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vendredi 5 novembre 2010

Le dernier complot de Cellou Dalein Diallo

« Quarante mille ressortissants de la Moyenne Guinée ont fui deux villes de Haute Guinée, il faudrait annuler les résultats du second tour à Siguiri et Kouroussa », dans le registre haine d’autrui et persécution imaginaire, le candidat Cellou Dalein a marqué un nouveau point. En montrant jusqu’à la dernière minute, qu’il se considère au premier chef, comme un candidat de la moyenne Guinée, candidat présidentiable du Foutah d’abord, celui de la Guinée ensuite.
Vouloir annuler par anticipation, les résultats dans des circonscriptions favorables à son adversaire fait sourire plus d’un observateur. Mais au point ou vont les choses, même les stratèges commencent à se fatiguer. Jusqu’à la fin, on pourra le dire, sans le savoir, le candidat de l’UFDG aura battu campagne pour le candidat Alpha Condé et la coalition arc en ciel.

Au départ, La machine semblait huilée comme du papier à musique et pourtant les failles étaient au rendez vous…D’abord, dès le premier tour du scrutin, Cellou Dalein Diallo et son équipe ont misé sur l’ancien Premier ministre Sidya Touré et feu son complice Ben Sékou Sylla, président de la Ceni. Dans le meilleur des cas, faire élire Cellou au premier tour, dans le pire des cas, éliminer Alpha Condé. A ce niveau, tout a été mis à contribution : les marabouts, les mosquées, les femmes dirigées vers des lits appropriés, l’argent réuni par un cartel d’opérateurs économiques mobilisés à travers toute l’Afrique, pour un soi disant retour à la Terre promise qui serait la Guinée. Dans ce scénario, deux personnes jouaient les rabatteurs, la présidente du CNT, Rabiatou Diallo, le secrétaire général de la présidence, Tibou Kamara et ses nombreux visiteurs du soir. L’opération échoue, parce que le général Sékouba Konaté refuse d’avaliser le coup d’Etat électoral du premier tour.

La scène 2 du complot entre en marche. Après le 27 juin, il faut tout de suite aller aux urnes, pour ne pas donner le temps à l’adversaire de détricoter le complot mis en place par l’équipe. Les commerçants font le tour des membres de la Ceni pour convaincre de donner le poste à l’intérimaire Mame Camara issue du PUP. Finalement se fut Louceny Camara, originaire de Macenta, qui est l’heureux élu. Aussitôt Sydia Touré donne la procuration de son courage présumé à Cellou Dalein pour attaquer Louceny Camara, jugé suspect parce que mandingue et forestier. Aussitôt, Cellou et ses amis inventent la fameuse pétition (au sein de la Ceni) déclarant illégale son élection, alors que celui-ci a obtenu 17 voix sur 22, certaines radios internationales ne vérifient pas trop l’information, se fiant à des correspondants douteux. C’est toujours Sydia Touré qui pousse à la manette, après son ralliement à l’UFDG qu’il regrette aujourd’hui , le chef de l’UFR s’est retrouvé en slip, politiquement parlant, réduit à offrir des collations aux rares journalistes alimentaires de la place pour entretenir l’illusion d’une existence.

