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lundi 16 août 2010

DECLARATION DU FRONT REPUBICAIN AVEC ALPHA CONDE POUR LE CHANGEMENT (FRAC)

( Par Le FRAC )

En effet, qui pouvait se douter de cas de fraudes allant jusqu’à la fabrication de cartes électorales, au recensement de non guinéens à l'étranger, sans compter la complicité active de la CENI et la mauvaise foi de la Cour Suprême ?
Face au holdup électoral organisé par des personnes sans foi ni loi, les institutions en charge de la transition se doivent de prendre des dispositions à la mesure des problèmes qui risquent de compromettre l'avènement de la démocratie dans notre pays.
Il est clair que la seule piste que les fossoyeurs puissent exploiter demeure le vote par procuration et les listes d’émargement parallèles conçus à souhait.
Lors du premier tour, des chefs de quartiers et certains cadres de nos représentations consulaires nous ont montré ce dont ils sont capables en la matière.
Malgré les multiples arrestations et incarcérations liées à ces comportements pour le moins indignes de patriotes, il nous est donné de constater chaque jour que la technique mise en branle ne fait que se perpétuer.

Le Front Républicain avec Alpha Condé pour le Changement (FRAC), soucieux du devenir de notre nation et engagé pleinement dans le combat pour la victoire de la démocratie et de la République contre l'ethnocentrisme et la fraude, recommande :
1) – Un examen rigoureux de l'application du vote par procuration à défaut d’une ordonnance pour sa suppression pure et simple ;
2) – Le respect strict de la liste d'émargement lors du vote, car l'instauration des listes parallèles établies pour des électeurs dont les noms ne figuraient pas sur la liste officielle a constitué la plus grande source de fraude ;
3) – L'utilisation sans entrave aucune, des enveloppes pour éviter les votes doubles. La présence de deux bulletins dans une enveloppe équivaudra à un vote nul ;
4) – Etablir des exemplaires de la liste électorale au prorata du nombre de bureaux de vote. Par exemple au consulat de Guinée en France, au premier tour de la présidentielle, il n'y avait qu'une liste unique pour 5 bureaux. Le vote s'est ainsi déroulé par l’usage de listes établies au fur et à mesure du passage des électeurs. Ce qui ouvrit un boulevard aux fraudeurs, faute de document de référence ;

5) – Un réexamen de la procédure de désignation des membres des bureaux de vote et en particulier du président, du vice président et du secrétaire. En effet, la douloureuse expérience du premier tour nous enseigne que la CENI n'est guère fiable, ses membres sans exception ayant perdu toute crédibilité. En conséquence, cette CENI- là n’a plus qualité pour juger de la moralité de qui que ce soit quant au choix des membres des bureaux de vote.

Il serait plus judicieux de désigner désormais, pour le second tour, les représentants des deux candidats.

Illustration : si le président d’un bureau de vote est issu du camp A, le vice-président et le secrétaire seront du camp B; quant aux assesseurs, ils seront désignés avec quorum égalitaire.
6) – Le décompte et la centralisation manuels des résultats. Le grand contentieux électoral survenu aux Etats-Unis en dépit de leur rang de première puissance du monde, est le singulier exemple qui nous édifie. C’est dire le risque que les manipulations informatiques sont susceptibles d’engendrer lors d’un scrutin;
7) – La suppression du vote par récépissé. Pour ce second tour, les électeurs ont le temps de préparer leurs cartes. Nombreux sont d’ailleurs ceux d’entre eux qui gardent à ce jour, à la fois la carte et le récépissé. Vigilance donc à ce niveau, pour écarter l’éventualité de votes multiples;
Le FRAC en appelle humblement à la sagacité de Monsieur le président de la République par intérim, le Général Sékouba Konaté, pour son implication dans ce second tour de l’élection présidentielle. Tous les démocrates épris de paix lui en sauraient gré, lui qui prit un jour de janvier 2010 à Ouagadougou, l’engagement solennel de conduire la transition avec le courage et le patriotisme qu’on ne peut lui dénier. Il sera jugé au résultat.
Exit donc les fraudeurs et autres démagogues qui tentent de lui faire prendre le chemin de travers, alors qu’un boulevard est en passe de s’ouvrir à lui, qui le comblera d’un statut planétaire s’il parachevait son œuvre historique, celle de doter les Guinéens d’un second tour juste et transparent. Il ne doit laisser aucune personne salir cette page de l'histoire qu'il s'est engagé en toute liberté à écrire.

Des personnes ayant pris la responsabilité d'actes de sabotage d'un combat pour lequel d'autres ont perdu la vie, ne peuvent et ne doivent se retrouver libres au mépris de la loi et du droit. Ce serait de la honte, voire une injure au glorieux peuple de Guinée.
Le FRAC salue les récentes déclarations de Mr. le Premier Ministre sur le rôle désormais dévolu à son gouvernement dans la gestion du deuxième tour. Le FRAC tient cependant à rappeler à son attention et à l'attention de Madame la présidente du CNT, qu'ils sont à la tête de deux Institutions respectives qui n'ont été mises en place que pour gérer cette transition dont les principaux actes consistent à organiser les élections présidentielles et législatives.
Au terme de toutes ces propositions, le FRAC tient à préciser, qu'il n'est nullement dans son intention de tordre le cou à la loi électorale dont il est ici question, mais d'éviter de rééditer des fraudes du premier tour, fraudes qui portent les germes d'affrontements si et si seulement le scrutin ne se déroulait dans la transparence souhaitée de tous et de chacun.

Autant dire que, dans la mesure où il n'y a jamais de règle sans exception et cette exception là va justement sauver la Guinée du désastre poste électorale à la "Kényane", il est de bon ton que tout le monde regarde dans la direction de mesures salvatrices.
Le Gouvernement et le CNT n’ont donc pas droit à l’erreur. Le peuple de Guinée les observe et leur donne sa confiance.
Vive le FRAC;
Vive la démocratie;
Vive la République de GUINEE

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