principale des armées. Il a fallu que je revienne plutôt que prévu, pour installer officiellement le Président que nous venons d'élire dans ses fonctions. C'est le dernier acte qui nous reste à poser en votre nom. Et Puisque nous n'avons pas manqué à notre devoir, nous sommes en droit de nous attendre à la récompense promise (la restructuration de l’armée). Quand j'aurai installé le nouveau président dans ses fonctions, à qui il reviendra désormais de diriger notre pays, je serai obligé de prendre congé de vous un moment pour des raisons de santé. Je voudrais aussi me rendre à l'Union africaine, où le président Jean Ping a bien voulu me confier le commandement de la force d'attente de son institution (Union Africaine). Je voudrais partager avec chacun de vous cet honneur pour la confiance portée à ma modeste personne et à notre pays. C'est une mission que j'ai l'intention d'accomplir au service de l'Afrique et aussi de la Guinée. »
Dans le même ordre d’idée, la haute hiérarchie militaire, à la tête, le chef d’Etat Major Général des Armées, le général Nouhou Thiam, a été présentée hier jeudi à leur nouveau ‘’patron’’. Le président démocratiquement élu, le Pr Alpha Condé. Même si par endroit, le hic est que, ce dernier n’est pas encore investi légalement dans ses pouvoirs de président. Le général Konaté dans son intervention, a demandé : « aux commandements militaires de la Guinée, de se mettre désormais à la disposition du nouveau président démocratiquement élu et de rester une armée républicaine…». Et comme pour exécuter un ordre reçu de son chef hiérarchique, le chef d’Etat major général des armées, le général Nouhou Thiam, s’est mis au garde à vous devant le nouveau ‘’chef’’ au nom de toute la hiérarchie militaire. Et lui a réitéré son engagement et l’engagement de toute l’armée, d’être une armée républicaine, au service de la nation et du peuple. Pour sa part, le Pr Alpha condé, qui se voit encore inscrit doublement dans les annales de l’histoire du pays comme opposant historique et premier président démocratiquement élu de la Guinée.
Il a au cours de son intervention, tenu d’abord à féliciter et encourager le général des armées, Sékouba Konaté, pour l’œuvre salvatrice accomplie, mais aussi, il a précisé qu'il entend respecter sa promesse. Celle de faire de la question de l'armée, l’une de ses priorités, avec sa refonte et sa restructuration. Pr Coné veut faire d’elle, une armée républicaine et productive : «Avant tout d’abord, je salue l'œuvre accomplie par le Général Sékouba Konaté pour l'organisation d'élection libre et transparente. Et puisque le général Sékouba a plaidé pour l'augmentation du salaire des militaires à 50%, moi durant ma campagne, j’avais fait de la réforme de l'armée et des conditions de vie des militaires comme l'une de mes priorités. J’ai promis d'aller plus loin par rapport à la proposition du général Sékouba en allant jusqu'à 100%. Cependant, désormais, je voudrais que l'armée outre la formation, participe à la production, notamment dans les travaux de génie civils et de l'agriculture.
A propos d'ailleurs, je sollicite rencontrer ce vendredi même, les responsables du génie civils. Dans l’armée, il y a des cadres, des techniciens, etc. Ils participeront aux travaux de reconstruction et de bitumage de nos routes dans les prochains jours… » Mais, Alpha revêtant ses habits de Chef des Forces Armées insiste: « Je vous aime bien mais les avancements en grade, par copinage ou par ethnocentrisme ne seront plus la règle au sein de l’armée...les grades désormais se passent après un concours ou un haut fait de l’armée ». Puis c'est le scoop, Alpha Condé annonce les couleurs de son prochain gouvernement: « Je prendrai moi-même en charge le ministère de la défense nationale même si je vais nommer un ministre délégué». Se voulant encore un peu plus précis, tout enardat une bonne partie de mystère, le nouveau président met en garde: « Aucun ministre ne nommera son collaborateur direct. Les ministres feront une proposition de trois de CV, qui sera discutée en Conseil des Ministres. Une fois qu'on aura statué, les ministres retiendront le meilleur parmi les trois».
Voilà qui illumine un pe plus l'horizon de la prochaine gouvernance.
Pivi Bilivogui pour GuineeConakry.info

Alpha Condé promet de relancer les unités industrielles locales

Le nouveau président guinéen, Alpha Condé, a déclaré samedi son intention de relancer toutes les unités industrielles locales en vue d’une meilleure utilisation de la main d’œuvre abondante et d’une plus grande productivité dans le pays.
"L’une de nos priorités reste sans doute la relance des unités industrielles de production dans les régions et préfectures du pays profond afin de permettre à la Guinée de produire des articles divers et surtout des produits destinés à l’alimentation du marché local", a déclaré M. Condé lors d’une émission radio-télévisée
Cette démarche, qui consiste à employer la main d’œuvre locale, devrait contribuer à réduire le taux de chômage des jeunes dans le pays et permettre aux paysans d’éviter de subir, sur le plan de la production et de la commercialisation, trop de difficultés et variations du prix sur le marché sous-régional, a-t-il précisé.
(Xinhua)

