Pages

jeudi 9 septembre 2010

Affaire PV de Kankan, Lola, Mandiana... 1 an de prison ferme, 2 millions d'amende, 2 ans de déchéance des droits civiques pour Ben Sékou Sylla et Boubacar Diallo de la CENI : la sentence du Tribunal correctionnel de Dixinn

Enfin, le verdict tant attendu par l’Alliance Arc-en-ciel et par l’ensemble des personnes éprises de paix et de justice, est tombé ce matin comme un couperet.
Le Tribunal correctionnel de Dixinn, après avoir rejeté l’exception d’immunité, a jugé Ben Sékou Sylla, Président de la CENI et Boubacar Diallo, chargé de la planification, à un an de prison ferme, 2 000 000 FG d’amende et 2 ans de déchéance des droits civiques. Ils doivent verser 1 F symbolique au titre des intérêts civils.
Ils ont été condamnés pour n’avoir pas transmis ou pour avoir dissimulé volontairement les Procès-verbaux de vote des prefectures de Mandiana, Lola, Kankan, Ratoma et Matam lors du 1er tour du scrutin présidentiel du 27 juin,.
Comme une bombe, la nouvelle a fait le tour de la Guinée en une minute. Tous les médias, en l’occurrence les radios privées en font leur chou gras et la font passer en boucle, alors que dans les cafés, les marchés, les salons Conakry ne bruissent que de cette importante décision.
A l’analyse, cette condamnation envoie deux messages forts : la Guinée veut s’inscrire dans la lutte contre l’impunité, la Justice veut prouver que cette élection est sérieuse et qu’elle ne badinera pas avec les coupables de fraudes ou autres malversations.
En attendant que s’estompent les joies du moment à l’Alliance Arc-en-ciel, Boubacar Diallo (en attendant que retourne à Conakry son compère Ben Sékou Sylla), doit quitter son bureau climatisé de la CENI pour retrouver la prison centrale de Coronthie.
Le collectif des avocats du Pr. Alpha Condé, pour avoir gagné une bataille pas du tout facile, au nom du sacro-saint principe de l’immunité, peuvent bien se frotter les mains à l’image de Maitre Mohamed Lamine Doumbouya : « Nous sommes contents que le Droit soit dit ».
La plainte contre les « deux délinquants » avait été introduite par le RPG du candidat Alpha Conde, dont trois fiefs avaient été invalidés, à savoir Kankan, Siguiri et Lola.
Au verdict de la Cour suprême sur les résultats des élections du 27 juin, Alpha Condé avait eu 18 % contre 43 % pour Cellou Dalein Diallo.
Ce qui est certain, cette condamnation historique est un avertissement sérieux aux autres fossoyeurs de la démocratie, des droits de l'homme, de la liberté d'expression... de la CENI.
Senkoun Wagué, correspondant de guinee24.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire