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mercredi 6 octobre 2010

Cellou / Sidya, la sardine et le petit pois

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Les deux hommes avaient fanfaronné dans la presse internationale en déclamant sur tous les toits, que l’élection du second tour en Guinée n’est qu’une question de formalité. Sur la chaise arrière de leur petit véhicule, Abe Sylla, le natif de Kindia, naïf comme un dindon, venu en Guinée pour dépenser l’argent de sa femme américaine en se faisant passer pour un milliardaire. Depuis la coalition nationale arc en ciel mise en face de leur attelage de petits commerçants, les deux hommes sont maintenant décidés, à tout prix, à se battre pour que le scrutin n’ait pas lieu.
Et pour cela, c’est le sauve qui peut au niveau des arguments. Pour Cellou Dalein Diallo, c’est d’abord le chantage aux cadavres du 28 septembre 2009, si l’UFDG n’est pas élu, ses parents sortiront les gens en masse, ah bon ? comme pour confirmer que finalement, les évènements du 28 septembre 2009, relèvaient d’un montage pour faire tomber Moussa Dadis Camara.
Ce jour là, dans une vie de néo opposant, là où des années durant, les gens ont connu, prison, torture et assassinats, c’est la première fois de sa vie, que Cellou familier des portefeuilles ministériels prend quelques fessées dans la vie politique. Et à la fin, que se passe t-il, Cellou prend son avion, file à Paris pour se reposer dans le confort mis à sa disposition par la commerçante Chantal Colle, clame partout, que le 28 septembre 2009, seules les populations peules ont souffert. Revient à Conakry, pour se faire indemniser par les services de la primature, en même temps que Sidya Touré, alors que les parents des victimes eux, n’ont rien eu de tout cela.
Ensuite, pour Cellou, c’est le chantage à l’arme communautaire, Si je ne passe pas, les Peuhls vont bloquer l’économie, augmenter les prix des denrées, est ce un président peul qui leur a offert cet avantage ? N’est ce pas sous un régime qu’ils qualifient de Soussou, qu’ils ont accumulé tous ces avantages !
Maintenant le dernier délire concerne la Ceni, qui ne serait plus neutre, après avoir au premier tour, fait le sale boulot au profit des deux hommes. N’est ce pas Cellou Dalein qui disait qu’il faut préserver de l’administration, l’indépendance de la Ceni, accusé le Premier ministre Jean Marie Doré d’être contre lui, parce que celui-ci conformément aux accords de Ouagadougou, soutenait qu’il fallait que l’élection se fasse dans le cadre d’une co gestion entre le Matap et la Ceni. Subitement, il a suffit que le président de la Ceni ( Ben Sékou Sylla) et son responsable de la planification ‘(El Hadj Aboubacar) soient condamnés pour vol de documents, en faveur de Cellou, pour que celle-ci soit jugée partiale. Faut il que le président de la Ceni soit un peul ou membre de l’UFDG pour qu’elle fasse preuve de son indépendance ?
Voilà un peu les limites du raisonnement pervers de monsieur Cellou ; que tous les peuls se mettent à voter pour Cellou, il trouve cela normal, que d’autres ethnies le rejoigne aussi, qu’on refuse de voter pour lui, serait à son entendement, de l’ethnocentrisme. Faut il rappeler qu’en 1976, des intellectuels peuls sont venus condamner le tribalisme de leur propre parents. En réalité, Cellou a vu la limite de la stratégie mise en place avec les commerçants peuls, les Guinéens votent pour les hommes qui incarnent le changement et l’idée de nation, pas pour une ethnie. N’est ce pas le même Cellou qui à travers le petit Alpha Diangolo Barry, anime un site (guinea forum) dont le seul fond de commerce est l’injure faite à Alpha Condé, à ses alliés et aux malinkés, alors que la vie privée de Cellou offre de grandes perspectives en matière de moralité. Aujourd’hui a force de vouloir à tout prix, gagner l’élection et la guerre contre la nation guinéenne, Cellou va tout perdre.
Quant à Sidya Touré, que dire, d’un homme né à la fois à Kolon (au nom de Diakhaby) et Dimbokro (au nom de Touré), qui s’est faufilé dans l’administration ivoirienne après avoir été le « nyarimakha » de Maurice Seri Gnoleba. Gravi les échelons avec les combines de ce Mamadi Diané, son VRP, commerçant illettré qui se vante d’être un agent de la CIA. Présent déjà à Conakry, avec des projets commerciaux sans ses valises, dont une nouvelle licence de téléphonie cellulaire.
Sidya Touré qui refuse de porter son propre nom, ne vit que pour lui-même, ses interets, n’est ce pas ?, du terrain volé aux musiciens du Horoya band, lorsqu’il était Premier ministre, pour construire sa maison au quartier de la Minière, à celui de la Sofig, que des affaires. Dans son deal avec Cellou, que des plans personnels, aucune référence à la Guinée et a ses intérêts. Finalement on finit par revenir aux propos de Lansana Conté : « Cet homme est égoïste, ingrat, c’est une petite personne. Il vous trahira tous ».
Des années après, Sidya pense bêtement qu’un Cellou élu, lui donnerait tout ce qu’il a coché, alors que dans la corbeille de mariage politique, Sidya n’a apporté que sa propre tête .Ben Sékou Sylla n’est il pas mort fâché avec lui, parce que ST n’arrêterait pas de le harceler jusque sur son lit de mort à Paris, pour arranger les résultats en sa faveur.
Aujourd’hui, voilà, un homme qui préfère l’armée au pouvoir, faute d’être élu lui-même. Le vrai complexe de Napoléon qui lui au moins, fut petit par la taille, mais grand par son courage…..
Marie Chantal Cissé

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