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dimanche 19 décembre 2010

AIDER LE PROFESSEUR CONDE

Le Professeur Condé insiste sur la nécessité de changer de mentalité, car le retard de ce pays est lié à la malgouvernance. A lui seul, il ne pourra pas réussir, d'ou l'obligation de l'accompagner, que l'on ait voté pour lui ou non, car il propose un nouveau paradigme basé sur la récompense du mérite. La Guinée n'a pas le choix, elle réussit le test de passage ou elle disparait.
AIDER LE PROFESSEUR ALPHA CONDE
Le nouveau président Guinéen essaye d’expliquer à tout le monde, y compris à ceux qui l’ont porté au pouvoir, que le temps du partage du festin est révolu. Ce beau pays ne saurait se réduire à un gâteau divisible en plusieurs tranches. Il a raison. Son long combat solitaire, il l’a mené sans se compromettre avec les régimes successifs. Peu d’opposants ont pu résister à autant de tentations. Loin de moi le sentiment d’idéaliser le professeur Condé, c’est un homme avec ses forces et faiblesses. Mais je le crois sincère dans ses propos, sinon il n’a aucun intérêt politique faire de telles déclarations. Il connait profondément la sociologie de ses compatriotes, et il sait mieux que quiconque que la tâche ne sera pas aisée, car les mauvaises habitudes sont tenaces et le plus difficile c’est de changer l’esprit de l’homme pour reprendre Robert Mac Namara. S’il est seul dans ce combat, il ne réussira pas, car nombreux sont ceux qui souhaitent, ou le statut quo ou le retour à la situation ante. Les Guinéens de bonne volonté, patriotes, doivent se ceindre les reins pour que ce pays puisse renaitre de ses cendres après toutes ces années de mal gouvernance. Il est plus que nécessaire que les justes aient le dessus sur un combat qui s’annonce impitoyable. Le professeur Condé ne doit surtout pas négliger la capacité de résistance de ses fossoyeurs de l’économie. Ils ne désarmeront pas facilement. L’insistance du président de la république sur la nécessité de changer est dictée par le fait qu’il est conscient que ce fléau est présent dans toutes les couches socioéconomiques du pays. Si on part du postulat que désormais dans nos pays, il nous faut plus des institutions fortes que des hommes forts, le premier combat sera de mettre en place de telles institutions.
La Guinée pourra s’inspirer du modèle sénégalais sur plusieurs domaines :
• Création d’une autorité de régulation des marchés publics, dont la principale mission sera de veiller, dans le cadre de l’octroi des marchés publics à une généralisation des appels d’offres au détriment du gré à gré. Cette autorité qui sera indépendante, pilotée par des personnes compétentes, honnêtes et intègres, permettra au pays de faire des économies substantielles tout en favorisant la délivrance de prestations de qualité de la part des opérateurs privés engagés dans les compétitions. (Au Sénégal, cette autorité a permis de faire des économies de l’ordre de 52 milliards CFA, soit 520 milliards de FG).
• Mise en place d’une cellule de réflexion sur le secteur minier, cette instance qui devra regrouper une équipe pluridisciplinaire (économistes, ingénieurs des mines, négociateurs..), s’occupera de l’ensemble des questions relatives au potentiel minier, en plaçant toujours les intérêts du pays en avant. La Guinée doit profiter pleinement de son potentiel minier dans un partenariat gagnant/gagnant avec les grandes multinationales. Le Sénégal a réussi à nouer ce type de partenariat avec la société qui exploite l’or de la région de Kédougou (construction d’écoles, de centres de santé….).
• Création d’une agence de lutte contre le blanchiment d’argent.
• Créer une vraie armée républicaine, professionnelle et bien équipée. Il ne sert à rien d’avoir une pléthore de militaires qui passent leur temps à se tourner les pouces dans les casernes. Un effectif de 20.000 hommes est raisonnable avec au moins 5.000 gendarmes et policiers. La police ne doit pas être militarisée, elle doit dépendre du ministère de l’intérieur. La gendarmerie assurera la défense des institutions républicaines, ce corps devra accueillir des éléments compétents, loyaux avec un sens élevé du patriotisme. L’administration guinéenne devra être totalement démilitarisée, sauf situation exceptionnelle. Il revient à des administrateurs civils d’occuper tous les postes de commandement administratif. Par contre, comme l’a dit le président Condé, l’armée pourra en dehors de sa mission traditionnelle, aider à construire des infrastructures vitales (pont, grandes zones agricoles aménagées..), par le biais du génie militaire. Les armes devront être centralisées dans des poudrières hautement sécurisées, car ce sont des outils de travail pour le militaire et non un moyen pour terroriser la population. La gendarmerie sera garante de la justice militaire, car en créant ce corps d’élite, Napoléon a voulu que les militaires coupables de délits soient arrêtés par leurs pairs. Si le Sénégal a été à l’abri des coups d’états ce n’est pas parce que ses militaires sont moins « bouillants », ni moins ambitieux que les autres, au contraire, mais c’est surtout parce que le dispositif mis en place ne facilite pas l’exécution d’une telle opération. Pour exemple, seul le président de la république peut mettre en mouvements les unités de réserves générales (commandos, blindés, parachutistes…). Même le Chef d’Etat major général des armées ne peut pas commander directement ces troupes sans l’aval du Chef de l’Etat. C’est parce que c’est le président qui est le dépositaire des suffrages, lui seul à l’autorisation du peuple pour agir. Tous les autres doivent se soumettre à son autorité, c’est pourquoi, l’autorité militaire doit être subordonnée à l’autorité civile, il en est ainsi dans toutes les démocraties, et la Guinée doit y tendre irrémédiablement.
• Réfléchir sur la monnaie et l’intégration. Quel sera le rôle du pays dans l’espace UEMOA et quel avenir pour le Franc Guinéen. Le pays devra-t-il intégrer la zone CFA pour des échanges plus importants avec les Etats de cette zone monétaire. Durant ce premier quinquennat, une réponse stratégique devra être apportée à cette question.
Comme je l’ai déjà dit, il ne faut pas s’attendre à des miracles. La vie quotidienne des guinéens ne sera pas transformée du jour au lendemain à partir du 21 décembre. Par contre, ce pays a l’occasion, après la première élection démocratique de son histoire, de rebâtir un nouveau pays. Mais la pierre angulaire de cette reconstruction est l’homme guinéen. Chacun devant sa conscience devra être le juge de ses actes. Il ne faut pas oublier non plus que s’il y a un corrupteur c’est qu’il y a également un corrompu. Il ne sert à rien de jeter la pierre sur l’autre, encore faudrait t il que l’on soit sans reproche. Par le passé, tout le monde a pu bénéficier des travers du système, militaires comme civils, tout le monde doit de la même manière être conscient de la nécessité de changer. L’Etat doit au demeurant être fort, et quand il s’agira de punir, la justice de devra pas trembler. Il est important de toujours donner le bon exemple. Si le premier des Guinéens prouve tous les jours qu’il est déterminé à instaurer un véritable changement, et qu’il ne transigera pas sur ses convictions, alors l’espérance sera au rendez vous. Il ne doit pas se préoccuper de la prochaine élection présidentielle, car il sera jugé sur pièce. Sa réussite sera celle de tous les Guinéens, son échec également. Il faudrait en tout cas, avoir à l’esprit que des milliers de personnes se sont sacrifiées pour l’avènement d’un jour nouveau. Ce pays peut rattraper son retard économique, pourvu seulement qu’il ne rate pas ce rendez vous crucial avec l’histoire. En ce jour du nouvel an musulman, je formule des vœux de paix, de concorde,et de réussite pour ce pays frère.
Abdoulaye DIALLO
Cadre Administratif (Dakar/SENEGAL)
Vuvuzela79@yahoo.fr

jeudi 16 décembre 2010

Guinée: la France va présenter une offre de coopération au Pr Alpha Condé

La France va proposer au président élu Alpha Condé, à l'occasion de sa prise de fonctions officielle en Guinée, une série de coopérations possibles dans différents domaines, a indiqué mercredi la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie.
Aujourd'hui, il y a une "situation sans violences" et "à partir de là, il y a toute une série de choses qui vont être mises en place", a relevé la ministre lors d'une audition devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
Le ministre en charge de la Coopération Henri de Raincourt aura, "à l'occasion de l'installation de M. Condé, la possibilité de discuter avec lui de la remise en place d'un certain nombre de normes" dans ce pays après un demi-siècle de dictature et de régimes militaires autoritaires, a-t-elle dit.
Lors de sa rencontre avec M. Condé, M. de Raincourt parlera "également du soutien que nous sommes prêts à apporter pour que ce pays après de longues années où il s'est trouvé un peu isolé puisse retrouver les moyens de se mettre en place", a ajouté la ministre des Affaires étrangères.
Elle a notamment cité "le domaine du droit, de la justice, de l'économie, le domaine culturel et de la francophonie" dans lesquels "il y a un certain nombre de choses qui pourront être proposées".
Ex-colonie française, la Guinée, premier exportateur mondial de bauxite et recélant un potentiel minier considérable, avait été lors de son indépendance en 1958 le seul pays d'Afrique francophone à rejeter la Communauté franco-africaine proposée par le général Charles de Gaulle.
AFP

Construction du Centre international des affaires : VERITAS et GUI.CO.PRES SA signent un partenariat

