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lundi 4 avril 2011

Communiqué du Gouvernement relatif au retour de Cellou Dalein Diallo en Guinée

Nous avons appris avec indignation des propos mensongers et injurieux voire dangereux prononcés par des autorités de certains partis politiques et d’ONG sur des radios internationales et locales au sujet des incidents intervenus lors du retour en Guinée du Président de l’UFDG
Le Gouvernement tient à rappeler qu’il avait diffusé des communiqués interdisant les manifestations de rue, les cortèges et autres regroupements à caractère politique pour la préservation de la paix en ce lendemain des élections présidentielles.
En réponse à des courriers envoyés aux autorités locales par l’UFDG, le Gouverneur de Conakry a signifié à ce parti politique que pour des raisons de maintien de l’ordre public, le retour au pays de Monsieur Cellou Dallein Diallo devrait se dérouler sans cortège, ni regroupement.
Des services de l’ordre ont été déployés à certains carrefours pour prévenir tout incident fâcheux.
Nonobstant toutes ces dispositions, ce parti politique a mobilisé des jeunes en violation de toutes les instructions données.
Ainsi, les services de sécurité ont désarmé près de 40 gardes rapprochés, en bérets rouges. Ils sont actuellement objet d’interpellation. Il revient à la justice de statuer sur leur sort. Dans le souci de minimiser les risques de désordre, un itinéraire sécurisé avait même été indiqué à Monsieur Cellou Dalein DIALLO qu’il a refusé d’emprunter.
Des incidents ont éclaté à certains carrefours, point de regroupement de certains jeunes du dit parti qui y avaient pris position. Des jets de pierre sur des forces de l’ordre, des voitures caillassées, des usagers de la circulation malmenés, de simples promeneurs blessés et même des familles soupçonnées d’appartenir à d’autres formations politiques ont été agressés faisant des blessés graves.
Nous tenons à préciser que les services de police et de gendarmerie n’ont pas fait usage d’arme à feu. Aucun cas de décès ou de blessure par balle n’a été porté à notre connaissance.
Le Gouvernement réaffirme son attachement au respect des droits de l’homme, notamment la libre circulation, les droits politiques sans lesquels la construction d’un état de droit et d’un système démocratique serait illusoire.
Nous invitons tous les leaders d’opinion à commencer par les hommes politiques à observer et faire observer ces principes cardinaux de la démocratie et de l’état de droit pour la préservation de la quiétude sociale dans notre pays.
Le Ministre de l’Information
Le Ministre de l’Administration du Territoire
Le Ministre d’Etat à la Sécurité et la Protection Civile

dimanche 3 avril 2011

Les Cents jours d’exercice du Pr. Alpha Condé: Parfum d’espoir et d’optimisme pour le peuple de Guinée !

C’est l’un des exercices des plus fréquents de la presse. Les cents premiers jours du nouveau chef d’Etat. Le Premier Président Démocratiquement élu de la Guinée, le Pr. Alpha Condé n’a pas échappé à cette habitude de la presse tant nationale qu’internationale.D’entrée, il faut reconnaître que pour des Etats normaux (occidentaux), les cents premiers sont attendus avec impatience pour tirer le bilan des trois mois dix jours de la prise de fonction du nouveau chef de l’Etat. Car généralement les nouveaux chefs d’Etat ne recommencent pas à zéro. Tous les secteurs ne sont donc pas à refaire. Par contre, dans un pays comme la Guinée, après plus de 50 ans d’indépendance et autant d’années de régimes dictatoriaux et autocratiques, où chaque secteur est prioritaire, c'est-à-dire à refaire.  Où la corruption généralisée, érigée en système de gouvernance, avait fini par gangrener l’ensemble du corps des administrations publique et privée. Vouloir juger le Premier Président Démocratiquement élu sur ses Cents Premiers jours, équivaudrait à lui demander de transformer, en cents jours, le désert en forêt dense ! Ce qui est pratiquement impossible.

