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lundi 20 septembre 2010

POUR QUI VOTERONT - ILS ?

Tout le monde sait aujourd’hui, que plus de 50% des guinéens n’ont pas voté au premier tour de l’élection présidentielle du 27 juin dernier. Un bon pourcentage a également été éliminé par le jeu de la fraude ou de la manipulation. En dépit des élucubrations, des manœuvres dilatoires, des stratagèmes autour de la CENI et d’un découpage électoral bizarre, tendancieux et sciemment organisé, ceux qui n’ont pas voté hier s’apprêtent, par la grâce de Dieu, à le faire. Il y a donc un potentiel. Une marée humaine de citoyens frustrés et déterminés à effectuer leur devoir pour la rupture par le changement. Quel guinéen patriote n’aspire pas aujourd’hui au changement ?
Certes, il y a les accrocs, les prédateurs et les nostalgiques. Ceux dont les intérêts particuliers leur sont préférables aux intérêts de la Nation. Ceux-là ne changeront pas de cheval, même s’ils apprenaient que leur héros avait assassiné et découpé en tranches son voisin de quartier parlant une autre langue et ayant une autre vision du futur de la Nation. Entre ceux-là et Satan, il y a complicité. Ils aiment Satan pour ses qualités inhumaines et Machiavel pour sa théorie du pouvoir.
Contre les autres ? Tous les autres.
Les paysans, les femmes, les jeunes, les intellectuels qui ne veulent plus de la mal gouvernance et du sous-développement. La grande masse des exclus du partage. Ce sont ceux-là, ou la plupart de ceux-là qui ont décidé de répondre à l’appel du changement. Malgré la désinformation, les tentatives de corruption, les menaces, le chantage ou la violence, ceux-là n’hésiteront pas un seul instant à voter pour le candidat du changement. Ils ne voteront pas ailleurs, ils ne voteront pas pour les héros maudits de la mal gouvernance pour qu’ils ne croient plus à rien, encore moins écouter les sirènes des représentants d’un passé révolu.

Maintenant que la radicalité sur une date butoir de l’élection a été remise en cause par un déficit de résultat de la CENI, quel est le dernier refuge de ceux qui préfèrent une simple date au chaos d’une élection manquée ?
- Voter pour le professeur Alpha Condé parce qu’on ne peut pas, qu’on ne veut pas s’imaginer que la mal gouvernance, une fois de plus, revienne au pouvoir ;
- Voter pour le professeur Alpha Condé, autant pour s’assurer qu’un barrage efficace serait ainsi opposé aux habitudes scandaleuses de vendre et de piller les richesses nationales. Un barrage efficace aussi contre l’impunité.
- Voter pour le professeur Alpha Condé, c’est donner toute sa chance (enfin !) aux guinéennes et aux guinéens d’accéder finalement au bonheur par le Travail, la Justice et la Solidarité. De toute façon, au-delà du choix de l’Homme providentiel et bâtisseur que chacun de nous fera, qui n’est conscient de la nécessité du changement ? Surtout, de changer ensemble la Guinée.
La Guinée ne pourra affronter les défis qui l’attendent que si la rupture avec une certaine gouvernance et une certaine classe d’hommes est effective. Que la Guinée et les guinéens se libèrent de ses démons, que les clivages obsolètes, les discriminations explosives, les préjugés irrationnels soient redéfinis et redessinés.
Si par le vote massif, les citoyens prennent leur responsabilité, si au-delà du vote, ils reprennent leur destin en main, redeviennent, sous la direction d’un président de la République patriote, compétent, visionnaire et plein de sagesse, les acteurs principaux de leur devenir, la Guinée comblera très rapidement son retard économique. Avec le professeur Alpha Condé et sa coalition Arc-en-ciel, c’est un changement radical, globale et multiforme, humaniste et progressiste qui s’annonce. Il n’est pire aveugle que celui qui ne voit l’arc-en-ciel dans le ciel après le déluge. Pour qui voteront-ils ? N’entendez-vous pas le tonnerre du changement gronder ?
Conakry, le 19 septembre 2010
« Tambalumbé Camara

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