La guinéenne de construction et de prestation de services (GUI.CO.PRES SA) et le bureau VERITAS ont procédé à la signature d’une convention technique de partenariat dans le cadre du contrôle technique du projet « Centre international des affaires », ce mercredi, 15 décembre à Conakry.
A cette occasion,  le Directeur général de GUI.CO.PRES SA, M. Youssouf Decazy Camara a signalé que « le concours du Bureau Veritas a été sollicité pour aboutir à un travail propre et solide, qui réponde aux normes internationales… »
Du coté du Bureau VERITAS, le représentant, après s’être réjoui de la marque de confiance, a indiqué que grande société « entend apporter toute l’expertise technique nécessaire à ce projet, afin de remplir pleinement sa part de contrat... »
Quant au responsable technique chargé de construction, Namory Camara à Veritas, il a décliné les différentes missions assignées à son Bureau, organe de contrôle dans ce projet du centre international des affaires. Dont la sécurité des personnes et biens (disposition en matière d’incendie) ; le contrôle des équipements et installations techniques. Namory Camara promet lui aussi d’être présent pour honorer ses engagements.
A remarquer que le projet « Centre international des affaires » porte sur la reconstruction de l’immeuble de la paternelle qui est un édifice R+15, un bâtiment administratif R+8 et un centre de convention internationale.
Focus de GUINEE24.COM

La chancelière allemande, Angela Merkel félicite le Président Alpha Condé

Monsieur le Président,
Je tiens à vous adresser mes plus chaleureuses félicitations pour votre élection à la présidence de la République de Guinée.
Votre victoire à la première élection libre de l'histoire de la Guinée constitue un témoignage impressionnant de la volonté démocratique qui anime votre pays. Tous les Guinéens doivent être fiers de cet aboutissement.Sachez que l' Allemagne est prête à apporter son soutien pour le nouveau départ et le processus de réconciliation qui s'imposent.En vous souhaitant beaucoup d'énergie et de succès dans l'accomplissement de votre mission, je vous prie d'agréer monsieur le Président, l'expression de ma très haute considération.
Angela Merkel, Chancelière de la République fédérale d'Allemagne

Les Imams de la capitale viennent faire allégeance au Président élu, Alpha Condé

Ce mercredi matin plus d’une cinquantaine d’Imams des mosquées de la capitale sont venus féliciter le nouveau Président élu à sa résidence privée de Kipé.
Le porte-parole a d’abord félicité très chaleureusement le Président de la République pour sa « brillante élection à la magistrature suprême suite aux élections du 7 novembre ».
Puis il lui a exprimé les fortes attentes des populations a une vie meilleure avec des infrastructures de qualité, de la nourriture en abondance, de la sante pour tous…
Dans sa réponse, le Président les a vivement remerciés pour cette marque de sympathie et les assurés de son entière disponibilité à leur égard. Il a ajouté « Construire des maisons c’est difficile, trouver à manger pour tous c’est aussi difficile. Mais le plus difficile est le changement des mentalités avec les habitudes acquises depuis de nombreuses années. Je vous demande très particulièrement de m’aider dans cette mission ».
L’investiture du Pr Alpha Condé comme Président de la République est prévue pour le 21 novembre prochain.
A cette occasion plusieurs chefs d’Etat sont attendus à Conakry.
Senkoun Wague

mardi 14 décembre 2010

JOURNEE CULTURELLE DE L’ALLIANCE ARC-EN-CIEL SECTION FRANCE - DISCOURS DE EL HADJI LANSANA AIDARA SECRETAIRE GENERAL DE LA SECTION RPG DE FRANCE

Mesdames et Messieurs les membres de l'alliance Arc En Ciel,
Mesdames et Messieurs les membres de la section RPG de France,
Chers militantes et militants,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
C'est un grand honneur pour notre section de vous accueillir aujourd'hui en ces instants historiques et cruciaux dans l’histoire de la Guinée.
Il est des instants dans la vie d'un homme, d'une génération, d'un peuple et même de l'humanité, qui sont décisifs. En effet, les évènements qui se sont déroulés et qui se déroulent encore dans notre pays, sont historiques et sans précédents. Par la grâce de Dieu le Tout Puissant, nous sommes les témoins vivants des premières élections libres et démocratiques dans notre pays. Mieux, nous avons été des acteurs très actifs de ce changement qualitatif dans notre pays.
Chères sœurs, Chers frères, et chers amis,Comme le dit un adage, les voies du seigneur sont impénétrables! Les guinéens viennent de montrer à la face du monde que pour un peuple qui lutte, il n’y a pas de fatalité. Les élections présidentielles se sont déroulées dans des conditions très difficiles certes, mais elles ont permis aux guinéens de désigner librement et dans la transparence, le président de la république de leur choix, en la personne du professeur Alpha CONDE, homme de paix et de consensus. L'infatigable rassembleur qu'il est a réalisé un exploit rare dans l'histoire politique de l'Afrique. Le président Alpha CONDE, a en un temps record, réussi à rassembler autour de lui toutes les forces politiques culturelles, sociales et cultuelles du pays, y compris ceux avec lesquels il a eu mailles à partir, dans un passé encore récent. Grâce à un incontestable sens de la politique, la principale victime des fraudes massives du premier tour de l'élection présidentielle du 27 juin 2010, a, par son talent, mis en marche l'alliance Arc En Ciel, véritable machine à gagner. Aujourd'hui, tous les observateurs s'accordent à dire que l'alliance Arc En Ciel n'est pas le fruit du hasard. Elle est constituée par 16 candidats à l’élection présidentielle, de 112 partis politiques et de 517 mouvements de soutien et animée par des patriotes intègres, soucieux du devenir de notre pays. Qui dit Mieux?
Lorsqu'il a été floué de sa victoire en 1993, il a tout simplement demandé à ses militants de rester calmes et sereins, de poursuivre la lutte jusqu'à la victoire! Ainsi que le président Alpha CONDE le dit lui même, Hormis l'ANC de Nelson Mandela et l'UPC au Cameroun, aucun parti en Afrique n'a été autant réprimé que le RPG. Cependant, il apparaît aujourd'hui que le sang versé par nos martyrs et les luttes revendicatives qui se sont succédées ces dernières années en Guinée, sont pour beaucoup, dans ce changement historique.
Chères sœurs, Chers frères, et chers amis,C'est lieu ici de remercier le Président par intérim, Le Général de brigade Sékouba KONATE, le Premier Ministre Jean Marie DORE et son gouvernement, ainsi que toutes les autorités de la transition, pour le travail accompli depuis la signature des accords de Ouagadougou.
Le chantier qui nous attend est immense. Il va de la restauration de l'autorité de l'état, à la lutte contre les violations des droits de l’homme, en passant par la lutte contre la corruption et la réforme de la justice et tant d'autres priorités.
S'il est indéniable que le professeur Alpha CONDE est désormais le Président de tous les Guinéens, sans exception, il est aussi évident que nous devons rester vigilants, car les adversaires de la république sont toujours là, tapis dans l'ombre et prêts à resurgir dès la première occasion. Ils ne baisseront jamais les bras. Nous sommes en conséquence, attendus au tournant à chaque instant.
Chères sœurs, Chers frères, et chers amis,
La grande leçon de ces dernières élections est que les Guinéens ont compris que leur destin est désormais entre leurs mains. La preuve est que lorsqu'ils ont compris que la république était en danger, les Guinéens se sont levés dans un bel ensemble, et sans hésiter, pour exprimer leur ras le bol, pour barrer la route, à l'ethnocentrisme, en soutenant massivement et sans réserve, l'alliance Arc En Ciel.
Au delà de la chronologie des évènements, Maintenant que nous avons réussi à conquérir le pouvoir, le combat ne fait que commencer. La priorité devra être accordée au renforcement de nos institutions par une véritable séparation des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires, gage d'une bonne gouvernance, qui nous conduira forcément vers un développement harmonieux.
Le réflexe patriotique qui nous a conduit vers la victoire, doit être conforté et soutenu par toutes les filles et tous les fils de la Guinée. C'est à un sursaut patriotique que le président Alpha CONDE appelle tous ses compatriotes, car ce qui se joue aujourd’hui est, ni plus ni moins, que notre avenir. Raison pour laquelle, le rôle de chacun et de tous, sera de rassembler et de convaincre chaque citoyen, quelque soit le parti auquel appartiennent les uns et les autres, car la Guinée est une famille.
Les militants du RPG et de l'alliance Arc En Ciel ont fait preuve de courage, de persévérance et surtout de discipline. A aucun moment, tout au long de la campagne électorale, nous n'avons été confrontés à la justice. Que Chacun et chacune en soient remerciés.
Aussi devons-nous, nous tenir prêts pour les prochaines consultations électorales, afin que partout sur l’ensemble du territoire, le RPG et ses alliés de l'Arc En Ciel, démontrent à ceux qui en doutent encore, que nous sommes les meilleurs.
Vive le Président de la République, son excellence Le professeur Alpha CONDE,
Vive l'alliance Arc En Ciel,
Vive le RPG,
Vive la Guinée.
Le Secrétaire Général,
El hadji Lassana Chérif AIDARA