D’ores et déjà, il paraît difficile de porter un jugement sur les actions du nouveau Président Démocratiquement élu de la Guinée, le Pr. Alpha Condé, lorsque  l’on a en mémoire qu’il a hérité d’un pays où tous les indicateurs sont au rouge, et quand on sait qu’en pareilles circonstances, seules des reformes et de vigoureuses mesures allant dans le sens de la rupture avec le passé peuvent avoir un résultat positif sur l’amélioration des conditions de vie de nos compatriotes. Le tout dans un esprit de changement, et surtout de mentalité et de comportement vis-à-vis de la gestion de la chose publique.
Cependant, si l’on doit se garder de tirer des conclusions trop hâtives sur les cents premiers jours d’exercice du pouvoir du Pr. Alpha Condé, l’on se doit néanmoins de jeter un regard sur les actions et reformes entreprises sur le double plan (interne et externe), pour camper l’immensité du gâchis socio-économique commis par les régimes précédents.
Sur le plan interne, l’incivisme et la course au  gain facile  avaient atteint leurs paroxysmes !Formation du Gouvernement Alpha Condé 1er: Il y a lieu de reconnaître que dès après son investiture, le 21 décembre 2010, le Pr. Alpha Condé, conformément à ses engagements lors de la campagne électorale, s’est mis au travail pour former son gouvernement, et le 27 janvier 2010, à la surprise générale, il a nommé un certain M Mohamed Saïd Fofana, jusque-là inconnu du grand public, Premier Ministre.  Du fil à l’aiguille, il a nommé 43 ministres au total. A ce niveau, on remarquera la présence de six femmes ministres;  trois militaires, tous des généraux de l’ex CNDD ; six  membres du gouvernement de transition ; quatre du régime du général Lansana Conté, et deux avocats.  A ce niveau, les avis sont partagés. D’aucun estiment que le gouvernement est pléthorique. D’autres, plus nombreux, pensent que le gouvernement est à l’image de l’immensité de la tâche qui attend ses membres. Il ne faut surtout pas perdre de vue que c’est l’alliance ARC-EN-CIEL qui a porté le Pr. Alpha condé au pouvoir. Allez-y comprendre.Mesures et Reformes : Dès après la formation du gouvernement, le nouveau pouvoir s’est attaqué aux entreprises d’Etats, en commençant par la l’Electricité de Guinée (EDG). D’après les informations fournies par le ministre de l’Environnement et de l’Energie, qui a annoncé un vaste programme pour EDG, cette société publique doit quelques 100 milliards de FG (10, 2 millions d’euros) à l’Etat Guinée au titre d’impôts.  Pendant ce temps, ses infrastructures sont dans un état de délabrement, si ce n’est pas à l’abandon. Avec le concours des nouvelles autorités, le Canada doit venir au secours de ce primordial secteur. Justement dans ce secteur, M. Georges SOROS le milliardaire américain, lors de sa visite  à Conakry, avait fait la promesse : « Dans six mois, les guinéens vont savourer cette denrée jusque-là rare… ». Clairement, il avait assuré le Président de la République et les Guinéens de son soutien pour  le secteur énergétique guinéen.
 Economie : L’Etat guinéen était agonisant. En fin novembre 2010, d’après la direction nationale de la statistique, pour un effectif civil moyen de la fonction publique de 95 702, le taux de croissance démographique était de 3,1%. Le taux d’inflation, pour la même période, avait atteint 21,1% ; pour un PIB de 436,8 dollars par habitant/an et de 412,4% de PNB par habitant.  Cette catastrophique situation de l’économie nationale est le résultat de plusieurs années de gabegie. L’Etat guinéen était devenu une sorte de ‘’caverne d’Ali Baba’’, un endroit où sont entassées des  richesses incroyables.  Où les plus forts doivent se servir à volonté sur le dos de la grande majorité des populations. Pour redresser la baraque, le gouvernement a publié une décision  du Conseil des ministres sur l’unicité des caisses de l’Etat. Ce qui revient à dire que désormais tous les fonds de l’Etat passeront par le trésor public y compris ceux des projets, sociétés et entreprises. L’Etat a aussi engagé une lutte sans merci contre tous les acteurs du secteur informel qui échappent au contrôle fiscal. Notamment les cambistes. Jusqu’ici, ce n’est un secret pour personne,  seule en Guinée qu’on voit encore de grands commerçants, hommes d’affaires et autres directeurs d’entreprises voyager avec des milliers, si pas des millions d’euros ou de dollars, pour l’étranger.  Personne d’entre eux ne passe par la Banque Centrale. Des cambistes avaient fini par se substituer à l’Etat avec la complicité de certains cadres du système bancaire guinéen. Des compatriotes de l’étranger aussi envoyaient leur assistance à leurs familles et proches par de nombreux canaux que les mêmes cambistes ont ouvert un peu partout à travers le monde.  Aujourd’hui, toutes celles et ceux qui critiquent pour critiquer le gouvernement, étaient de ceux-là même qui se livraient à cette pratique néfaste pour l’économie guinéenne. Face aux mesures prises par le gouvernement, dans l’impossibilité d’exercer leur sale métier, certains compatriotes ont décidé de rapatrier leurs fonds à l’étranger notamment au Sénégal. D’importantes sommes en devises étrangères ont été saisies dans le cadre cette opération à nos frontières.

