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lundi 25 octobre 2010

Projet contre projet, vision Condé confirmée, Alliance Arc-en-ciel en avant : la Guinée vainqueur

Par cet article, nous abordons le dernier volet du triptyque portant sur le projet de société de nos 2 candidats au 2ème tour de l'élection présidentielle, Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo. Pour rappel, les 2 volets précédents portaient sur les critères d'appréciation à travers la démarche de projet et les principaux paramètres d'adéquation/personnalité.
 On en arrive ainsi aux projets des 2 candidats analysés au travers de leur contenu et des enseignements en à tirer pour un choix de société le plus approprié à la Guinée.
 Projet contre projet
 Plus qu'un programme comme on a l'habitude de le dire, c'est bien de projet de société qu'on devra choisir. Si en effet on fait le parallèle avec des chaînes de télévision par exemple, on en verra qui sont spécialisées dans le sport, d'autres dans la musique, d'autres encore dans les informations générales, etc. Si on s'oriente vers la chaîne spécialisée dans le sport, on sait que le produit qui sera proposé sera forcément sportif conformément à la philosophie de cette chaîne et on pourra alors parler de programme. C'est le projet de société qui doit donc primer sur le programme (qui découlera de toute façon de ce projet de société), car dans un programme  chacun de nos 2 candidats dira qu'il construira par exemple des routes. Mais est-ce pour permettre seulement au capital de bénéficier d'infrastructures terrestres aux lieux d'implantation des investissements ou est-ce, en plus, pour désenclaver le plus reculé des villages! La philosophie sous-tendant ces programmes de construction de routes n'est pas la même selon le projet de société suivi.
 L’élection présidentielle, c'est le choix d'une vision concernant, entre autres, le type d'éducation à mettre en oeuvre, le système de couverture santé, la politique d'emploi et de formation professionnelle, la politique de consommation valorisant notre agriculture, la politique de monnaie nationale comme actuellement ou de monnaie commune dans un ensemble de type UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) par exemple, notre rapport avec l'Afrique, etc.
 Nous avons donc un projet de société libérale versus Cellou Dalein Diallo et un projet de société sociale démocrate avec Alpha Condé, avec pour dénominateur commun l'économie de marché, quasiment installée dans le monde depuis la chute du mur de Berlin en 1989 et l'accélération de la mondialisation.
 Aperçu sur le projet de société libérale de Cellou Diallo
 Il est loisible de constater que le libéralisme c'est le système «du laisser faire, du laisser aller» c'est-à-dire une doctrine qui défend la libre entreprise et la liberté du marché car il existe, selon cette doctrine, un ordre naturel qui tend à conduire le système économique vers l'équilibre, d'où le libéralisme est contre toute intervention de l'Etat dans l'économie. Le libéralisme vise ainsi à transformer la société pour qu'elle réponde pleinement aux exigences du capitalisme. Cette suprématie absolue de l'économie est néfaste car l'ordre naturel tendant à conduire le système économique vers l'équilibre ne se réalise jamais. Au contraire le libéralisme se traduit par exemple par un nivellement par le bas des salaires et des droits sociaux par rapport aux profits qui croissent, par la suppression des services publics (comme avec le Fonds Monétaire International d'inspiration libérale qui avait obligé certains Etats africains, contre assistance financière, à arrêter les investissements dans la santé, l'éducation et l'emploi public notamment jugés improductifs), par d'importants manques à gagner fiscaux du fait d'une fiscalité injustement favorable  au capital, à travers par exemple un bouclier fiscal protégeant les riches, et que même les concepteurs en Occident qualifient aujourd'hui d'injuste. L'équilibre du système prétendument conduit par un ordre naturel, se fait toujours au profit du capital et lorsque celui-ci est en difficulté, comme avec la récente crise financière générée par les banques, l'Etat doit intervenir pour aider ce capital.
 Aperçu sur le projet de société sociale démocrate d'Alpha Condé
 Au contraire, le projet de société d'Alpha Condé se traduit par une économie sociale de marché où prévaudront la production privée et la libre concurrence, mais avec des mécanismes de régulation par le biais d'un Etat non pas envahisseur, mais tout simplement régulateur dans l'intérêt de tous en dernière instance. En effet, par la régulation qu'il assure, l'Etat permet de défendre les intérêts des employés et des petites entreprises par exemple par la protection de l'action syndicale, le salaire minimum, l'encadrement des conditions de travail. L'Etat intervient aussi pour mettre en place  un système public d'éducation et de santé notamment, ainsi que des niveaux de prélèvements modulés afin de financer les dépenses publiques par le biais d'un impôt progressif. Si l'Etat ne mettait pas en place ces régulations, on assisterait à la longue à la disparition de certains pans de l'économie happés par le grand capital, à l'affaiblissement de la force de travail (absence de formation, difficultés à faire face à des problèmes de santé) et du pouvoir d'achat (baisse tendancielle des salaires) et ces effets néfastes déteindraient aussi négativement sur la grande production.