lundi 13 décembre 2010

Combat à gagner, la difficile partie !

Le 7 novembre 2010, les Guinéens, par un vote massif, ont élu le Professeur Alpha Condé quatrième Président de la Guinée, après Ahmed Sékou Touré, Lansana Conté et Dadis Camara. Quelles longues marches !
Marche politique, marche historique, marche sociale et combat pour la restauration de la dignité du Guinéen perdue !
Longues marches aux étapes plantées de ruptures, mais souvent dans la continuité parce qu’elles n’ont pas permis à la Guinée de décoller afin de s’inscrire sur le registre des nations libres ouvertes au progrès et garantes des droits humains.
La première rupture s’est opérée, il y a cinquante deux ans de cela. Les Guinéens acclamèrent l’indépendance, symbole magnifique de la liberté et la dignité retrouvées. Deux ans juste après, la souveraineté nationale était frappée au cœur par l’ogre venu de l’intérieur même pour manger les enfants guinéens, les uns après les autres. Peu de personnes s’étaient intéressées à la présence du maléfique animal. Petit à petit et plus la Guinée politique avançait, plus il bouffait davantage les citoyens. Il grossissait pendant que le pays s’amaigrissait en devenant pauvre malgré ses richesses. Il finit par semer la terreur et l’horreur. Et le premier régime se désintégra facilement !
Le 3 avril 1984, une semaine après l’annonce de la mort de Sékou Touré, des militaires s’accaparèrent du pouvoir, laissé orphelin et vacant. Seconde rupture historique.
L’enthousiasme remporta sur la raison. L’ogre se fit petit, mais pour revenir, peu de temps après, occuper plus de place et commettre plus de dégâts dévastateurs. Dix-neuf mois plus tard, l’animal se signala avec un coup d’état bien ficelé. L’armée fut décapitée, et avec elle, les anciens dignitaires du régime défunt. L’espace politique lui était libéré pour mieux occuper les centres névralgiques de ce qui paraissait être un Etat. Cette fois, il avala l’économique tout en rongeant les pylônes de l’Etat. A la fin du système qui avait maltraité la Guinée, le monde découvre un narco-Etat dévidé de toute valeur morale et vertu humaine.
Le 23 décembre 2008, un jour seulement après la disparition de celui qui portait le système pourri, de jeunes militaires cueillaient le pouvoir à la manière d’un fruit mûr. Troisième rupture accueillie avec ferveur.
Cette fois, l’ogre s’est dilué dans la masse, mais il s’appuya sur des bases associées et diversifiées afin d’occuper, lui-même, l’objet obsessionnel de son agir. Après d’infructueuses tentatives à convaincre les jeunes patriotes à lui concéder le pouvoir, il s’octroya une machine de conquête du pouvoir longtemps convoité sans y parvenir à travers une manifestation meurtrière. La communauté internationale s’en mêla. (Les révélations de Wikileaks passent de commentaires). Cette intervention fut aussi l’obstacle à son ascension que des élections démocratiques ont définitivement ont définitivement parachevé. Mais malgré son rejet clairet net, il n’en démord pas. Quatrième rupture ! Nous suivrons son évolution dans le temps.
Le voilà développant encore et comme toujours une nouvelle stratégie ayant pour but d’assassiner la démocratie naissante. Il jure d’œuvrer, comme depuis 1958, à faire échec à Alpha Condé et donc à la Guinée entière. C’est un avertissement sérieux !
Ce danger est réel. Il se traduira dans des actions occultes, mais surtout par la voie des institutions républicaines. Par exemple, par le biais du parlement.
A ce niveau, l’Alliance arc-en-ciel n’est que bien prévenue afin de garder fortement et solidement les liens entre ses membres. Sans cette solidarité, le mandat du Président élu risque d’être court. C’est une menace dont il faut en tenir compte en allant très prochainement aux urnes pour élire les parlementaires.
Et puisque l’ogre agissait, hier, à visage couvert, mais ne l’est plus aujourd’hui ; c’est un devoir patriotique de tout Guinéen de doubler de vigilance pour faire échec à sa machine de sabotage en cours dans toute sa manifestation.
Les militants et leaders de l’Alliance arc-en-ciel et tous ceux qui ont voté Alpha Condé pour le changement en Guinée doivent dès maintenant se mobiliser pour lui donner une majorité parlementaire à la sortie des législatives. Toute hésitation porterait à l’œuvre présidentielle la marque de l’échec. Elle sera en permanence attaquée et contre-attaquer par l’ogre anti démocratique et anti républicain. C’est le combat à gagner pour que la démocratie guinéenne vive !
Jacques KOUROUMA

samedi 11 décembre 2010

Future gouvernance : le nouveau président élu Alpha Condé prévient !