Dans la logique de rétablir également l’Etat guinéen dans ses droits, le gouvernement a aussi publié la liste des débiteurs de l’Etat. Plusieurs personnalités figurent sur cette liste. Comme au bon vieux temps du feu général Lansana Conté, tous ou presque contestent devoir à l’Etat Guinéen. Comme les autorités détiennent des preuves tangibles et irréfutables, toute la lumière sera faite sur ce dossier. Parallèlement à cela, un comité national d’Audit a été crée et placé sous l’autorité du chef de l’Etat. Personne n’ignore combien de fois la Guinée et les Guinéens ont été spoliés. Des entreprises et autres sociétés appartenant à l’Etat Guinéen ont été bradées ou cédées à une sorte de lobby qui a fait subitement fortune sur le dos de la grande majorité des Guinéens. Dans le cadre du libéralisme sauvage qui a suivi la prise du pouvoir par l’armée en 1984, toutes les unités industrielles, petites et moyennes entreprises que l’ancien régime a laissé, ont été trafiquées ou bazardées. Une véritable  politique de liquidation des biens de l’Etat a été instaurée… Donc, ce comité d’Audit aura pour principal rôle de faire la lumière sur toutes les malversations économiques qui ont été commises ces dernières décennies en Guinée. Il y a également la ferme volonté du gouvernement de récupérer tous les domaines de l’Etat. Le délai accordé à ses occupants illégaux s’est achevé la fin du mois de mars.

Une justice forte et indépendantePour tirer toutes affaires sombres et assombries par des décennies de coulage économique et de corruption, il faut une JUSTICE INDEPENDANTE. Dans ce  département, comme tous les autres, les nouveaux dirigeants entendent créer toutes les conditions permettant aux magistrats et auxiliaires des mener à bien leur travail, le tout dans une indépendance totale. D’où les états généraux de la justice dont les travaux viennent d’être clôturés  à Conakry par le chef de l’Etat, le Pr. Alpha Condé. Après avoir reconnu les difficultés auxquelles les magistrats Guinéens sont confrontés, le Pr. Président de la République les a invités : « Depuis plus de 50 ans d’indépendance, la Justice balbutie en Guinée où les décisions de justice ne sont respectées (…) Cette ère est révolue et je vous invite à ouvrir une nouvelle page pour notre pays qui doit prendre sa place sur l’échiquier international »

