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lundi 18 octobre 2010

Dernière minute : Les militants de l’UFDG décrètent des journées ville morte à partir de demain, le général Konaté pris à partie


Cliquer pour agrandir Depuis ce matin 18 octobre, les militants de l’Alliance Cellou Président ont pris d’assaut l’Axe Bambéto-Cosa pour vomir leur bile sur le général Sékouba Konaté. Nous ne pouvons reprendre ici les insanités et autres injures contre le président de la transition mais elles auront été plus méchantes que celles proférées par les femmes de Sidya Touré après le premier tour.
« La démonstration de force est la seule manière d’amener Sékouba à débarquer Lounceny Camara de la CENI. Nous savons qu’il a peur de ça », déclare un jeune surexcité du côté du carrefour Bambéto. Pour cet autre « Seul Sékouba Konaté peut dénouer cette crise mais on ne sait pas à quoi il joue ». Une femme voilée dont la présence en ces lieux nous a étonné a déclaré « qu’à partir de demain 19 octobre, il n’y aura plus de travail jusqu’au départ de Lounceny Camara ». Si nous avons été étonnés de la présence d’une femme voilée en ces lieux de manifestation, notre surprise ne sera que de courte durée. En effet, peu après, nous avons assisté sur le même axe à un défilé d’un genre particulier. La section motos, la section femmes voilées, la section handicapés moteurs et… la section non voyants (plus on est de fous, plus on rit) ont défilé pour exiger le départ de Lounceny Camara.
Mais malgré leur ardeur, les militants de l’UFDG n’ont pas bronché quand le cortège du général Sékouba Konaté a emprunté devant eux l’axe en question pour se rendre en ville. On entendait tout au moins des murmures et ils ne laisseront échapper leur colère qu’après le départ du cortège. Ils étaient toujours là, l’après midi, bravant la pluie pour adresser leurs invectives à un général dont le seul crime aura été de respecter l’indépendance d’une institution de la transition. Et comme toute manifestation de l’UFDG, des actes de vandalisme ont été commis. Des pare-brises vandalisés, un temple du RPG détruit à la Minière. Les automobilistes qui n’avaient pas le faciès conforme étaient obligés de chanter « bherdhè an dèn walikè » (‘’je suis rassuré’’, refrain d’un chant de Lamah Sidibé rendant hommage à Cellou Dalein) pour se frayer un passage. Demain, les commerçants promettent de fermer portes et fenêtres de leurs boutiques, la ville morte ayant été décrétée par l’UFDG.
Les regards se tournent maintenant vers le président de la transition. Va-t-il céder au chantage de ceux qui, manifestement, n’ont pas la légalité avec eux ?
Le Rédempteur

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