Future gouvernance : Alpha Condé prévient !Le nouveau président élu, le Pr Alpha Condé a conféré ce mercredi matin avec ses alliés réunis au sein de la vaste coalition de partis politiques et de mouvements dénommée Arc-en-ciel, a constaté Guinéenews. C’était au siège national du RPG, sis à Hamdallaye dans la commune de Ratoma. L’objectif de cette rencontre selon Alpha Condé, visait à renouveler le pacte des campagnes et de lancer un ultimatum à tous ceux qui seront tentés de déroger aux termes de cet engagement pendant la gestion des affaires.
C’est devant une foule de partisans et de sympathisants de l’Alliance Arc-en-ciel réunis dans la salle de conférence de son parti que le nouveau président élu a voulu donner le ton de rigueur, de discipline et de respect sur lequel il entend forger les crédos de changement de sa future gouvernance quinquennale.
Un franc-parler à la fois ferme, décontracté mais surtout plein de courtoisie tel était le style de langage adopté ce matin par le Pr Alpha Condé en s’adressant aux siens pour qu’ils se tiennent prêts à retrousser les manches et à accueillir le changement ‘’arc-en-ciel’’ tant réclamé et attendu par le peuple de Guinée depuis plus de cinquante ans.
Franc-parler et fermeté :
Avant même de prendre les rênes du pouvoir, Alpha Condé veut dès ce départ donner les signaux forts pour rassurer et mettre à l’aise les uns et les autres qui seront ses collaborateurs immédiats ou lointains durant son quinquennat.
S’adressant aux commerçants ‘’véreux’’ et cadres ‘’indélicats’’ qui ne veulent pas se conformer aux principes de fonctionnement d’un Etat normal, il a rappelé qu’il n’est contre personne. Mais, souligne cependant Alpha Condé, quiconque est redevable à l’Etat s’acquittera.
‘’ Je ne suis pas contre les commerçants. J’ai eu à toujours dénoncer une bande de mafieux qui ne payait jamais les taxes pour le dédouanement de leurs conteneurs au Port autonome et que j’ai toujours combattue ’’, précisera-t-il.
Aux cadres réfractaires et à son entourage, le futur locataire de Sékhoutoureya ne transige pas et leur rappelle qu’ils peuvent dès maintenant librement choisir entre l’intérêt personnel et celui de la nation. Mais, leur dira-t-il, on ne peut pas vouloir à la fois sauvegarder son intérêt personnel et prétendre défendre celui de la nation. Dans les services ou dans les ministères, on y vient pour travailler et non pour se promener, avertira-t-il.
Formation du futur gouvernement et du cabinet présidentiel
Au moment où Conakry vit de plus en plus à l’heure de l’investiture de nouveau président et de la bataille dans le sérail pour décrocher des hypothétiques postes ministériels dans la future équipe gouvernementale, Alpha Condé prend le devant et appelle tout le monde de se départir des anciennes habitudes de harcèlement, de népotisme et de le laisser travailler librement sur le choix de ses collaborateurs.
‘’ Je prie tout le monde de ne prendre aucun engagement personnel ni en mon nom en promettant des postes ministériels ou de la facilité de signature d’un quelconque contrat pour les gens. Pardon, ne le faites pas sinon vous serez déçu. Nous n’allons promouvoir que le mérite et la compétence. Nous mettrons des hommes qu’il faut à la place qu’il faut. C’est fini le temps du népotisme, de l’ethnocentricisme et du copinage. Je dis que dans le futur gouvernement, je tiens à respecter l’équilibre entre les quatre régions naturelles du pays. Je ne composerai pas en termes d’ethnie- Soussou, Peulh, Malinké ou Forestier- chacune des quatre régions aura droit à 25 pour cent dans le gouvernement ’’, annoncera-t-il et d’ajouter que le gouvernement qui sera mis en place, sera un gouvernement d’union nationale et non un gouvernement de partis politiques.
‘’ Dans la future administration publique, je ne sacrifierais jamais les jeunes et les femmes qui ont majoritairement voté pour moi. Certes, les cadres se sont bien battus pour mon élection mais n’eut été le vote majoritaire des jeunes et des femmes, mon élection ne serait pas rendue possible ’’, a-t-il promis.
C’est pour ce faire, Alpha Condé demandera à chacun et à tous de laisser le président de la République et le futur Premier ministre, choisir librement leurs collaborateurs.
Sur l’organisation de son investiture dont l’attribution à un opérateur culturel de la place semble actuellement prêter à polémique dans la cité, le successeur du général Konaté, veut que cette cérémonie soit le point de départ de la politique de moralisation qu’il souhaite imprimée à la gestion des affaires publiques.
Pour Alpha Condé, l’organisation de l’investiture d’un président de la République doit être officielle et populaire. Il ne s’agit pas de transformer, préviendra-t-il, cette cérémonie en un marché de copinage.
‘’ La commission d’organisation de l’investiture doit avoir en sein toutes les couches socioprofessionnelles de la nation. Elle doit compter les membres de l’alliance arc-en-ciel, l’Armée, les jeunes et les femmes ’’, soutiendra-t-il.
Concernant la question de la desserte en eau et électricité, Alpha Condé s’engage à fournir ces ‘’denrées’’ à la population guinéenne. Mais que tout le monde sache qu’il doit payer ce qu’il va consommer y compris la présidence. ‘’ Il faut qu’on sache que c’en est fini pour les branchements clandestins sur les réseaux de l’EDG. Nous installerons partout des compteurs prépayés. On consommera ce qu’on va payer. Il faut qu’on change d’habitude. Cela dit, l’Etat n’écrasera pas le peuple. Nous créerons des conditions de sorte que le peuple soit capable de s’approvisionner en électricité et en eau potable ’’, remarquera-t-il.
Les contrats miniers
Quant aux contrats miniers, le nouvel homme fort de Conakry rassure que l’Etat guinéen respectera tous ses engagements pris et qu’en retour, il exigera que chaque société minière respecte strictement les engagements qui le lie à la Guinée.
Il a expliqué que chaque société minière doit désormais être capable de présenter un plan d’exploitation courant sur dix ans. Il n’est plus question pour une société de travailler la terre pendant plus de dix ans. Quiconque ne respectera pas son engagement, l’Etat sera obligé de résilier purement et simplement son contrat, martèlera-t-il.
La politique étrangère
Parlant de la politique étrangère et la diplomatie guinéenne, le Pr Alpha Condé affirmera qu’il travaillera de sorte que sa venue au pouvoir consacre le retour de la Guinée dans le concert des nations. ‘’ Lorsque j’ai été emprisonné, beaucoup de chefs d’Etat et grandes personnalités d’Afrique et du monde se sont levés et exigé ma libération. Autant, je suis redevable au peuple qui m’a élu, autant, je suis redevable à ces amis en terme de gestion démocratique et de la bonne gouvernance ’’, dira l’ancien opposant historique.
Il rassurera également les pays voisins et tous les présidents qui s’attendent à des représailles de sa part parce qu’ayant passé près de quarante années dans l’opposition et qu’à cause de cela, il transformera la Guinée en base arrière pour déstabiliser certains pays. Alpha Condé répond que la Guinée ne sera pas un pays subversif. Mais, se défendra-t-il, cela ne fait pas que je vais renier mes anciennes amitiés avec certains opposants à certains régimes.
Parlant des diplomates accrédités à Conakry, il prévient ‘’ qu’aucun diplomate ne nous dira ce que la Guinée doit faire. ’’ Et dit qu’il n’a pas peur d’être taxé de communiste, de maoïste ou de marsien s’il s’agit de défendre l’intérêt de la Guinée et des Guinéens.
" La est de retour, la Guinée is back comme on le dit en anglais ", affirmera-t-il.
Véto sur toutes nouvelles dépenses
Alpha Condé a également annoncé qu’il a demandé au premier ministre, Jean Marie Doré de mettre immédiatement fin à toutes nouvelles dépenses outre que le salaire des fonctionnaires et celui destiné aux ambassades. ‘’ Toutefois, toutes nouvelles dépenses engagées à partir de maintenant en dehors de ce cadre indiqué incomberont à celui ou à celle qui les a ordonnées. Et en conséquence, l’intéressé doit s’apprêter à se justifier sur cette sortie non autorisée ’’, a-t-il prévenu.
Il faut préciser qu’à propos de cette consigne du nouveau président élu, Jean Marie Doré a donné ce soir une instruction ferme adressée au ministre de l’Economie et des Finances, au gouverneur de la Banque centrale, aux autres membres du gouvernement et au directeur du garage gouvernement, de mettre fin à tout paiement de contrat et autres dépenses non autorisées.
Source: guinéenews.org / 10-12-2010

La CEDEAO apprécie hautement la victoire du Pr Alpha Condé

Communiqué de la Commission de la CEDEAO
Son Excellence Professeur Alpha Condé,Président de la République de Guinée Conakry
République de Guinée
Monsieur le Président de la République
J’ai l’honneur de vous adresser, au nom de la Commission de la CEDEAO et en mon nom personnel, mes très vives et chaleureuses félicitations pour votre ascension à la magistrature suprême de la République de Guinée.

