"On peut tromper le peuple pendant une partie du temps, mais pas tout le temps", disait feu président Ahmed Sekou Touré. Le Président de la Cour Suprême, Mamadou Sylla "SYMA" a t-il été corrompu pour modifier les résultats de l'élection présidentielle du 27 juin dernier ? La sortie médiatique du directeur des opérations de la CENI, M. Pathé Dieng ce jeudi 19 août est plus qu'une révélation un scandale qui éclabousse la plus haute institution judiciaire guinéenne.
Si à la face du peuple de Guinée et du monde Pathé Dieng affirme: "les 56 PV des élections dont 38 de l’intérieur et 18 de l’extérieur ont été effectivement transmis à la cour suprême", pourquoi le Président de la Cour Suprême, Mamadou Sylla "SYMA" déclare n'avoir pas reçu les procès verbaux de Kankan, Lola, Mandiana...?
Cette fracassante révélation qui discrédite de facto la Cour Suprême, accrédite les accusations de corruption portées ces derniers temps par la presse contre Mamadou Sylla "SYMA", montrant et démontrant l'existence de fraudes massives qui ont émaillé le premier tour.
Parlant de l'éloignement des bureaux de vote, M. Pathé Dieng reconnait cette situation de fait qui a causé une faible mobilisation en Haute-Guinée, estimant que "plus de 40 km séparait les bureaux de vote des électeurs".
Avant d'informer la presse sur la bonne collaboration entre la CENI et le MATAP dans le cadre des préparatifs du second tour de la présidentielle du 19 septembre: "Nous travaillons en action concertée et en synergie dans une gestion concerté. Je confirme ici haut et fort qu’il n'y a pas de problème entre nous".
Révélation, méa-culpa, accusation..., cette conférence de presse de M. Pathé Dieng n'aura été que l'occasion solennelle de confirmer ce que l'opinion publique sait déjà: un scrutin présidentiel du 27 juin caractérisé par la fraude organisée, les dysfonctionnements...
Karim Bah, correspondant de guinee24.com
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