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dimanche 21 novembre 2010

Perpétuelle victime que fais-tu pour la Guinée?

Dans la vie de tous les jours, il est des actes qui honorent tandis que d’autres déshonorent un Homme ou un groupe social, professionnel ou politique
Depuis la proclamation des résultats du premier tour de la présidentielle guinéenne le 27 juin 2010, le compatriote Mamadou Cellou Dalein Diallo ne cesse de « verser notre figure à terre » (expression populaire ivoirienne pour dire honte) devant le monde entier.
Il ne fait de doute qu’il prononce chaque jour le mot sacré : démocratie, sans en comprendre le principe et le sens fondateur. Donc un peu de leçon pour mon frère Mamadou Cellou Dalein Diallo !
La démocratie, avons-nous appris, est d’origine grecque. Elle a été introduite dans la cité quand l’oiseau minerve, après le dur labeur de la journée, a pris son envol. Ce qui libéra l’esprit lequel se mit à réfléchir et créa le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple : la démocratie.
De l’époque à nos jours, la gestion de la cité s’effectue par le politique sous mandat de la majorité. C’est en cela que les élections (choix) ont le sens de départager des candidats. Et ceux-ci, dans le respect de l’esprit démocratique, acceptent le verdict des urnes dont le principe est l’isolément lors du choix du candidat de confiance. Ce choix est un acte de conviction, car il est conscient et consciencieux. Lorsqu’il est exprimé, tout candidat digne, honnête et surtout patriote, s’incline en reconnaissant sa victoire ou sa défaite. Mais souvent, c’est au vaincu de s’avouer vaincu. Cette noble attitude donne à la politique la noblesse qui caractérise la démocratie, en tant que valeur universelle, même si chaque société produit sa propre démocratie. La Guinée vient de donner jour à la sienne en déjouant tous les pronostics qui ventilaient, ici et là, le chaos, bien cher aux ethnostratèges. Les voilà encore dans les traineaux de la complotite inventant des preuves virtuelles et imaginaires de massacres de Peulh qui n’auront jamais lieu en Guinée.
Souvent, et de façon démocratique, le vaincu prend la parole pour montrer, à la face du monde, son attachement au respect des électeurs en acceptant sa défaite dans l’honneur. Ce simple geste est un acte hautement responsable et honore celui qui l’accomplit. Il est une invitation des électeurs pour des prochaines échéances.
Mais que constatons-nous depuis l’annonce des résultats provisoires d’une élection qui est reconnue par la majorité des Guinéens et nombreux observateurs comme ayant été libre (parce que les électeurs sont partis librement aux urnes), transparente (puisqu’elle s’est déroulée dans le respect de la loi électorale en présence des représentants de chaque candidat et de nombreux observateurs, non Guinéens) et démocratique (du fait qu’aucun n’a été ni inquiété, ni forcé dans l’expression libre de son choix) ?
Alors l’obstination de Mamadou Cellou Dalein Diallo devient, à partir de ce moment inquiétante, non pas pour la Guinée, mais une peur pour sa santé mentale parce qu’il est un compatriote, et surtout pour nous avoir représenté onze ans durant, sans avoir reçu notre mandat.
Et c’est à ce titre que nous devons l’assister, sinon demain, nous pouvons être accusés de non assistance à personne en danger.
Du coup, la multiplication diversifiée et contradictoire de ses déclarations, dont le dénominateur commun reste la victimisation, paraît attentatoire à la sécurité publique et à la sûreté de l’Etat guinéen. Par conséquent, il n’est pas exagéré de s’interroger s’il n’est atteint soit d’une schizophrénie, soit de la paranoïa. L’appel aux experts, dans ce contexte, est toujours la règle d’or pour le sauver.
L’acte est pressant, d’autant que sa posture fait de vagues dangereuses parce qu’entraînant de pauvres enfants dont les commanditaires sont tous partis actuellement de la Guinée pour se retrouver aux côtés des leurs à l’étranger tout en poussant ceux des pauvres guinéens à la rue. Cyniques personnages, n’est-ce pas ?
En tout cas, les accusations faite, devant la presse, du premier ministre Jean Marie Doré et du ministre de la sécurité et de la protection civile, le général Mamadouba Toto Camara, de diriger la répression contre son ethnie est l’un des symptômes de cette atteinte pathologique de notre ancien PM voleur. Ses propos sont dignes d’un homme public qui vient d’échouer, à quelques milliers de voix, dans l’accession au fauteuil présidentiel. Et pourtant il briquait la magistrature suprême ! Comment peut-on, même dans un avenir proche ou lointain, la lui accorder tant son discours égo-ethnocentriste est porteur de la haine envers les autres composantes sociales guinéennes? Le malheur est qu’il a éclaboussé nos respectables compatriotes de la Moyenne de Guinée Faisons tri de la bone graine et de l’ivraie pour la paix sociale en Guinée !
En ce moment crucial, n’avions-nous pas entendu le sinistre Bah Oury déclarer qu’ils peuvent affamer la Guinée entière quand ils le veulent (l’expérience a été faite, juste après les résultats provisoires du second tour : flambée des prix des denrées, dévaluation à outrance de la monnaie, par exemple, 100€ s’échangeait contre 1 million de FG). Comment ce club de mercantilistes peut-il être porteur de la graine de la démocratie guinéenne à semer désormais pour le bonheur de nous tous alors que, comme l’écrivait Kylé Diallo : « [Ses membres] ne pensaient qu’à leurs containers… » pendant que l’Alliance arc-en-ciel, elle, réfléchissait au changement en Guinée?
Au regard de tout cela, les Guinéens doivent se donner la main pour construire avec le Président élu la nouvelle Guinée dans laquelle la cohésion et la paix sociales permettront le développement durable de la nation. C’est possible en refusant d’écouter les incendiaires, mais irresponsables accusations et propos du candidat vaincu, que j'interroge : Victime perpétuelle que fais-tu de l’intérêt supérieur de la Guinée ?
Jacques KOUROUMA

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