Cette brillante élection intervient à l’issue d’un processus soutenu de retour l’ordre constitutionnel au cours duquel, à fait preuve de courage, de maturité, de responsabilité et de tolérance pour la réussite de la transition en République de Guinée. Ces différentes valeurs font honneur à notre sous région. Elles sont surtout l’expression d’une volonté forte de renaissance de la Guinée dans la paix et la réconciliation nationale.
Je reste convaincu que vous ne ménagerez aucun effort pour incarner ces valeurs au service du développement de  la Guinée  et maintenir ainsi le rôle que votre grand pays n’a cessé de jouer dans la promotion de la démocratie et des idéaux de notre communauté. Votre ouverture d’esprit et de rassemblement  ainsi que votre intention d’impliquer l’ensemble des acteurs politiques pour la reconstruction nationale prouve à suffisance, la détermination qui est la votre dans l’aboutissement heureux du processus historique de retour à l’ordre constitutionnel préservant l’unité et la cohésion du pays.
Dans cette perspective, permettez-moi de vous assurer de mon soutien personnel et de l’engagement de la Commission de la CEDEAO  à appuyer vos efforts et à accompagner  la République  de Guinée dans la réussite de sa transition et de son processus de consolidation de la démocratie, de la paix et de la bonne gouvernance. 
Tout en réaffirmant la solidarité de la  CEDEAO au peuple de Guinée et en vous formulant mes ardents vœux de plein succès dans cette Haute mission exaltante, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, les assurances de ma Très Haute considération.
Abuja, le 6 décembre 2010
S E James Victor GBEHO
Président de  la Commission de  la CEDEAO 

L¨Union Africaine Suspend la Côte d´Ivoire, et reintègre la Guinée

L'Union africaine a décidé jeudi de suspendre la Côte d'Ivoire tant que le président sortant Laurent Gbagbo n'aura pas cédé la place à son rival Alassane Ouattara, et elle a réintégré la Guinée, où un président démocratiquement élu succède à une junte.
"La décision qui a été prise a été de suspendre la Côte d'Ivoire de toute participation aux activités des organes de l'UA jusqu'à l'exercice effectif du pouvoir par le président démocratiquement élu Alassane Ouattara", a déclaré à la presse le Commissaire pour la paix et la sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra.
M. Ouattara a été donné vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI) avec 54,1% des suffrages, mais le Conseil constitutionnel, acquis à M. Gbagbo, a invalidé ces résultats et l'a proclamé président avec 51,45%.
"Nous avons lancé un appel pressant à M. Laurent Ggabgo pour qu'il respecte les résultats de l'élection et facilite la passation de pouvoir au président démocratiquement élu", a poursuivi M. Lamamra.
L'Union Africaine prend ainsi le relai de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'ONU, qui avaient déjà pris clairement position en faveur de M. Ouattara.
Mercredi soir, le Conseil de sécurité de l'ONU avait assorti ce soutien à M. Ouattara d'un avertissement implicite à l'encontre de M. Gbagbo, en condamnant "tout effort de renverser la volonté du peuple".
L'UA avait de son côté appelé dès samedi au respect des résultats de la Commission électorale ivoirienne désignant le leader de l'opposition vainqueur du scrutin, et condamné toute tentative de "remettre en cause la volonté populaire", sans toutefois citer alors nommèment les deux protagonistes de l'élection du 28 novembre.
Au cours de la même réunion jeudi de son Comité pour la paix et la sécurité (CPS) au siège de l'organisation, à Addis Abeba, l'UA a d'autre part réintégré officiellement la Guinée, après l'avoir suspendu pendant deux ans à la suite du coup d'Etat d'une junte en décembre 2008.
Le régime militaire en Guinée a pris fin en novembre avec l'élection à la présidence de l'opoosant historique Alpha Condé, devenu le premier président démocratiquement élu depuis l'indépendance de 1958.
"Nous avons voulu lever les sanctions" car "on a estimé qu'il fallait donner beaucoup plus de chances au processus qui a été enclenché" en Guinée, a commenté devant les journalistes Amadou Ndiaye, ambassadeur du Mali en Ethiopie et président du CPS jusqu'à la fin du mois.
"La levée des sanctions (contre la Guinée) prend effet immédiatement", a précisé de son côté M. Lamamra.
Lors de sa précédente réunion samedi, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA avait estimé que l'élection en Guinée devait servir d'"exemple sur le continent".
La Guinée est d'autre part pressentie pour contribuer à hauteur d'un bataillon (environ 800 hommes) à la force de l'Union africaine (Amisom) actuellement déployée dans la capitale somalienne Mogadiscio face aux insurgés islamistes shebab.

mercredi 8 décembre 2010

"Le Pr. Alpha Condé a l’expérience politique et l’engagement patriotique lui permettant de traduire dans les actes ses thèmes de campagne", dixit Mamadou BAH Baadikko, porte parole de l’Alliance Cellou Dalein

Après des années de luttes et de très lourds sacrifices, le peuple de Guinée aidé par la communauté africaine et internationale, a enfin obtenu la tenue d’élections libres et équitables, premier pas pour établir un ordre constitutionnel. Au cours de ce scrutin, votre serviteur a défendu les options fondamentales de l’UFD : bâtir ensemble une société guinéenne démocratique, solidaire, fraternelle, débarrassée de l’ethnicisme et respectueuse de la chose publique.
Nous renouvelons nos sincères remerciements à toutes les Guinéennes et à tous les Guinéens, de toutes conditions et de toutes les régions qui nous ont apporté leur soutien.
Au deuxième tour de l’élection présidentielle, sur la base du choix de la majorité des cadres dirigeants de l’UFD, nous avons accepté les propositions qui nous ont été faites par l’UFDG et avons adhéré à l’Alliance Cellou Dalein Président. Au sein de cette Alliance, nous avons continué à défendre ces mêmes valeurs et avons travaillé avec nos alliés pour assurer le succès de notre candidat.
Tout au long du processus électoral, nous avons eu malheureusement à déplorer des violences politico-ethniques qui ont fait de nombreuses victimes et des dégâts matériels importants, mettant à rude épreuve le caractère unitaire sacré de l’Etat guinéen. Nous nous inclinons sur la mémoire de toutes les victimes innocentes de ces graves événements et espérons que de tels actes criminels ne se reproduiront plus.
Au bout de la consultation, la Cour Suprême a proclamé la victoire du candidat du RPG, le Professeur Alpha Condé. Au nom de tous les membres et sympathisants de notre parti ainsi qu’en notre nom personnel, nous félicitons le Président pour sa brillante élection. Nous lui souhaitons plein succès dans sa lourde tâche de relever la Guinée de ses ruines.
Nous adressons également toutes nos félicitations au peuple de Guinée qui a fait preuve de maturité, en refusant de céder aux sirènes des extrémistes de tous bords. Nous félicitons notre candidat, Elhadj Cellou Dalein Diallo, pour avoir mené un combat loyal et pour avoir fait preuve d’une grande sagesse, contribuant ainsi à apaiser nos membres et sympathisants, déçus par les résultats annoncés, empêchant ainsi une explosion aux conséquences incalculables. Un hommage mérité doit être également rendu au Général Sekouba Konate qui, contre vents et marées a honoré ses engagements de tenir ces élections.
A titre personnel, le soussigné a connu et travaillé avec le nouveau Président depuis les années soixante. Avec d’autres aînés engagés dans la même lutte, le Professeur Alpha Condé lui a mis le pied à l’étrier dans l’action politique et syndicale. Il a personnellement bénéficié de son encadrement, de sa sollicitude pour ses études. Nos deux partis ont eu à travailler ensemble de concert avec d’autres partis dans le combat pour le changement en Guinée et avons souvent partagé les mêmes options politiques face aux pouvoirs en place.