Pour ne pas leur servir un prétexte d’un refus d’aller aux élections, le général Siaka Sangaré, un malien, représentant de la Francophonie est nommé président de la Ceni. Un Peuhl du Mali. Comme tout devient ethnique chez Cellou Dalein Diallo et Sydia, il y a un temps d’accalmie, durant lequel, les militants de la coalition arc en ciel sont victimes d’empoisonnement massif lors d’un meeting au Palais du peuple, les hommes de Cellou sont indexés. Aussitôt, Sidya somme Cellou de sonner la charge contre le général représentant la Francophonie, la preuve, Sydia Touré n’est pas bien coté à la rue de Bourgogne (siège de l’OIF). C’est Rabi qui monte au créneau, cette fois il faut encore pousser la date, jouer le pourrissement contre Alpha Condé et ses alliés, et cette fois c’est le jeune intrigant Goureissy Condé, ex- ministre de la sécurité nommé par Kassory Fofana, refugié au CNT qui endosse le débat sur la réconciliation inter guinéenne. Celle ci, contrairement au discours du premier tour, ne se ferait plus après le scrutin, mais avant. Le clan Cellou n’est plus sûr de son coup. . Et pour cause, la désinvolture de Cellou face aux empoisonnés du Palais, le chantage aux boutiques fermées et au prix des denrées par ses commerçants, commence par irriter les Guinéens.
Les hommes de Cellou ont abattu un proche de Alpha Condé à Hamdallaye, les cortèges du général Konaté et du Premier ministre Jean Marie Doré essuient des jets de pierre à Hamdallaye. Ceux d’en face répondent à l’intérieur de Conakry et à l’intérieur du pays. Les extrémistes de l’UFDG dont Bah Oury et Aliou Barry incitent à la violence contre les trois communautés (malinkés, soussous et forestiers), le dernier se lance dans un affrontement physique avec un garde du corps de Sékouba Konaté, l’épreuve se fait au détriment de Aliou Barry qui se réfugie à Paris pour se répandre dans les médias : on veut tuer les Peuhls en Guinée. Appelant au secours, l’ancien journaliste Mamadou Alpha Barry dit Sidou, renvoyé de la profession pour son intérêt trop marqué pour la bouteille d’alcool, celui-ci se répand sur un site proche de Sidya Touré : on veut tuer ses parents.
Le général Sékouba Konaté calme le jeu. Mais entre temps, l’ancien président de l’Assemblée nationale, El Hadj Biro Diallo entre dans le jeu, via Rabiatou Diallo, pour inclure dans le programme final de la Ceni, une tournée commune des deux candidats à Mamou, Siguiri et Kissidougou, dans le même avion, sans la moindre compassion ( à l’UFDG) pour les empoisonnés du Palais du peuple. Dès l’annonce de la nouvelle, une foule compacte, à l’aube, prend d’assaut, la résidence de Alpha Condé aux cris de « il ne part pas ». Pendant deux jours, l’homme négocie à la base, la réponse est non. Ils n’ont pas besoin de ce voyage pour réconcilier les Guinéens. Le même genre de voyage imposé à l’ancien capitaine Moussa Dadis lui a été fatal, sur tous les plans. Les marabouts convoyés pour « travailler » Alpha Condé à Mamou sont retournés bredouilles. La riposte ne tarde pas, c’est Bah Oury qui monte en ligne, tout cela c’est de la manip, dit-il, Alpha Condé ne veut pas aller rendre visite aux « déplacés » du Fouta. C’est ainsi que le dernier complot entre jeu : 40.000 personnes auraient été chassées des villes de Haute Guinée et foret, ensuite le chiffre est tombé à 15000 à la Ceni. Il n’y a pas la moindre trace de recensement des victimes, devant la Ceni, les cadres de Cellou bafouillent, se perdent dans les chiffres. Finalement, c’est Tibou Kamara, après avoir insulté Ba Oury, devenu selon lui, un épouvantail de la cause UFDG, qui prend les micros : l’élection du 7 novembre aura lieu, tout le monde le sait. Assorti de menaces : si çà se passe mal, le scrutin sera invalidé. Ce plan aussi, tout le monde le connait. Ce n’est plus un mystère, puisque les choses nous dépassent, essayons d’en être les instigateurs…
Enfin, après toutes sortes de tentative de sabotage de l’élection du second au risque même de créer une guerre civile à base ethnique ,l’équipe Cellou-Sidya continue sa sale besogne à la veille du scrutin du 7 novembre, en mettant tout en œuvre pour empêcher la tenue effective de l’élection malgré le soutien actif de la communauté internationale. A ce titre, des actions d’intimidation sont en cours au Fouta pour empêcher les délégués de l’Arc-en-ciel de se rendre dans les bureaux de vote alors que l’alliance ne cesse d’appeler ses militants et les populations guinéennes à l’apaisement , partout, pour la tenue d’une élection libre et transparente dans un climat apaisé.
Le clou de l’irresponsabilité des deux compères (Cellou-Sidya) est la demande de dédommagement et l’encaissement de 4 Milliards FG au titre du préjudice le 28 septembre 2009. Qu’en est-il du cas des pauvres femmes violées et tuées et autres responsables victimes ? Et comment expliquer cette attitude égoïste d’hommes qui ont la prétention de diriger la Guinée ? Que dire aussi de leur responsabilité face aux victimes diverses (tuerie, blessés, intoxication, boutiques saccagées etc.) des actions de représailles commanditées par eux ?
Toutes ces manœuvres machiavéliques ont pour but réel de créer un climat délétère susceptible d’empêcher la tenue effective du scrutin du 7 novembre 2010. Mais soyons sûrs, face à la détermination et au désir de changement des populations guinéennes, le vote sera massif et apaisé dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Conakry, le 04 novembre 2010
Marie Chantal Cissé

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