 Enseignements tirés de ces 2 projets
 Le projet de société d'Alpha Condé témoigne encore une fois de sa grande expérience de la chose publique. C'est cette expérience fondatrice d'une remarquable vision qui lui a permis de voir que le modèle libéral est porteur de crise, d'hypocrisie et d'injustice ne convenant donc pas à une économie en quasi gestation comme la Guinée. En effet, on constate que les pays occidentaux chantres du libéralisme sont les 1ers à subventionner leur agriculture alors qu'ils demandent à l'Afrique notamment de ne pas subventionner leurs productions agricoles (coton par exemple avec le Mali et le Burkina qui en pâtissent) qui ne feront donc pas le poids face aux productions occidentales sur le marché international. De même, on a vu récemment, en Septembre 2010, l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) d'inspiration libérale, blâmer  les Etats-Unis pour subventions accordées à Boeing. Quelques mois plus tôt, cette même OMC avait blâmé l'Union européenne pour cause de subventions accordées à Airbus! Pourtant ces Etats occidentaux adoptent le libéralisme mais n'hésitent pas à intervenir pour aider leurs opérateurs. Par ailleurs, le Président américain OBAMA a mis en place en Septembre 2010 un plan de 50 milliards de dollars financé par l'Etat pour relancer l'économie à travers des travaux de construction de routes, chemins de fer, aéroports et stimuler ainsi la création d'emplois. Le Président OBAMA toujours, face à la crise financière internationale générée par les banques (à partir de la faillite de la banque Lehman Brothers en septembre 2008), n'a t-il pas été à l'origine au sein du G20 d'une loi de régulation financière sur les banques (RFB) que la France a  votée en Octobre 2010  et qui renforce d'une part la régulation des banques et des marchés qui seront donc mieux contrôlés et qui définit d'autre part le soutien au financement de l'économie. Au total, toutes ces mesures de subvention, de soutien, de régulation des Etats occidentaux ne confortent-elles pas Alpha Condé dans son choix pertinent de société et du rôle régulateur de l'Etat!
 Vision du développement Alpha Condé confortée
 Au demeurant, l'Europe au sortir de la 2e guerre mondiale, en situation de reconstruction donc, n'a t-elle pas bénéficié en Juin 1947 d'un plan Marshall de la part des Américains de 13 milliards de dollars, donc un soutien étatique! La Guinée n'est-elle pas dans une situation à peu près similaire de construction à mener après plus de 50 ans de privation et ne mérite t-elle pas aussi un soutien sous la forme d'une régulation de l'Etat comme préconisé par Alpha Condé! Que dire alors du New Deal c'est-à-dire la politique interventionniste mise en place par le Président américain Roosevelt entre 1933 et 1938 pour lutter contre la grande dépression de 1929, soutenir les couches les plus pauvres de la population, réformer les marchés financiers et redynamiser l'économie américaine!
 Assurément, Alpha Condé a raison sur Cellou et son modèle libéral. Alpha Condé se trouve ainsi conforté dans son projet d'économie sociale de marché avec une régulation appropriée de l'Etat, par les crises engendrées par le «laisser faire» et les autres faits ci-dessus analysés dans des économies occidentales libérales faisant quand même intervenir l'Etat à des fins de régulation alors que la doctrine libérale s'oppose à toute intervention de l'Etat : subventions accordées à leurs producteurs, intervention pour réguler les banques par la loi RFB, etc.
 Au total, avec Alpha Condé, on a un projet de société basé sur l'efficacité et la solidarité, un projet de société associant toutes les Guinéennes et tous les Guinéens à l'oeuvre de développement de la Nation, et le slogan «Ensemble changeons la Guinée» est bien annonciateur de cet état d'esprit.
 Alpha Condé en vainqueur
 En définitive, tant sur le plan de la vision, de l'expérience que du projet de société, Alpha Condé présente le meilleur profil pour présider aux destinées de la Guinée.
 Guinéennes, Guinéens, il ne nous reste plus qu'à ponctuer notre mobilisation massive par un vote triomphal au 2ème Tour en faveur d'Alpha Condé afin de l'installer dans la fonction de Président de la République de Guinée.
 Vive Alpha Condé.
 Vive l'Alliance Arc-en-ciel
 Vive la Guinée
 Ibrahima Sory Keïta
Section RPG France (Anciennement Section RPG Sénégal).

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