Le Professeur Alpha Condé a l’expérience politique et l’engagement patriotique lui permettant de traduire dans les actes ses thèmes de campagne : réconciliation nationale, justice sociale, démocratie et progrès, au bénéfice de tous les Guinéens.
Nous espérons qu’il aura la sagesse et le savoir faire nécessaires pour ne pas tomber dans les mêmes pièges et les mêmes erreurs que ses prédécesseurs. Il devra mettre en place un Etat de droit, impartial, efficace, respectueux des libertés et des droits des citoyens, libéré de la corruption et de l’impunité. Garant de l’unité du pays, le nouveau Président devra traiter à égalité et protéger tous les Guinéens, quelque soit leur appartenance politique ou communautaire.
La Guinée est entrain de faire ses premiers pas dans la difficile voie de la démocratie pluraliste. Le chemin à parcourir est encore long, mais un pas décisif vient d’être franchi pour sortir définitivement de la dictature.
L’heure n’est plus aux actions partisanes, mais au sauvetage de la Guinée. Toutes les forces vives de notre pays doivent travailler main dans la main, afin de consolider les acquis chèrement payés et pour empêcher tout retour en arrière.
Pour notre part, nous renouvelons notre engagement de travailler avec toutes les forces de démocratie, de paix et de progrès, pour ensemble, bâtir la nouvelle Guinée, unie, à laquelle aspire tout un peuple durement éprouvé.
Vive le peuple de Guinée !
Fait à Conakry, le 5 décembre 2010
Mamadou BAH Baadikko Président de l’UFF

lundi 6 décembre 2010

Ahmed Sékou Touré: Négritude, un concept d’aliénation de l’Afrique

La négritude, répandue pendant les périodes sombres de l’Afrique, fut un concept philosophique largement combattu par le président Ahmed Sékou Touré, qui la considérait comme un concept d’aliénation de l’homme africain, conçu pour une justification morale de la traite des Noirs, puis de la colonisation.
Pour les négriers, le commerce triangulaire était une traite des nègres par les hommes et non d’hommes par l’homme. Dans les plantations d’Amérique, disait Ahmed Sékou Touré, les chevaux vapeurs étaient renforcés par des nègres vapeurs. Ce réflexe subjectif s’est développé avec la colonisation et a repris une vigueur nouvelle avec la néo-colonisation. Le nègre, estimaient les colonisateurs, est colonisé parce que bon à coloniser, puisque n’appartenant pas à la même espèce que les blancs. Raison pour laquelle Sékou Touré a considéré la négritude comme une sorte de négation de l’homme noir. Alors que, dit-il, elle est subjective, car, la couleur de la peau n’est qu’un fait conforme aux conditions du milieu et il en est de même de la texture de la peau, des glandes sudoripares. Chez les animaux, les bovidés ont-ils tous la même couleur ? S’interroge-t-il. Bien sur que non ! Et l’ont veut, à travers la couleur, déterminer la nature des hommes. .
Les conditions de vie, les rapports économiques et socioculturels des peuples ne sont, nulle part, le résultat du fait que leur peau soit plus ou moins blanche, jaune ou noire. Y a-t-il une ‘blanchitude’ une ‘jaunitude’…, une âme blanche ou jaune, une justice blanche ou jaune ? Sinon la ‘négritude’ peut-elle alors se justifier et s’ériger en doctrine scientifique ? Il est compréhensible, poursuit Ahmed Sékou Touré, que les colonisateurs veuillent que certains de nos penseurs, écrivains, soient à leur dévotion pour donner conscience morale a leur idéologie raciste de ‘négritude’.Ces intellectuels, des africanisés, n’hésitent pas de présenter la négritude comme un courant philosophique mobilisateur. .
Ils affirment à la face du monde si ‘la raison est hellène, l’émotion est nègre’, ce qui signifie en terme clair que le noir considéré comme nègre n’est pas capable de réflexion, d’analyse et de compréhension, étant dominé par l’émotion. Ces qualités humaines reviennent à l’hellène (le blanc), majestueux héritier des civilisations gréco-romaine, anglo-saxonne, germano saxonne. Les nègres, eux, n’ont pas de civilisation. Il faut alors leur en donner. Regrettant que ces conceptions viennent des Africains très instruits, le président Sékou affirme qu’aucune conscience ne saurait être blanche, jaune ou noire. La négritude, conclura-t-il, n’est que l’expression d’une dépersonnalisation, d’une aliénation des valeurs humaines des hommes à peau noire..
Fakémo Camara Le Démocrate, Numéro 163 du lundi 24 au dimanche 30 mars 2003 * page 6 .
fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gritude.

Communiqué du Rassemblement pour le Renouveau de la République (RRR)

Monsieur le Président,
A l’occasion de votre élection à la Présidence de la République de Guinée, il me tient à cœur de vous présenter au nom de tous les membres du «Rassemblement pour le Renouveau de la République» (RRR) et en mon nom personnel, mes sincères félicitations et mes meilleurs vœux de réussite dans l’exercice de votre haute fonction.
Conscients du fait que vous incarnez la rupture, l’innovation et l’ouverture, les Guinéennes et les Guinéens viennent de faire un choix judicieux en vous confiant la destinée de leur nation pour les cinq prochaines années. Ils prouvent ainsi leur attachement au changement.
Monsieur le Président, votre brillante victoire à l’élection présidentielle le 3 décembre 2010 est l’aboutissement de 30 années de lutte politique pour l’émancipation des peuples d’Afrique et de votre ferme volonté à œuvrer non seulement pour le renforcement de la démocratie en Guinée, mais aussi pour offrir à nos compatriotes les conditions idéales d’un mieux vivre ensemble après 52 ans d’indépendance. Cette victoire couronne également une campagne exceptionnelle dont le souffle et l’élévation ont prouvé au peuple de Guinée, l’attachement de l’Alliance Arc-en-ciel à la consolidation du tissu social guinéen et à la sauvegarde de l’unité nationale. Mais force est de croire que cette unité tant espérée ne sera possible que dans un climat de confiance totale que nous devons tous contribuer à restaurer et à maintenir en République de Guinée.
Au moment où nous devons faire face tous ensemble à d’immenses défis, votre élection soulève en République de Guinée et au-delà des frontières, un immense espoir : celui d’une Guinée ouverte, solidaire et forte. Une Guinée émergente qui retrouvera incontestablement son leadership sous régional dès les premières années de votre investiture avec l’appui des partenaires techniques et financiers.
Le « Rassemblement pour le Renouveau de la République » (RRR) uni au Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) par les liens de la Social Démocratie et engagé au sein de l’Alliance Arc en Ciel à la veille du premier tour des élections présidentielles, puise une énergie nouvelle à œuvrer avec le nouveau Président de la République pour préserver la paix, la prospérité, la renaissance de la Guinée dans le respect de sa souveraineté.
Soyez assuré que vous pourrez compter sur le Parti RRR et sur mon soutien personnel.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma très haute considération.
Paris, le 3 Décembre 2010
Pierre A. Sény Fofana, Président fondateur du Rassemblement pour le Renouveau de la République (RRR)