Port autonome de Conakry : Personne en Guinée n’ignore que le port autonome de Conakry est un tamis où seuls les plus faibles sont retenus. C’est le lieu de prédilection par excellence de toutes les activités illicites. D’aucuns diront que c’est pareil dans tous les ports africains, mais le cas guinéen mérite beaucoup plus d’attention de la part des nouvelles autorités guinéennes. Depuis l’investiture du Pr. Alpha Condé à la magistrature suprême du pays, le port de Conakry a fait couler beaucoup d’encre et de salives. Chacun y est allé selon son intérêt et ses positions politiques. Souvent avec beaucoup de passion, la presse (guinéenne et internationale) en a fait son chou gras. La résiliation du contrat de la société GETMA, jusqu’ici gestionnaire du port de Conakry étant la cause. D’aucuns sont allés jusqu’à affirmer, sans aucune forme de recoupement de l’information, que GETMA a porté plainte contre le Président de la Guinée à Paris. Soit ! Il aura fallu attendre, le lundi 25 mars 2011 pour entendre un autre son de cloche. En effet, M. Mamadouba Sankhon, Directeur Général du PAC, a fait des révélations jusqu’ici pas encore démenties : « La convention dont parle la société GETMA a été signée à Paris en l’absence, non seulement du directeur général du PAC, mais aussi de l’ensemble des cadres de la direction… »   Plus loin, le DG du Port enfonce : « S’ils disent à Paris là-bas qu’ils ont investi 100 millions d’euros ici, cela n’engage qu’eux. La direction du port, par ma voix, ne reconnaît pas ce montant puisque les traces ne sont visibles nulle part. Les avocats qu’ils ont là-bas n’ont qu’à venir à Conakry, on va  aller sur le terrain, pour nous montrer où GETMA a investi les 100 millions d’euros au port de Conakry… »
D’après le chef de l’Etat, GETMA n’a pas respecté les termes du contrat, d’où la résiliation de la convention. Sans vouloir rentrer dans une quelconque polémique, il faut reconnaître à la Guinée, à travers ses autorités, un droit de regard sur les contrats signés dans des conditions peu catholiques. En tous les cas, un contrat n’a valeur que si les deux parties respectent leurs engagements. Tel ne semble pas avoir été cas pour GETMA dans ce dossier.
Agriculture : Outre les chinois qui ont annoncé, à travers leur ministre des Affaires Etrangères, une aide de 150 millions de Yuans (soit 16,7 millions d’euros), il y a également l’Agence Française de Développement (AFD) qui a signé une convention de financement de 5 millions d’euros de subvention de la filière rizicole en zone mangrove (Basse Guinée). C’était lors de la visite d’Etat et d’amitié du Pr. Alpha Condé, Président de la République en France du 22 au 25 mars 2011. Considéré comme l’un des secteurs prioritaires, l’agriculture  bénéficie d’une attention particulière des nouvelles autorités guinéennes, et en particulier du chef de l’Etat.
Des Mines et  exploitation du sol et du sol : Le gouvernement a annoncé l’élaboration d’un nouveau code minier. Dans ce code, comme l’a toujours exprimé le chef de l’Etat, la Guinée doit garder un minimum de 30% du capital social des sociétés minières qui sont installées sur le sol Guinéen, et qui exploitent le sous sol guinéen. Pour réussir ce pari, le gouvernement compte sur l’appui technique et financier du milliardaire et Président de SOROS MANAGEMENT ET de l’OPEN SOCIETY INSTITUE, l’américain Georges SOROS.
Armée et paramilitaire : Pour permettre à l’armée nationale de jouer pleinement son rôle de gardien des institutions républicaines et de la paix, et surtout pour l’impliquer dans le processus de développement du pays, le Pr. Alpha Condé, qui a conservé le poste de ministre de la défense nationale, envisage de réformer la grande muette. Tout le monde connaît le rôle joué par l’armée Guinéenne pendant les 50 années de régimes totalitaires que la Guinée a connu. Des anciens dignitaires avaient fait de l’armée une corporation au dessus des autres. Des militaires étaient devenus des hors la loi. Dans le contexte qui est celui de la Guinée, le pouvoir ‘’marche sur des œufs’’, comme on le dit souvent, pour une refonte de l’armée. Dans ce registre, lors de sa visite d’Etat en France, le Pr. Alpha Condé a obtenu le soutien de Paris.
Le retour de la Guinée dans le concert des NationsSur plan extérieur, la confiscation du pouvoir par les militaires et la mal gouvernance obligeant, les institutions internationales, bref la Communauté Internationale, avaient rompues leurs relations avec le pays. Du coup, la Guinée a été suspendue de certaines organisations internationales, et même sevrée de toute aide internationale. L’élection du Premier Président Démocratiquement élu de la Guinée, donc le retour à l’ordre constitutionnel, aura été sans aucun doute une occasion pour le pays de faire son retour dans le concert des nations. Comme l’a si bien souligné le Pr. Alpha Condé : « La Guinée is back » La récente visite d’Etat et d’amitié du Pr. Alpha Condé à en France en témoigne. Le patronat français réuni au sein du MEDEF a exprimé son soutien aux nouvelles autorités et sa volonté d’investir en Guinée. De mémoire de Guinées, c’est la première fois qu’un chef d’Etat de notre pays soit centre de l’attention des médias occidentaux.
A l’image de ce qui précède, l’on peut écrire sans grand risque de se tromper, que les cents jours de l’exercice du pouvoir par le Pr. Alpha Condé, en toute logique, semblent avoir été plutôt une occasion de mesurer l’immensité de la tâche qui attend le gouvernement. Par conséquent, d’établir une feuille de route pour s’atteler à résoudre les problèmes qui assaillent la pays notamment l’accès l’eau potable, l’électricité, les soins de santé, l’agriculture, l’éducation, les routes… Bref, comme tout est à refaire, pour jeter de nouvelles bases du décollage économique, social et culturel de la Guinée. Voilà pourquoi, des observateurs avertis, présents en Guinée, n’hésitent plus à dire que les cents Premiers jours du Pr. Alpha Condé annoncent un parfum d’espoir et d’optimisme pour l’intérêt supérieur de nos compatriotes. Pourvu chacun apporte sa contribution pour l’édification d’une nouvelle Guinée.
Mamadou SACKO, Belgique
Pour radiokankan