Alpha Condé, nouveau président de Guinée, parle sur RFI

Par Donaig Le Du
Alpha Condé, 72 ans, s'est opposé à tous les pouvoirs en place depuis l'indépendance de la Guinée en 1958. Il devient le premier président démocratiquement élu depuis l’indépendance de ce pays qui, en un demi-siècle, n'a connu que la dictature du civil Ahmed Sékou Touré et des régimes militaires autoritaires. Les défis qui attendent le nouveau chef de l’Etat sont importants : défis économiques, défis politiques de démocratisation, mettre fin à l'impunité, mettre debout l'État guinéen. Alpha Condé répond aux questions de notre envoyée spéciale.
RFI : Vous venez donc d’être confirmé comme premier président démocratiquement élu d’un pays, la Guinée, qui a une histoire très longue, très douloureuse, qui est dans un état assez catastrophique, il faut bien le dire. Ce n’est pas un peu vertigineux toutes ces responsabilités qui s’ouvrent à vous ?

Alpha Condé : Non, parce que ça fait un moment que je mène ce combat pour la démocratie en Guinée. Je suis conscient de tous les problèmes auxquels la Guinée est confrontée, même si je suis conscient de la détermination et de la volonté de changement du peuple de Guinée et de sa détermination à prendre son destin en main.
RFI : Vous avez fait campagne et vous avez été élu sur le thème du changement. Par quoi passe ce changement en priorité ?
A.C. : Le changement passe d’abord par la lutte contre l’impunité, parce que c’est l’impunité qui est à la base de l’essentiel de nos problèmes. Deuxièmement, ça passe par la lutte contre la corruption. Donc le changement, c’est la rupture avec toute la gestion passée : mettre fin à la dilapidation, à l’absence d’Etat, à l’absence d’administration à l’absence de justice, etc… Le changement consiste à rebâtir une nouvelle Guinée sur tous les plans.
RFI : Concrètement, peut-être une mesure phare, une mesure emblématique, une des premières mesures que vous prendrez ?
A.C. : Il y a déjà deux mesures. Premièrement, j’ai dit que les femmes enceintes et les nourrices n’auront plus à payer l’hôpital. Deuxièmement, je supprime l’impôt de capitation qui pèse sur les paysans inutilement. Et ça je l’avais promis. Donc ce sont les deux mesures immédiates. Ensuite, lancer des grands projets agricoles parce que la Guinée, c’est plus un scandale agricole qu’un scandale géologique. C’est d’abord un scandale agricole. Relancer l’économie, faire participer l’armée aux activités économiques, etc… Mais ce que les Guinéens demandent aujourd’hui, c’est surtout l’électricité, l’eau et la nourriture.

A.C. : Non. Vous savez, il y a l’instrumentalisation, mais aussi l’amplification par les médias. Il ne faut jamais oublier que la Guinée a été le seul pays francophone qui a pu voter « non » en 1958, comme un seul peuple. Le Niger a échoué, le Sénégal a échoué. Donc, si ça s’est fait, c’est parce qu’il y avait l’unité. Disons qu’il y a eu une certaine instrumentalisation des populations, mais aussi il y a eu l’ampleur donnée par les médias. Par exemple, on présente cette élection comme un affrontement entre les Malinkés et les Peuls. Mais à Conakry, quatre communes sur cinq ont voté pour moi et ce ne sont pas des Malinkés. J’ai gagné toutes les préfectures de la Basse-côte, à part Boké, toutes les préfectures de la forêt et de la Haute Guinée. Et donc pourquoi tout ramener à un antagonisme ethnique? Il y a aussi une mobilisation qui s’est faite non pas contre une ethnie, mais contre des gens qui détiennent le monopole économique et qui rendent la vie très chère. Il y a eu une révolte de la population contre le comportement de ces hommes d’affaires. Il se trouve que la plupart de ces hommes d’affaires soutenaient le camp d’en face. Vous savez, après le premier tour, on a dit « il y aura des affrontements, ça va mal se passer » etc…Le premier tour s’est passé et il n’y a pas eu d’incidents. Le deuxième tour s’est passé. Il y a des extrémistes qui veulent pousser à l’affrontement mais vous voyez que les choses se passeront calmement parce que les extrémistes seront vite neutralisés.
RFI : Qu’est-ce que vous avez envie de dire aujourd’hui aux personnes qui sont inquiètes ?
A.C. : J’ai dit que la Guinée appartient à tous les Guinéens. J’ai l’habitude de dire que la Guinée, c’est comme une voiture, une voiture à quatre roues. Si vous enlevez une roue, la voiture ne marche plus. Donc la Guinée a ses quatre régions et ces quatre régions doivent se donner la main. Pour le moment, il y a une instrumentalisation des populations par des hommes d’affaires qui savent qu’ils sont moins des hommes d’affaires que des trafiquants. Mais le peuple est en train de se reprendre. Je suis certain qu’avec de la bonne volonté et une bonne gouvernance, la tolérance et surtout une politique basée sur la vérité et la réconciliation, le tissu social qui est assez déchiré va vite être recousu.
RFI : Vous avez parlé d’une réforme de l’armée. Comment vous voyez ça ?
A.C. : Je pense que réformer l’armée, c’est d’abord rendre à l’armée sa dignité parce que l’armée guinéenne était une armée qui faisait la fierté de l’Afrique avant, nous avons participé à beaucoup de luttes de libération. Mettre les militaires dans des conditions acceptables, leur faire construire des logements et faire participer l’armée à l‘activité économique. Mais surtout, bien équiper l’armée et éduquer pour que les militaires soient conscients de leur rôle et qu’ils savent qu’ils sont là pour protéger les populations et leurs biens et que c’est l’armée du peuple qui est au service du peuple.
RFI : Dernière question Monsieur le président, vous aviez évoqué la possibilité d’un gouvernement d’union nationale, il y a quelques jours, quelques semaines. Est-ce que c’est toujours d’actualité ?
A.C. : C’est toujours d’actualité, mais il ne faut pas confondre gouvernement d’union nationale et gouvernement de partis. Il ne s’agit pas d’un gouvernement d’alliance de partis. Quand je dis gouvernement d’union nationale, ça veut dire que toutes les composantes de la Guinée doivent se retrouver dans ce gouvernement, que ce soit les composantes régionales ou les Forces vives, que ça soit les partis, les syndicats, la société civile. Mais ce n’est pas une coalition de partis. Il ne faut pas confondre.
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RFI : Monsieur le président, revenons sur les derniers jours de la campagne électorale et puis la période qui a suivi le deuxième tour et la proclamation des résultats. Il y a eu un certain nombre de violences qui ont nécessité l’imposition de l’état d’urgence avec un couvre-feu nocturne. Est-ce que vous pensez que les Guinéens sont plus divisés aujourd’hui qu’ils ne l’étaient avant cette campagne électorale ?